Chapitre 38 : Pensées

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Point de vue Izira

Il prit rapidement un verre d'un geste presque énervé avant de le remplir d'eau. Tout ce qu'il faisait semblait être fait dans la rage et la colère. Alors avant de m'en prendre une je me suis dirigée vers les escaliers avec mes précieux.

Je me suis stoppée juste aux pieds des marches une main à peine appuyée sur la rampe. Attendez deux secondes, pourquoi il fait encore la tronche ? C'est encore de ma faute c'est ça ? Je me suis excusée pourtant j'en ai marre de demander pardon tout le temps. Devoir ramper à ses pieds pour qu'il daigne de nouveau supporter ma présence sans s'énerver. OK c'est bon je suis vénère. Je me suis retournée vers lui presque furieuse avant de laisser tomber ma nourriture par terre dans un bruit de sachet plastique.

Izira : C'est quoi ton problème sérieux ? Tu peux pas juste passer à autre chose ? T'es obligé de faire la tronche pendant dix huit semaines pour presque rien ? À ce que je sache je ne suis pas obligée d'implorer ton pardon à genoux par terre en t'embrassant les pieds. Ça va bien à un moment !

Je repris rapidement mon souffle avant de continuer.

Izira : Je me suis excusée et au pire je m'excuse de quoi ? De vivre ma vie avec mon meilleur ami parce que tu me rejettes tout le temps ? Parce que lui au moins sait prendre soin des gens, les consoler, les rassurer et il ne les torture psychologiquement à longueur de journée. En étant plus méchant et cassant jour après jour ! Donc excuse moi de lui avoir fait un câlin monsieur le dictateur ! Faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais au passage n'est ce pas !

Je repris presque ma respiration après ma tirade, j'avais dit cela d'une traite. Tout était sorti pour une fois et je me sentais plus légère de m'être débarrassée de ce poids. Il me regardait d'un air neutre du coin de la pièce sans rien dire. Il n'avait pas l'air en colère, ni heureux, ni triste... Je ne savais pas ce qu'il ressentait il était juste... neutre. Puis il ouvrit enfin sa bouche pendant que j'étais entrain de ramasser mes paquets de gâteaux au sol.

Jungkook : Ça va mieux ?

Il était presque moqueur mais il ne riait pas, encore une émotion qui n'appartenait qu'à Jeon Jungkook. Je lui fis mon plus beau sourire et lui répondis :

Izira : Mieux merci.

Sans le contrôler un léger rire passa la barrière de mes lèvres, morte de rire de ce que je venais de lui sortir presque sans respirer. Puis en reprenant mon souffle je montais les escaliers pour retourner dans ma chambre. Quand une voix m'arrêta en plein milieu des marches.

Point de vue Jungkook

Jungkook : Izira...

Je me serais dirigé vers elle et aurais monté les marches une par une lentement jusqu'à elle. Mes yeux n'auraient pas quitté les siens jusqu'à ce que je sois arrivé à sa hauteur, une marche en dessous de la sienne.

Jungkook : Tu as raison je ne devrais pas t'interdire de vivre ta vie, tu en as tout à fait le droit. J'ai juste du mal à te laisser avec lui, il m'énerve alors que je ne le connais même pas plus que ça au final. Parce que justement il arrive à faire tout ce que je n'arrive pas à faire vis-à-vis de toi. Prendre soin de toi, te consoler, te rassurer et ne pas te torturer psychologiquement à longueur de journée aussi. Mais tout simplement parce que j'en suis jaloux, enfin je crois. Je ne sais pas, j'ai juste envie de l'étranger quand je le vois près de toi, ça me fait mal et d'un côté toi aussi tu me tortures mais c'est uniquement me rendre la monnaie de ma pièce.

J'aurais marqué une pause puis aurais repris en la regardant dans ses magnifiques yeux bleus.

Jungkook : Je sais pourquoi je suis autant jaloux de lui, et c'est bien au dessus du lien ou parce que cela me fait mal que tu sois avec lui. Et j'aimerais pouvoir faire ce qu'il fait avec toi et que tu aimes tant chez lui. Parce que je...

Tout en ayant mes iris plongées dans les siennes mon regard aurait dérivé jusqu'à ses lèvres. Que j'aurais adoré embrasser...

C'est ce que j'aurais aimé lui dire et aurais aimé faire... Manque de cran ou manque de courage un peu des deux probablement.

Ce que j'ai vraiment fait est très différent de mes envies malheureusement. Dans les escaliers je ne me suis pas arrêté quand je suis arrivé à sa hauteur, j'ai continué à monter les marches frôlant son épaule de près quand je suis passé à côté d'elle. En haut des marches je lui ai juste lancé d'une voix neutre :

Jungkook : Bonne nuit microbe.

Et j'ai continué d'avancer machinalement jusque dans ma chambre. Une fois enfermé dans cette dernière je me suis presque laissé tomber, le dos contre ma porte maintenant close. La respiration haletante, les mains moites et le corps tremblant. Je n'en revenais pas de ce à quoi je venais de penser, je n'aurais jamais pu faire ça, je n'ai pas le courage de lui dire. Mais ce que j'avais dit à la place n'était pas vraiment mieux. Un horrible choix cornélien qu'il fallait que je fasse...

Point de vue Izira

Il m'a appelé quand il était encore dans la cuisine et que je montais les escaliers, il les a monté aussi, ne s'est presque pas retourné en passant à côté de moi et m'a dit : bonne nuit microbe...

J'avoue que je m'attendais à autre chose.

Mais bon c'est Jungkook, fidèle à lui même c'est tout ce que je pourrais dire. Bref. J'ai enfin réussi à retourner dans ma chambre, et ai déposé mes paquets de bonbons et de gâteaux dans mon tiroir spécial et l'ai refermé avant de m'allonger sur mon lit fixant le plafond. Et puis franchement je m'attendais à quoi d'autre ? Rien bien évidemment c'est tout ce que je pouvais avoir de cette personne de toute façon. C'est la vie !

Je pris mon ordinateur pour regarder une série avant d'aller dormir et j'avoue que là j'étais bien partie pour un épisode spécial amour triste au vu de mon humeur actuelle. Je ne saurais expliquer pourquoi mais là avec un paquet de barres chocolatées il me fallait vraiment cela...

Mon insupportable âme-sœurDonde viven las historias. Descúbrelo ahora