Chapitre 13 : Il sera à moi

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Point de vue Izira

Chloée : Bon app' tout le monde !

Taehyung : Bon appétit.

Nous étions entrain de manger tout en se racontant nos matinées dans la bonne humeur. J'en étais à mon plat quand quelque chose me perturba, m'empêchant de manger tranquillement. Je sentais comme un regard sur moi, pesant, attirant. Je cherchais autour de moi quand je vis entre l'épaule de Tae et celle de Chloée ses yeux noirs. Il me fixait de loin, son regard était à la fois attirant, envoûtant mais froid. Comme si il cherchait à n'avoir aucune émotion. Mais derrière ces yeux durs j'avais comme l'impression qu'il se dégageait une sorte de chaleur. Un désir, indescriptible, comme si j'étais l'objet de cette tentation qui le prenait tout entier. Il essayait de le cacher mais je le connaissais, je voyais au delà de ce qu'il essayait de prouver à tout le monde. Malgré ce qu'il voulait me montrer j'arrivais à voir la vérité du lien qui nous unissait. C'était à la fois beau et terrifiant.

Chloée : Izira ça va ?

J'ai sursauté à moitié quand j'entendis sa voix. Ma bouche était pleine de pâtes bolognaise que j'avais à peine touchées. Je me rendis compte que ça devait faire un petit moment que je fixais l'autre là. M*rde, j'espère que je me suis pas faite prendre.

Izira : Oui j'étais juste... Dans mes pensées.

Solène me fit un regard rempli de sous entendus.

Solène : Quel genre de pensées ?

Chloée et elle se sont retournées dans la direction où mon regard était tourné un peu plus tôt. Je retins ma respiration mais la relâcha quand j'aperçus que Jungkook avait lui aussi détourné le regard vers ses amis. Presque sauvée. Elles se retournèrent de nouveau vers moi. Haussant toutes les deux un sourcil.

Izira : J'étais juste dans mes pensées, arrêtez.

Chloée & Solène : Mouais.

J'ai terminé rapidement de manger en essayant à tout prix d'éviter de le regarder de nouveau. Même si c'était lui qui avait commencé à me fixer il ne fallait pas que je rentre dans son jeu. Quand nous avons terminé de manger nous sommes tous les quatre sortis de la cantine pour aller papoter dans la cours de récréation. Mais nous avons croisé un groupe de personnes indésirables, arrivés dehors. Océane et sa clique étaient entrain de se faire les ongles sur des bancs. Chacun ses activités pendant la récré qu'est ce que vous voulez. Nous nous sommes assis sur un banc plus loin quand je me rendis compte qu'il me manquait un cahier dans mon sac.

Izira : Je reviens, j'ai oublié mon cahier d'histoire.

Je me suis relevée mon sac sur le dos et me dirigeais vers la porte du bâtiment pour me rendre aux casiers. Malheureusement j'étais obligée de passer devant le groupe d'Océane. Tant pis je n'allais pas faire le tour du lycée pour ça. Je regardais devant moi et fis mon maximum pour les ignorer. Je fixais la porte avec beaucoup trop d'avidité, j'y étais presque quand j'entendis une voix venant de derrière moi.

Fille 1 : Tiens c'est la fille qui sait pas tenir debout.

Je me suis arrêtée d'un seul coup je ne m'attendais pas à ça. Pourquoi je me sentais si vulnérable tout d'un coup ?

Fille 2 : Je paris qu'elle l'a fait exprès pour que JK la rattrape.

Fille 3 : T'as raison, quelle p*te.

Leurs phrases étaient blessantes mais elles le faisaient exprès pour me toucher. Si elles savaient, comme si j'avais contrôlé l'endroit de ma chute. Si elle savait la raison de mon malaise... Mais je n'allais pas me laisser insulter par une bande de c*nnasses. Je me suis retournée vers les trois pimbêches, un air assuré au visage.

Izira : Ce n'est pas moi qui l'ai forcé de me rattraper, je ne l'ai pas obligé à ce que je sache.

Fille 2 : Pff.

J'essayais de les regarder les unes après les autres, toutes les trois dans les yeux, alors qu'elles détournaient le regard et fuyaient le mien. Elles ne s'attendaient pas à ce que je réplique quelque chose.

Izira : Quelque chose à rajouter à part un "Pff" ?

Silence total. J'allais repartir quand on m'arrêta de nouveau.

Océane : Tu crois vraiment nous impressionner avec tes remarques ?

Fille 4 : J'avoue.

Je regardais de nouveau cette fille venue s'incruster dans cette conversation et elle baissa de nouveau les yeux, gênée. Je relevais les yeux vers Océane qui me fixait avec dégoût.

Izira : Tu m'excuseras mais je ne contrôle pas l'endroit de mes malaise et encore moins ceux qui décident de me rattraper.

Océane : J'ai juste du mal à comprendre pourquoi il l'a fait, il aurait dû te laisser t'exploser la tête contre une table. Cela t'aurait peut être remis les idées en place idiote.

Des rires de pimbêches retentirent. Mais pour répondre à sa question, la réponse était simple : si je m'étais claquée la tête contre quelque chose il aurait eu mal aussi et nous aurions été démasqués. Voilà pourquoi il m'avait rattrapée, certainement pas par compassion ou par peur que je me fasse mal. Je sais qu'il se fiche de cela.

Izira : Mais il ne l'a pas fait donc tu devrais voir ça avec lui.

Je voyais qu'elle commençait à s'énerver doucement. Encore un petit peu et je t'achève chérie.

Izira : Tout le monde sait que tu es amoureuse de lui, et tout le monde sait également que ce n'est pas réciproque. Cela doit être dur pour toi, je ne sais pas comment tu fais.

Elle se décomposait de plus en plus, j'arrivais à la toucher là où ça faisait mal. Encore un peu et j'ai terminé.

Izira : D'abord il ne se soucie pas de toi mais en plus il vole au secours d'une autre. Je suis vraiment désolée pour toi. Et puis tu sais Océane ? Des fois je me sente bête c'est vrai, mais après je te regarde et ça va mieux.

Je vis les larmes lui monter aux yeux, je sais que c'est méchant mais j'étais fière de moi. Cette fois j'avais terminé et j'étais cette fois prête à atteindre la porte du bâtiment quand je l'entendis hurler d'une voix étranglée par les sanglots :

Océane : Il sera à moi Izira tu m'entends !

Même si sa phrase était dure à entendre pour moi, sans me retourner je lui fis un signe de la main et répondis :

Izira : Je t'entends très bien, à tout à l'heure en cours.

Puis je suis arrivée dans les couloirs. Je respirais un bon coup, c'était rare que j'ai autant de répartie. Je m'étais moi-même faite peur. Je ris légèrement, je pense que c'était nerveux puis je me rendis à mon casier, contente et fière de moi.

Mon insupportable âme-sœurWhere stories live. Discover now