Mon insupportable âme-sœur

Chapitre 30 : Une soirée mouvementée

Point de vue Izira

Tous les dix nous étions assis autour de la table entrain de parler, rire et déguster le dîner de Soo et Jiyun. Allez savoir pourquoi le plan de table avait été fait pour que je me retrouve assise à côté de mon pire ennemi pour ce charmant dîner. J'en avais de la chance dis donc.

Les adultes ont parlé boulot, politique, actualité, que des choses bien ennuyeuses mais je m'efforçais d'essayer de suivre ce qu'ils disaient et ne pas montrer que je m'ennuyais à mourir. Mon voisin quant à lui ne faisait pas du tout cet effort de paraître intéressé. Je l'entendais bailler et soupirer discrètement de temps en temps sans pour autant se faire trop remarquer.

Les assiettes du plat principal avaient été débarrassées et nous allions passer au dessert, un mini soulagement pour ma part car cela signifiait la fin de mon supplice intérieur. J'arrivais à m'intéresser facilement aux choses habituellement mais là... On va dire que c'était compliqué de trouver un intérêt, sans être trop méchante. Soo découpa le gâteau qu'elle avait soigneusement préparé cette après midi et déposa les parts dans de jolies assiettes en porcelaine. Chacun passait sa part à son voisin et mon assiette arriva dans les mains de Jungkook.

Je l'ai remercié et pris l'assiette de ses mains quand ses doigts frôlerèrent les miens. L'assiette était tenue d'un côté par ma main, de l'autre par la sienne. Un frisson m'avait parcouru et mes yeux s'étaient plongés dans les siens sans vouloir s'en détacher. Il ne bougea pas non plus, gardant son regard ancré dans le mien et je ne pouvais m'empêcher d'admirer ses iris sombres.

Sophie : Oh regardez comme ils sont mignons vos enfants ! Vous avez pensé à les marier ?

Son rire et surtout sa question nous reculer instantanément et je pris presque violemment mon assiette de ses mains. Plusieurs rires se firent entendre et Jungkook et moi ne savions plus où nous mettre. J'étais toute rouge et la situation était devenue très gênante. Nous avons alors tourné nos regards vers nos parts de gâteau respectives et je me suis mise à manger sans rien dire de plus. Malheureusement ma mère nous mis le coup de grâce en répondant à cette invitée visiblement très indiscrète :

Maman : Pour l'instant ce n'est pas au programme. Mais bon, on ne sait jamais ce qu'il peut arriver.

Mes yeux s'étaient ouverts comme des billes jusqu'à ce que je lance un regard presque enragé vers ma génitrice. Elle avait osé ! Je me sentais trahie par ma propre mère et la situation actuelle sombrait de plus en plus dans le malaise pour mon voisin et moi. Surtout quand j'entendis Soo éclater de rire du bout de la table.

Pitié sauvez moi de là...

La fin du repas approchée et signifiée également la fin de mon supplice. Pour cette fin de dîner nous avons réussis à nous éclipser discrètement pour ''laisser les adultes bavarder entre eux''. Nous aussi nous étions presque des adultes mais là c'était au dessus de nos forces. Nous nous sommes donc levés non sans un léger commentaire de Sophie qui ria en nous disant de ne pas faire trop de bêtises. Cela m'a dégouté mais cette phrase sonnait perverse dans sa bouche. Quelle horreur.

J'ai monté les escaliers Jungkook sur mes talons et je me suis dirigée vers ma chambre. Et bien moi ici aussi j'en avais une donc c'était pratique. Je me suis affalée sur ma chaise de bureau mon téléphone entre les mains et j'entendis le son caractéristique d'une masse s'écrasant sur le matelas. C'était juste l'autre andouille qui s'était allongé sur mon lit dans la position de l'étoile de mer sur le ventre et la joue écrasée contre mon oreiller. Il avait fière allure comme ça.

Izira : Tu en as une de chambre aussi tu sais ?

Fatigué je pense il répondit un vague :

Jungkook : Ouais je crois.

Izira : Et il y a aussi un lit.

Jungkook : Mmm.

Izira : Donc tu n'es pas obligé de venir ici !

Il soupira avant de lâcher sans aucune once de conviction.

Jungkook : Peut-être.

Le dîner l'avait vraiment crevé il était au bord de la mort je crois. Je n'ai pas pu m'en empêcher mais la situation était trop tentante. Mon téléphone entre les mains j'ouvris l'application photo et pris un magnifique cliché de mon âme-sœur reproduisant l'étoile de mer sur mon lit. Il entendit alors le bruit de l'appareil photo se déclencher et releva aussitôt la tête.

Jungkook : Qu'est ce que t'as fait là ?

Je regardais mon écran pour voir le rendu de ma photo et j'étais plutôt fière de moi.

Izira : Quel beau dossier.

Il se releva du lit en quatrième vitesse et se dirigea vers moi d'un pas pressé en tendant une main autoritaire vers dans ma direction. En signe de réflexe j'ai replié mon cellulaire contre ma poitrine comme pour protéger mon précieux.

Jungkook : Donne-moi ça !

Izira : Alors là sûrement pas, je le mettrai dans ma storie snap à ton anniv.

Il se pencha vers moi pour me bloquer contre mon bureau mais j'ai réussi à me relever de ma chaise à temps. J'ai contourné la furie qui me lançait un regard de tueur et secouais mon téléphone juste devant lui pour le narguer. Je vis ma porte grande ouverte et je me suis mise à courir vers la sortie mon bien le plus important à cet instant précis à la main. Mais avant que je n'eus atteint la sortie je sentis quelque chose encercler mes hanches et mes pieds ne touchaient plus le sol. Et merde.

Izira : Lâche-moi psychopathe !

Je bougeais dans tous les sens dans l'espoir qu'il me lâche mais cela ne l'affecta pas le moins du monde. Il se dirigea vers mon lit puis pris de l'élan. Je m'attendais à ce qu'il me lâche comme un sac à patate sur le matelas alors comme un réflexe de survie je me suis accrochée à son cou de toute mes forces. Cette action le fit tomber avec moi dans les draps. J'étais sur le dos, lui au dessus de moi et d'un seul coup la gêne pris le dessus. J'ai lâché aussitôt son cou afin d'essayer de me reculer mais c'était compliqué au vu de notre position. Alors comme pour cacher ma gêne je lui ai crié dessus.

Izira : Mais t'es pas bien dans ta tête ?! Tout ça pour une photo non mais oh ! Tu te prends pour-

Jungkook : Tu es magnifique dans cette robe.

Cette phrase me fit taire aussitôt. Je m'attendais à tout sauf à cela. Je regardais ses yeux comme pour vérifier s'il était sincère ou si c'était juste pour ne plus m'entendre. Dans ses yeux je vis comme une sorte de chaleur, une sorte de... désir indescriptible. Qu'est ce que c'était que ça ? Et cette chaleur que je ressentais ? Pourquoi mon cœur s'accélérait-il comme cela ? C'est quoi mon problème ?