Chapitre 35 : Mauvais câlin, mauvaise personne

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Point de vue Jungkook

Ce matin là je me dirigeais vers le lycée à pied, je n'avais vraiment pas avant d'y aller mais bon ce n'est pas comme si j'avais le choix. J'avais mis ma musique à fond dans mes écouteurs pour essayer de me motiver un peu. Quand soudain la sonnerie de mon téléphone portable retentit dans mes oreilles. Je regardais mon écran, c'était ma mère.

Jungkook : Allô ?

Soo : Jungkook ! Ah toi tu me réponds, enfin !

Jungkook : Qu'est ce qu'il y a ?

Soo : Izira a oublié son compte rendu de physique chimie à la maison. Elle y travaille depuis plusieurs jours elle doit le rendre aujourd'hui ! Je l'ai appelée plusieurs fois mais elle ne me répond pas.

Mais quel boulet.

Jungkook : Et donc qu'est ce que je suis censé faire ?

Soo : Écoute, il faut absolument que j'aille travailler donc je ne peux pas lui amener, peux-tu revenir à la maison pour lui prendre s'il te plaît ?

Jungkook : Mais je vais arriver en retard si je fais demi-tour !

Soo : Oh ça va tu es tout le temps en retard en cours, une fois de plus...

Driiiiiiiing

Jimin : Ah enfin j'en peux plus là de son histoire de merde là.

Je me suis levé, ai rapidement fourré mes affaires dans mon sac et courrais presque jusqu'à la sortie. Ce matin je n'avais pas pu donné ce compte rendu de physique à son propriétaire. J'étais déjà arrivé en retard, je ne voulais pas en plus qu'on me voit donner son travail à Izira. Il ne fallait pas que nos camarades de classe soient au courant de quoique ce soit. Il faut juste que je la rattrape avant le cours de physique pour que je lui rende discrètement.

Monsieur Cartel : Jeon venez ici tout de suite !

Et merde. Je me suis retourné pour faire face à mon prof d'histoire. Il s'approcha de moi d'un pas décidé mais quand il arriva à ma hauteur je le dépassais bien d'une bonne tête et j'avais une magnifique vue sur sa calvitie. Pour le charisme sur la taille c'est mal parti.

Monsieur Cartel : Vous étiez encore en retard jeune homme.

Jungkook : Ouais peut-être.

Je mis mes mains dans mes poches et le regardais d'un air nonchalant. Il commençait à me soûler le vieu je devais rattraper la zouzoupète.

Monsieur Cartel : Et arrêtez avec ce ton tout de suite !

Je soupirais il m'énervait.

Monsieur Cartel : Puis-je connaître la raison de votre retard jeune homme ?

C'était pour mon âme sœur.

Jungkook : Cela ne vous concerne pas.

Il devint rouge tomate suite à ma déclaration et je vis qu'il commençait à s'énerver encore plus.

Jungkook : C'est pas que je m'ennuie mais je peux y aller ? J'ai autre chose à faire là.

Monsieur Cartel : Vous avez intérêt à déguerpir tout de suite avant que je commence à vraiment m'énerver !

Jungkook : Oula et bien énervez-vous tout seul, j'aimerais bien faire autre chose que de canaliser les vieux aigris.

Je sortis de la salle en claquant la porte derrière moi et je l'entendais jurer de l'intérieur sa voix étouffée par la porte fermée. Je ris tout seul dans le couloir, quel con. Connaissant Izi elle devait être à son casier, on avait physique juste après le déjeuner donc je devais lui donner son compte rendu avant pour être à l'abri des regards.

Je me suis dirigé vers l'endroit où se trouvait le casier de Izira, le couloir était désert puisque quelqu'un que je ne nommerai pas m'a retenu après le cours d'histoire. C'était bien calme dis donc.

J'étais à l'angle du couloir quand j'entendis des rires juste à côté, je reconnus le rire de mon âme sœur, je l'avais enfin trouvée ce n'était pas trop tôt. Mais elle était avec quelqu'un apparemment, merde. Je tendis l'oreille pour savoir de qui il s'agissait, encore cet abruti de Kim la poisse. Si je pouvais je lui arracherai la tête à celui-là. De toute façon il savait pour nous deux depuis la dernière fois où il m'avait mis une droite ce con. Je retenais depuis qu'il fallait que je lui rende. Mais pas devant Izi, cela allait encore être de ma faute.

J'allais contourner l'angle que formait les casiers pour le rejoindre quand une douleur m'arrêta. Aïe. Mes avants-bras me brûlaient, me grattaient et je retins un cri de douleur en serrant les dents. Ma tête me tournait et je vacillais dangereusement vers le sol. Je réussis à me retenir, le dos contre les casiers derrière moi et je respirais trop rapidement à mon goût. Qu'est ce qu'elle était entrain de faire encore ?

La douleur sur ma peau se fit encore plus intense au fur et à mesure que les secondes défilaient mais elles me paraissaient lentes, tellement lentes. Je relevais mes manches pour voir l'état dans lequel se trouvait l'intérieur de mes avant bras. C'était pas beau à voir. Je serrais les dents laissant retomber mes bras le long de mon corps. Ma tête bascula en arrière pour venir s'appuyer contre ces casiers au métal froid derrière moi et je fermais les yeux très fort. Je sentis quelques larmes naquirent au coin de mes paupières. Ça faisait mal. Je ne dis rien, j'encaissais seulement.

Dire que je suis arrivé en retard pour aller chercher son compte rendu. Je connais mon âme-sœur, c'est une grande stressée. J'y suis allée pour ne pas qu'elle se mette à paniquer toute seule quand elle se serait aperçue qu'elle n'avait pas son travail au moment où il fallait qu'on le rende. Si j'avais su... Je serai arrivé en retard d'une autre façon. Un rire nerveux sortit rapidement d'entre mes lèvres à cette pensée. Je sais qu'elle faisait des efforts, elle me le montrait presque tous les jours. Mais quand j'en faisais également quelque chose venant d'elle m'empêchait de le montrer. Comme avec Taehyung en ce moment même, je ne pouvais pas lui donner son compte rendu devant lui après ce qu'elle venait de faire, j'avais trop mal c'était au dessus de mes forces de paraître gentil après ça.

D'un revers de manche j'essuyais les larmes qui commençaient à couler le long de mes joues à cause de la douleur et fis demi-tour vers la cafétéria. J'étais maintenant très énervé de ce à quoi je venais d'assister. Elle faisait ça dans mon dos, encore. Comme quoi je n'étais pas le seul à torturer l'autre.

Je marchais donc d'un pas pressé jusqu'à la cafétéria, seul, la peau en feu, les joues rouges et le cœur brisé...

Mon insupportable âme-sœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant