Chapitre 12 : Défoulement

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Point de vue Izira

Quelques heures plus tard, j'ai eu la surprise de me réveiller toujours assise à même le sol, le dos contre ma porte. Je me suis relevée et j'avais mal partout, ce n'était pas confortable pour dormir. Je crois ne même pas m'être rendue compte que j'étais entrain de somnoler. Mes articulations ainsi que mon dos et mes fesses me faisaient mal, aïe je regrettais mon lit. Pourquoi je ne m'étais pas couchée dedans en même temps ? D'autant plus que je suis toujours avec mes vêtements du jour, je ne m'étais même pas douchée ou changée.

Peu à peu les souvenirs de la soirée ont refait surface dans mon esprit, je comprenais maintenant pourquoi je m'étais endormie contre ma porte. Je regardais mon réveil : deux heures quarante trois du matin ?! Oula j'ai beaucoup dormi finalement. Je suis partie dans ma salle de bain pour me doucher, déjà cela me fera du bien. Mais avec l'eau mes phalanges me picotaient légèrement. Mes phalanges ? Je regardais mes mains, ces parties étaient rouges. C'est quoi ça encore ? C'était douloureux comme une plaie récente qu'on passait sous l'eau. Je n'y prêtais pas plus attention et mis mon pyjama. Un short blanc ainsi qu'un tee-shirt manche courte blanc également avec un motif bleu.

Je suis retournée dans ma chambre et me suis allongée sur mon lit, mon téléphone entre les mains. Je regardais mes phalanges qui tenaient mon cellulaire, elle rougissaient de plus en plus. Qu'est ce qu'il était entrain de faire encore ? Ma peau me picotait, ce n'était pas horrible mais tout de même désagréable et dérangeant. À regret je suis donc sortie de la pièce pour me diriger vers la porte d'en face.

Cette dernière était restée ouverte, les volets étaient fermés et la pénombre régnait. Mais personne ne se trouvait dans la chambre, le lit était défait et vide. J'allais retourner dans ma propre chambre quand je vis de la lumière passait en dessous de la porte d'une pièce voisine. C'était un peu notre salle de sport. J'y avais installé de tapis de gym et un mur était couvert de miroirs car j'aimais danser ça me défoulait. Je faisais un peu d'accro sport, de la souplesse et un peu de renforcement musculaire. Jungkook y avait mis aussi son bazard de musculation et je le soupçonnais de danser lui aussi de temps en temps. Mais il ne le faisait jamais devant moi.

Je me suis rapprochée de la porte et l'ai légèrement poussée. Je compris mon mal de mains maintenant. Jungkook était entrain de se défouler sur un sac de sable suspendu au plafond, le pauvre il n'avait rien demandé lui. J'avais l'impression qu'il y mettait tout sa colère et sa rage dans ses coups. Il avait des gants mais ça n'empêchait pas les égratignures, la preuve sur mes mains. Son tee-shirt était collé à sa peau à cause de la sueur et quelques unes de ses mèches sur son front. Était-ce de ma faute s'il était aussi énervé ?

Après quelques minutes il s'arrêta et s'écroula contre le mur de la pièce le souffle court et la respiration saccadée. Ses yeux étaient mi-clos et sa tête rejetée en arrière reposée également contre le mur. Il avait besoin d'évacuer quelque chose apparemment. Avant qu'il ne me voit je suis retournée dans ma chambre. Je n'avais pas encore envie de le confronter. On verra ça demain.

La douleur au niveau de mes phalanges s'était atténuée, il avait sûrement arrêté. Je vais pouvoir dormir maintenant. Mais qui fait de la boxe à trois heures du matin franchement ? Quoique moi aussi ça m'aurait fait du bien de faire un peu de sport. Ça aussi on verra demain...

Lendemain ~

Solène : Alors ça va mieux ?

Izira : Oui oui ne t'inquiète pas c'était rien.

Chloée : Tu t'es bien reposé j'espère ?

Izira : Oui maman.

Elle me regarda méchamment suite à ma remarque et je lui ai tiré la langue comme réponse.

Solène : Je peux te poser une question ?

Izira : Bien sûr.

Je lui ai répondu avant de fermer la porte de mon casier.

Solène : C'était confortable les bras de Jungkook ?

J'étais entrain de refermer mon sac et je me suis stoppée tout d'un coup. Qu'est ce que c'était que cette question ?

Izira : Pourquoi tu veux savoir ça ?

Solène : Je sais pas. La façon dont il t'a rattrapée et portée, un vrai chevalier galant.

Si tu savais.

Izira : Je n'étais pas vraiment en bonne posture pour apprécier ma position dans ses bras, si tu veux savoir.

Solène : Quel dommage, à ta place j'aurai profité.

J'ai roulé des yeux avant de remettre mon sac sur mon épaule. Je ne le dirai pas mais c'est vrai que j'avais apprécié être contre lui. Sa présence m'apaisais et sa chaleur était rassurante. Et je ne lui dirai pas non plus que ce n'était pas la première fois que je m'étais retrouvée dans ses bras. Bref la cloche avait sonné et nous nous dirigieons vers notre salle de classe. Mais avant d'entrer j'entendis quelqu'un hurler presque mon nom. Je me suis retournée et cette personne me prit dans ses bras. Je reconnus le parfum de mon meilleur ami, je n'avais même pas eu le temps de voir son visage qu'il m'avait blottie contre son torse.

Izira : Tae... Je respire plus...

D'un seul coup il se recula.

Taehyung : Excuse moi, ça va ? Je ne t'ai pas fait mal ?

Izira : Non ne t'inquiète pas.

Je ris, ça mine inquiète était mignonne. Je pris sa main pour le tirer délicatement vers notre salle.

Izira : Viens on va être en retard.

Il me sourit et me suivit. Je me suis assise et Tae s'est installé à mes côtés.
Quelques minutes après l'arrivée du professeur quelqu'un toqua à la porte.

Prof : Entrez !

Une tête que je connaissais beaucoup trop bien passa alors le pas de la porte. Son air désintéressé avait pris place sur son visage et il ne semblait pas prendre énormément d'importance à la situation.

Prof : Puis-je connaître la raison de votre retard monsieur Jeon ?

Jungkook : Je ne voulais pas vous voir monsieur.

Quelques élèves se mirent à rire et notre professeur semblait s'énerver.

Prof : Vous voulez vraiment aller voir le directeur dès la première heure ?!

Jungkook : Pourquoi pas ça fait longtemps.

Rire presque général dans notre classe. Moi je le trouvais insupportable. Tae était du même avis que moi.

Prof : À votre place !

Un léger sourire étira les lèvres de mon camarade de classe et âme sœur avant qu'il ne se dirige vers le fond de classe. Quand il passa à côté de ma table nos regards se sont croisés. Le mien était neutre, le sien rieur. Ça l'amusait de provoquer certains profs. Je détournais le regard pour me reconcentrer sur mon exercice. J'avais autre chose à faire que de m'intéresser à lui...

Mon insupportable âme-sœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant