Chapitre 31 : La casa de papel

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Point de vue Izira

Allongée sur mon matelas, mon âme-sœur au dessus de moi à quatre pattes je ne pouvais même pas bouger. Il m'avait littéralement coupé le souffle avec cette phrase qui tournait et retournait dans ma tête depuis quelques dizaines de secondes : ''Tu es magnifique dans cette robe''... Elle restait encrait dans ma mémoire et j'entendais encore sa voix dans mes oreilles. Il se foutait de moi ?

Izira : T'as de la fièvre?

D'un seul coup son regard se fit plus sombre, on aurait dit qu'il voulait me tuer d'une minute à l'autre.

Jungkook : Pffff.

Il soupira, se recula et sortit de ma chambre sans un regard. Je ne l'avais pas vexé quand même ? Il se moquait bien de moi on est d'accord ? Je ne comprends plus rien. Une fois c'est une horrible personne et l'autre il fait le sensible, je ne peux pas savoir moi ! Bref, Jungkook dans toute sa splendeur qu'est ce que je peux y faire.

Je m'ennuyais, seule dans ma chambre depuis une bonne demi-heure. Allongée dans mon lit je fixais le plafond d'un air désespéré. C'est nul l'ennui...

Oh j'ai une idée de génie ! Je vais aller embêter Jungkook ! Je suis tellement intelligente quand même. Je suis sortie de ma chambre à pas de loup avant de me diriger vers celle d'en face. La porte était entre-ouverte la pièce était plongée dans le noir hormis une source de lumière qui venait d'un écran d'ordinateur. Il regardait une série apparemment. Je tendis l'oreille et je reconnus aussitôt de quoi il s'agissait. Je suis rentrée dans la chambre en sautillant avant de me diriger vers son lit.

Izira : La casa de papel !

Mon âme-sœur était allongé sur le côté son écran en face de lui, alors je me suis allongée entre lui et son écran. Il était de dos à moi mais je l'entendis soupirer puis il me dit d'une voix endormie.

Jungkook : Je te déteste.

Son souffle se répercuta dans le creu de mon cou ce qui me fit frissonner. J'essayais de le cacher en continuant d'une voix enfantine.

Izira : C'est qui ton personnage préféré ? Je trouve que Tokyo est trop badasse mais Nairobi a plus de réfléchi et est plus calme.

Je sentis les draps bouger dans mon dos.

Jungkook : Tu me fatigues.

Je me suis retournée face à lui, il s'était allongé sur le dos son avant-bras devant ses yeux. Dans cette position je vis sa chemise entre-ouverte plus froissée qu'il y a quelques heures, ses cheveux en bataille retombant aléatoirement sur son front. Et je pouvais voir le haut de son torse se soulever et s'abaisser au rythme de sa respiration. Mon cœur s'accélèra de lui même sans que je le veuille alors je reportais mon attention sur l'écran afin qu'il ne le remarque pas. Mes sourcils se froncèrent quand je vis les images défiler, je ne comprenais plus rien à ce qu'il était entrain de se passer dans l'épisode. Je l'avais fixé pendant combien de temps ? Et étions nous toujours en 2020 ? Quel âge j'ai maintenant ? Oula.

Peu à peu je réussis à retrouver le fil de l'épisode et j'étais vraiment à fond dedans. J'avais un oreiller serré contre moi et mes yeux grands ouverts fixaient avidement l'écran d'ordinateur quand soudain je sentis quelque chose encercler ma taille. Mon regard se baissa aussitôt vers ce corps étranger. Un bras. Un. Bras. Qu'est ce qu'il fout là ? Je me suis tournée vers l'andouille derrière pour lui demander ce qu'il était entrain de faire. Je vis alors ses yeux clos et sa respiration régulière. Il dormait. Profondément en plus.

Sans que je le veuille je le trouvais adorable. Ange la nuit, démon le jour. Cela lui correspondait magnifiquement bien. Il était déjà tard, mes yeux se fermaient tous seuls et j'avais également besoin de sommeil. Alors j'éteignis l'ordinateur le mis par terre sur le tapis et me blottis avec lui sous la couette. Après le premier son deuxième bras passa autour de mes hanches pour me serrer encore plus contre son torse. Son corps chaud contre le mien me mettait dans une sorte de transe indescriptible et me berçais presque automatiquement. Je ne mis pas longtemps avant de m'endormir à mon tour dans les bras de mon âme-sœur...

Le lendemain

J'étais profondément endormie, partie, loin très loin dans le doux monde des songes et rien ne pouvait me faire sortir de mes rêves.

*Clic*

Mais au loin j'entendis comme une détonation assez aiguë, elle était beaucoup trop loin alors je suis retournée dans mes rêves sans bouger d'un pouce.

*Clic*

Un deuxième bruit me paraissait un peu plus proche comme si le son et son origine se rapprochés peu à peu de moi pour m'extirper de ma rêverie. Malgré cela mes yeux ne s'ouvraient toujours pas déterminés à rester clos et que leur propriétaire reste profondément endormie.

*Clic*

Ça commençait à devenir vraiment embêtant tout cela.

*Clic* *Clic*

Mais c'est pas possible ! Mes yeux se froncèrent puis ils se sont ouverts lentement. La luminosité me brûla la rétine alors mes paupières se sont refermées pour protéger mes yeux du surplus de soleil. Je me suis mise à grogner et mis mes poings devant mes yeux. Je les ai frottés vigoureusement pour me réveiller et j'entendis un rire à seulement quelques centimètres de mes oreilles.

??? : Déjà qu'on était pas mal sur le panda là c'est encore mieux !

Le rire se fit de plus en plus bruyant et je reconnus l'énèrgumène venu me déranger pendant mon sommeil. Mon avant-bras restait posé sur mes yeux et je ne bougeais pas d'un pouce de ma position initiale.

Izira : Bonjour à toi aussi.

Je réfléchis plusieurs secondes avant de me poser une question sur ce qu'il venait de me dire.

Izira : T'as fumé quoi dès le matin pour me parler de panda ? Ça va pas dans ta tête ?

Il attendit quelques secondes, soupira puis me répondit :

Jungkook : Tu as oublié de te démaquiller hier soir.

Ah. Oups.

Izira : Oui c'est vrai maintenant que tu le dis.

Jungkook : Et tu n'as pas le meilleur.

J'ai décalé mon avant-bras de devant mes yeux afin d'en faire dépasser un œil pour regarder de quoi il me parlait. Il me montra son téléphone portable en l'agitant légèrement juste devant mes yeux un sourire triomphant sur le visage. Plusieurs photos de moi défilaient dans sa galerie endormie, les cheveux en bataille, mon haut froissé. Et surtout mon eye liner et mon mascara avaient coulé me dessinant des yeux de panda. Des paillettes parsemés partout jusque dans mes sourcils et sur mes joues.

Izira : Je vais te tuer.

La journée commençait bien...

Mon insupportable âme-sœurWhere stories live. Discover now