Chapitre 82

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Point de vue Izira

Je sentis un délicieux frisson me parcourir l'échine à l'entente de sa voix grave devenue soudainement rauque. Il se rapprocha de moi lentement avec la démarche d'un prédateur qui allait bientôt bondir sur sa proie. Elle était sensuelle et presque féline. Élégante et à la fois gracieuse. Impressionnée par cette prestance qu'il dégageait, je reculais petit à petit jusqu'à ce que le bas de mon dos rencontre la pierre froide de la vasque du lavabo. Ses mains se sont posées sur cette dernière comme pour m'emprisonner un peu plus.

Je tenais fermement entre mes doigts mon tee-shirt qui cachait tant bien que mal ma poitrine et je sentais mes joues chauffer. Mon cœur battait de plus en plus vite et mes mains devenaient moites malgré moi. Son souffle chaud se répercuter contre mon visage et je sentais la chaleur que son corps dégageait caresser le mien alors que nous n'étions même pas collés l'un à l'autre.

Un sourire pervers étira ses lèvres en me voyant rougir et je n'en fus que plus contrariée. Puis il se pencha vers moi lentement et sans même que son corps ne touche le mien il déposa un délicat baiser sur mes lèvres. Une décharge électrique traversa nos deux corps depuis nos bouches au moment même où ces dernières se sont touchées.

Je restais statique un moment, sans savoir quoi faire ni quoi dire. Je me suis seulement contentée de tenir mon tee-shirt contre moi pour empêcher mes mains de le lâcher.

Manquerait plus que ça...

Il m'adressa un beau sourire remplit de tendresse avant d'apporter sa main près de mon visage. Ou plus précisément de mon oreille, pour y ranger une mèche qui était tombée. Il se redressa et tourna les talons avant de s'éloigner, prêt à passer le pas de la porte.

Puis l'affront qu'il m'avait fait tout à l'heure me revint en mémoire et j'eus soudainement l'irrésistible envie de me venger.

Ne rêve pas trop mon cœur...

Point de vue Jungkook

Je fis demi-tour, le cœur battant à tout rompre et les mains presque tremblantes pour m'éloigner d'elle. Même si une voix au plus profond de mon être me hurlait de lui sauter dessus. Surtout que la position dans laquelle je venais de la trouver ne faisait qu'alimenter ce feu qui me consumait de plus en plus. À chaque minutes et chaque secondes passées à ses côtés.

Izira : Jungkook ?

J'entendis sa petite voix m'appeler dans mon dos, me faisant de nouveau porter toute mon attention sur elle. Depuis l'encadrement de la porte je détaillais mon petit cœur, de haut en bas, dans toute sa splendeur. Elle était restée appuyée contre le lavabo, ses deux mains tenant son tee-shirt contre sa poitrine. Je voyais seulement les bretelles de son sous-vêtement noir et son ventre. Ses joues étaient encore rouges et ses yeux m'ont fui un instant.

Elle avait un visage d'ange et un corps de déesse...

Jungkook : Oui ?

Même pour ma propre oreille je me rendais compte que ma voix était de plus en plus grave. Sans même que je n'arrive à la contrôler. Elle ne me répondit pas avec des mots puisqu'elle se contenta de s'avancer dans ma direction. Ses yeux me fixaient presque avidement mais pour ma part je n'arrivais pas à me contenter d'uniquement regarder les siens.

Mon regard balayait son corps tout entier : son visage, ses jambes, son buste, ses hanches, ses bras. Elle était magnifique.

Ma princesse n'était plus qu'à un mètre de moi quand un de ses bras retomba le long de son corps lentement et l'autre fit rapidement de même. D'un seul coup mes joues se sont empourprées, mes paupières se sont mises à cligner de manière frénétique et j'essayais de regarder le haut des murs de la pièce. J'étais aveuglé par les lumières accrochées au plafond mais ce n'était pas autant que de continuer à la regarder elle.

Un bruit de tissus froissé arriva à mes oreilles et attira soudainement mon attention. Mes yeux se sont baissés presqu'automatiquement et j'apperçus son tee-shirt échoué mollement sur le carrelage. Le tissu s'était replié sur lui-même mais j'arrivais toujours à lire les deux mots écris en lettre blanche sur le devant : Baby Girl. Et j'avais l'impression que ça me faisait autant d'effet de le lire maintenant qu'au début de la soirée.

Je sentis son doigt passer juste au dessous de mon menton, me faisant tourner le visage dans sa direction. Son visage était beau, surtout de près. Je pouvais encore mieux détailler chacun de ses traits, admirer toutes les nuances de bleu qui composaient ses yeux, regarder ses cheveux qui me paraissaient si doux sans même les toucher...

Cette fois-ci, ce fut à son tour de déposer un simple baiser, à la fois chaud et humide, sur mes lèvres. C'était si doux et réconfortant pour mon pauvre petit cœur. Elle s'éloigna rapidement, me laissant presque frustré et ses yeux se sont mis à fixer les miens.

Un léger sourire, espiègle, étirait ses lèvres et une pointe de malice voilait ses iris clairs. Sans le vouloir j'eus un sursaut quand je sentis ses doigts délicats se poser sur mes hanches. Ils aggripèrent le bas de mon tee-shirt que j'avais rentré dans mon pantalon. Elle tira légèrement dessus pour l'en extirper avant de passer ses mains en dessous. Sa peau entra en contact avec la mienne et un frisson me parcourut tout le corps soudainement. Un très agréable frisson...

Ses mains montaient de plus en plus, emportant mon haut dans le même mouvement. Sa peau frôlant la mienne sur toute sa longueur et ma respiration s'accéléra en même temps. J'avais de plus en plus chaud et je m'obligeais à serrer les poings pour m'empêcher de lui sauter dessus. Pourquoi faisait-elle cela ? Y avait-il une idée derrière ce geste ? J'espérais.

Fais attention mon ange, ne t'entraîne pas sur ce terrain, je serai capable de te couper les ailes pour te transformer en démon...

Quand elle arriva sur le haut de mon torse j'ai levé les bras pour l'aider à retirer mon vêtement totalement. Je me suis donc retrouvé torse-nu face à elle, mais je n'étais pas gêné du tout. Nous étions maintenant à égalité. Je l'ai surprise à détailler mon torse un instant et un sourire apparu également sur mon visage. De légères teintes rouges ont imprégné ses joues et je me suis surpris à être satisfait que mon corps lui plaise. Là dessus aussi, nous étions à égalité.

J'attendais la suite, sans bouger, observant chacun de ses mouvements pour voir ce qu'elle allait maintenant faire. Mais soudain elle passa le tee-shirt au dessus de sa tête, le laissant tomber autour de son petit corps, lui faisant presque une chemise de nuit trop grande pour elle. J'ai froncé un sourcil étonné de son geste et elle m'adressa un large sourire avant de se pencher tour prêt de mon oreille. Je sentis son souffle chaud et saccadé caresser tendrement mon épiderme me faisant réprimer un frisson.

Izira : Merci. J'avais besoin d'un pyjama.

J'ai fermé les yeux, la tête penchée vers le sol avant de rire d'un rire presqu'amer. La saleté. Ma mâchoire s'est contractée, comme mes poings avant de presser ma langue sur l'intérieur de ma joue. J'étais frustré. Très frustré.

Elle passa à côté de moi sans rien dire, comme si elle ne m'avait pas du tout enflammé pour rien et se dirigea vers la porte de sortie de la petite pièce. Je me suis tourné vers elle lentement, les bras croisés sur mon torse nu, la mâchoire serrée et mes yeux devenus noirs la fixaient. Ils étaient devenus sombres : de rage ou de désir ?

Mais juste avant d'en passer le pas elle se tourna de nouveau dans ma direction et me dit :

Izira : Ne rêve pas trop mon cœur.

Elle me fit un clin d'œil malicieux avant d'enfin sortir de la salle d'eau pour retourner dans sa chambre. La saleté.

Cette fille allait vraiment finir par m'achever...

Mon insupportable âme-sœurKde žijí příběhy. Začni objevovat