「 Lost Boy 」- Baby!Niall

71 - Effrayante aventure

          Depuis le moment même où ils avaient décidé de venir au centre commercial, Niall n'avait pas eu envie de venir. Il n'avait pas envie. Drôlement pas envie.

Il y avait trop de monde, trop de bruit, et même si Louis ne lui lâchait jamais la main, Niall se sentait très mal à l'aise. Liam, lui, courait dans tous les sens, confiant. Harry et Louis ne cessaient de lui dire de revenir près d'eux.

Louis lâcha la main de Niall une demie seconde. Une fraction de petite seconde, qui suffit à provoquer toute une catastrophe. Le mècheux lâcha la petite main du blond pour attraper un article en haut d'un rayon. Niall en profita pour s'éloigner, de très peu, pour aller voir les énormes ours en peluche dans le rayon d'en face. Il toucha doucement la fourrure de la peluche et sourit en constatant qu'elle était toute douce.

En tournant la tête, son regard tomba sur le rayon des poupées. Comme celle de Doris ! Et il y en avait plein ! Il trottina vers le rayons et en prit une dans ses bras. Elle était enfermée dans sa boîte mais Niall sourit. Elle était jolie, et c'était celle-ci qu'il voulait. Heureux, il retourna vers l'endroit où se trouvait Louis.

Cependant, à l'endroit même, il n'y avait plus de Louis. Plus de Liam, ni de Harry non plus. Niall perdit instantanément son sourire. Sa poupée serrée contre son torse, il pivota sur lui-même pour tenter d'apercevoir sa famille, mais il ne vit personne. Il traversa quelques rayons, mais se fit rapidement une idée. Une idée faussée, malheureusement. Il pensa alors que Louis et Harry étaient partis sans lui, et l'avait laissé ici pour se débarrasser de lui.

Niall sentit les larmes lui monter. Il eut de plus en plus de mal à inspirer, et rougissait à vue d'oeil. Paniqué, il posa la boîte de la poupée par terre, au milieu d'un rayon quelconque, et s'enfuit en courant. Il sortit du magasin et se retrouva, tout seul, dans l'immense hall du centre commercial. Il regarda tout autour de lui mais, avec la foule abondante, il ne vit aucune trace de tête connue.

Par reflex, il se dirigea vers un endroit moins peuplé, qui fut les escaliers. Il se retrouva bien vite à l'étage et, encore plus vite, de nouveau avalé par la foule. À cet instant, il se laissa aller aux larmes. Tous les bruits du centre commercial résonnaient dans sa tête, comme décuplés, et ça le faisait paniquer comme jamais il n'avait paniqué. Si Louis était parti sans lui, où est-ce qu'il allait aller ? Et si on le renvoyait chez sa mère ? Niall ne voulait pour rien au monde retourner chez sa mère. Il se sentait bien avec Louis, et Harry, et Liam. Et Holly.

Il ne savait pas quoi faire. Personne ne lui avait expliqué ce qu'il devait faire si il se perdait. Il pensa alors à demander de l'aide, mais toute ces personnes lui paraissaient beaucoup trop grandes, trop effrayantes. Tout le monde parlait fort, riait et bougeait. Niall avait peur. Il se sentait perdu, minuscule dans la grande vague qu'était la foule du grand magasin. Il avait envie de retrouver Louis, et vite. Vite, comme maintenant.

Il essuya ses larmes avec la manche de son pull et trouva un petit renfoncement, vide de monde. Il resta là quelques minutes, tentant par tous les moyens de reprendre une respiration normale, comme Harry lui avait appris. Mais rien n'y faisait. Plus il regardait le hall, et le monde, plus il sentait sa poitrine se serrer et les larmes couler. Il voulait arrêter tout ça, mais ne savait pas comment. Il devait retrouver Louis. Mais si Louis était parti du centre commercial ? Si ils étaient rentrés ? Niall ne savait pas où se trouvait la maison !

Lentement, il fit quelques pas dans le grand hall. Les escaliers lui paraissaient très loin, avec tout ce monde qui grouillait devant lui. Il avait l'impression d'être une fourmi, et que toute ces personnes pourraient l'écraser au sol en une seconde.

Pour ne rien arranger, avec toute cette panique, il se sentait glisser dans son headspace. Il savait que les choses n'allaient être que pires si il devenait petit tout de suite. Il devait essayer de toute ses forces de rester grand, et conscient. Tout ça, plus l'angoisse, l'épuisait au possible.