Les Seigneurs de Fallaris Tome 1: Allénie

Chapitre XXIX

Vladimir fut réveillé par son épouse qui le secoua d'une main dans le lit conjugal. Olga était paniquée. Il lui arrivait de se lever avant son mari et de lire les journaux du matin qui se trouvaient sur la table du petit-déjeuner. Elle faillit étouffer face aux informations qui faisaient la une de ce jour. Elle avait couru jusqu'à sa chambre et décida de mettre au courant son Vladimir de la situation. Il ouvrit les yeux et s'enquit de la raison de ce réveil :

-Lis cela !

Il prit le journal et lut la une :

-Nom de Rey !!! Hurla-t-il. Mais comment ? Qu'est-ce que... ?!

Il en perdait ses mots. Il était en colère, perdu, honteux. Il se leva avec précipitation, enfila une robe de chambre et sortit de la chambre conjugale. Il parcourut de longs couloirs et frappa brutalement la porte des appartements de sa fille et de Salim. Ce fut ce dernier qui arriva, encore endormit, en pyjama. Là, Vladimir lui mit le journal sous le nez. En Une et en gros caractère noirs était écrit :

La liaison entre Salim et Saphira révélée : quelle sera la réaction des Moscov ?

Salim eut l'impression que son esprit venait de sortir de son corps. Il ne se reconnaissait plus. Elizabeth vu la Une et la décomposition de Salim. Elle était en colère mais voyant l'état de son époux, elle se retint de lui faire une remarque déplaisante. Le jeune homme chercha un siège des yeux et s'assit l'air hagard, déstabilisé. Il enfouit sa tête dans ses mains et se balança d'avant en arrière en murmurant des paroles en augustin. Elizabeth n'en comprenait pas un mot :

-Comment l'information est sortie ? Demanda Elizabeth à Salim.

-Tu étais au courant ! S'écria son père les poings sur les hanches. Ton mari a une liaison et tu ne me dis rien.

-Salim n'a pas de liaison ! Rectifia Elizabeth. Il avait une relation avec la Grande-Duchesse mais il y a mis fin lors du mariage. C'est un homme bon et aucune Une de journaux mensongers ne changera cela !

Elle plaqua le papier sur le torse de son père. Vladimir était impressionné. Sa fille défendait Salim, ce qui signifiait qu'elle tenait à lui. L'Empereur ne pouvait que s'en réjouir néanmoins l'affaire qui venait d'être exposée au monde allait sûrement mettre à mal toutes les manœuvres politiques mises en place :

-Il faut faire un démenti. Dit Vladimir.

-Non ! S'écria Salim subitement. Pas de démenti ! Tout ceci est vrai. J'ai eu une histoire d'amour avec Saphira. Je ne le nierais jamais. J'assume tout. Je voulais juste que ceci reste privé.

-Justement, qui a divulgué l'information ? Demanda Vladimir.

-Aucune idée. Dit Salim.

-Saphira ? Tenta Elizabeth.

Salim hocha la tête pour dire non, elle ne ferait jamais cela. Car elle refuserait de salir son image quoi qu'il arrive. S'ils se sont toujours cachés c'était à cause d'elle, car Salim était prêt à tout laissé pour elle. Le pouvoir, son titre, son futur rôle l'importait plus que tout, mais son amour pour Salim lui faisait dépasser les bornes. Usant de la politique pour le récupérer :

-Que va-t-il se passer maintenant ? S'enquit Salim les yeux clos.

-Je ne sais pas. Dit l'Empereur. J'ai bien peur que quelque chose de grave arrive.

Il quitta le salon des appartements. Elizabeth ferma la porte et se retrouva seule avec Salim. Il se leva et se confondu en excuse, les larmes aux yeux :