Chapitre XVI

111 13 1
                                    


A la frontière entre le Nouveau-Duché et l'Allénie, les troupes de Damir foncèrent le passage, déciment l'armée Allénienne. Les désertions furent trop énormes pour que l'Allénie défende correctement son front. Les Augustins pénétrèrent enfin dans le territoire d'Elizabeth. L'exode de la population fut importante, elle se rendait eu nord, vers les montagnes, loin des plaines où avançaient l'armée Augustine. La victoire n'était qu'une question de semaine, voire de jours...Damir en été persuadé. Néanmoins il apprit la disparition de Saphira, personne ne savait où elle se trouvait. Peut-être en Allénie ? Ou ailleurs ? Damir s'en fichait. Il l'avait eu, il avait réduit à néant Salim, et il avait son héritière. La guerre était plus importante maintenant. Si l'Auguste gagnait, elle deviendrait le plus grand Empire du monde, réunissant l'Allénie, le Nouveau-Duché et l'Auguste. A Rebourg, le Général Malrich essayait de convaincre l'Impératrice de signer un accord de paix avec Damir, lui cédant des territoires et de l'argent. Mais Elizabeth refusait catégorique :

-L'Allénie est forte et puissante ! Personne, surtout Damir, ne pourra me faire fléchir ! Personne ne peut nous soumettre !

-Nous sommes proches d'une défaite immense ! Affirma Malrich. Les soldats s'enfuient !

Elizabeth s'énerva et ordonna au général de partir :

-Débrouillez-vous ! C'est vous le soldat ici, pas moi !

Et elle le mit dehors. Malrich était désemparé. La puissance armée Allénienne n'était plus qu'un souvenir lointain, les avions tombaient, la flotte n'était plus, l'armée de terre était dispersée et composée, pour ce qu'il en restait, de jeunes hommes d'à peine dix-huit ans, qui se pissaient dessus dès que l'ennemi approchait. Malrich ne pouvait pas continuer la bataille, alors d'autres généraux, ils prient une ultime décision. Ils demandèrent de manière clandestine, la paix à Damir, affirmant que l'Empire ne serait plus dans très peu de temps. Malrich contacta Lionel Vespay afin de préparer l'après. Ainsi même les Généraux d'Elizabeth se retournaient contre elle. Damir, contre toute attende, accepta la proposition de Malrich, une somme immense d'or fut négocier, et la totalité de l'Istanie passa sous gouvernement Augustin, de plus il gardait le Nouveau-Duché. L'accord devrait être signé dans la ville de Massoa dans exactement quinze jours, un accord totalement secret. En attendant les armées ne bougeaient plus de leur campement.

Le soleil se levait tout doucement. Lana le regardait monter dans le ciel. Un garde ouvrit la porte de sa cellule :

-Levez-vous ! Dit-il. Nous vous conduisons dans une autre pièce.

-Pour quelle raison ?

-Ordre de l'Impératrice.

Lana suivit le soldat et ils arrivèrent dans une petite chambre, surtout celle du gardien. Il y avait un lit simple, un bureau, quelques livres. Le tout était chaleureux. La cheminée illuminait la pièce. Lana se demanda ce qu'elle faisait là. Passer de sa cellule minable à cela. Cyril arriva, se posant exactement la même question. Il enlaça fortement Lana. Elle le trouva affaibli, froid, et chaud à la fois, fiévreux. Elle posa sa main sur son front. Elle craignait le pire :

-L'Impératrice dans sa grande bonté, dit le soldat, vous autorise à passer une dernière nuit ensemble pour vous dire adieux.

Et il ferma la porte à clé. Lana embrassa Cyril, elle allait bientôt mourir, chaque second compte. Il répondit à ce baiser. Sans s'être adressé un mot, ils basculèrent sur le lit.

Cyril toussa, serrant Lana dans ses bras, et fixant d'un œil faible la cheminée qui crépitait. Lana écoutait le cœur du Prince déchu, l'oreille collé contre son torse froid. Il toussa encore, elle leva la tête vers lui :

Les Seigneurs de Fallaris   Tome 1: AllénieKde žijí příběhy. Začni objevovat