Alors, ils font feux sur nous, sans aucune hésitation, et un cri m'échappe alors que je me penche pour éviter les éclats de balles et de verres qui fondent sur nous. Mes frères et sœurs s'échappent de la voiture et j'attrape brusquement la main de Klaus pour l'aider à s'extraire de ce foutu merdier. Les balles pleuvent, sans jamais s'arrêter, et mon dos s'écrase brusquement contre la carrosserie de la voiture tandis que nous tentons d'échapper aux balles.
Ils sont bien trop nombreux et même avec mes nouveaux pouvoirs, ce serait du suicide que d'essayer de se défendre devant eux. Les chances de me prendre une balle sont trop fortes. Et même sans cela, le temps nous était compté, et nous ne pouvions pas nous arrêter pour une petite bagarre.
— Hé ! Les vitres sont toutes neuves !
— Eh bah, t'aurais peut-être dû changer les freins en même temps, gronde méchamment Cinq.
— Mais d'un autre côté, changer des plaquettes de freins sur un véhicule de cet âge, c'est pas un bon investissement, le défend alors Luther.
— Mais qu'est-ce qu'on s'en fout ?! Je hurle en me protégeant de l'impact des balles.
L'une des roues explosent, déstabilisant le van brusquement. J'inspire, cachée contre ce dernier, alors que mon cerveau fulmine, à la recherche d'un moyen de nous sortir de cette situation.
— Faites quelque chose ! Crie Klaus, les mains pressées sur ses oreilles.
— Comme quoi ? Ils sont beaucoup trop nombreux !
Un seul mouvement et je me retrouverais criblée de balles. Je ne peux rien faire, ni matérialiser des armes, ni même une bombe que je jetterais en leur direction. Pas sans risquer de me prendre une cartouche en plein entre les deux yeux, en tout cas.
— Cinq, l'appelle-t-il avec panique, fais ton tour de passe-passe et téléporte-nous à l'intérieur !
— Non, je ne peux pas. Ça fonctionne plus !
— Il faut que t'essayes quand même, force alors Lila.
— Je peux pas, d'accord ? Se met-il à crier.
Je serre les dents, pressée contre ce van qui ne tiendra plus très longtemps avant d'exploser. Klaus a raison : c'est notre dernière chance.
— Je vais copier ton pouvoir. On va le faire tous les deux !
— Non, tu fais rien du tout avec lui !
Brusquement, j'écrase ma main contre sa bouche, l'empêchant ainsi de laisser sa colère - bien que justifier - exploser. Il grogne sous ma main, son regard brûlant s'accrochant aux miens, mais la situation est bien trop grave pour laisser notre douleur apparaître. Alors je garde ma main, sans le lâcher du regard, et lui cris mentalement ces mêmes mots que nous nous sommes échangés.
Dans une autre vie, Diego...
— Faites le tout de suite, je cris alors.
— T'es bien placé pour savoir qu'on va finir dans le métro, s'acharne Cinq vers Lila, dont l'habituelle supériorité semble avoir complètement disparu.
— Faut que t'arrêtes de penser au passé, rétorque Lila avec fermeté.
Ma main glisse le long de la mâchoire de Diego, dont le regard brûle d'une lueur que je ne supporte pas de voir, puis jusque sa main que j'enserre aussi fort que je le peux, comme pour lui montrer ma présence.
Je sais qu'il souffre, qu'il a mal au point même où respirer devient une tâche accablante, mais là, de suite, c'est du monde qu'il s'agit. Et nos sentiments n'ont rien à faire ici. Nous sommes des numéros, tout simplement. Et les sentiments sont un frein que l'on ne peut se permettre de traîner.
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Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\
FanfictionÀ la douzième heure du premier jour d'octobre 1989, quarante trois femmes à travers le monde donnèrent naissance à un enfant. Le seul facteur commun était qu'aucune de ces femmes n'étaient tombés enceintes auparavant. Sir Reginald Hargreeves, millia...
Chapitre 56
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