Lorsque je sors enfin des bains publics, propre et vêtue de tout nouveaux habits, je me sens déjà bien mieux. Il faut avouer qu'échapper à la fin du monde, passer un an dans une époque que vous ne connaissez pas - et qui n'a pas envie de vous connaitre - puis d'échapper une nouvelle fois à la mort a de quoi vous retourner un peu le cerveau. Je ne peux pas dire me sentir frais comme un gardon, mais je récupère peu à peu mes forces, et c'est sans doute le principal.
Étirant mes muscles engourdis par la chaleur de mon bain, je m'aventure alors dans cet hôtel, histoire de prendre mes marques. Je fais bien sûr à cent pour cent confiance en Klaus, nul doute là dessus, mais il faut bien avouer qu'il n'a pas le moindre sens primaire pour ce qui en est de sa survie. Il est même un peu naif, sur ce point-ci, en fait.
— Ouuhh, Gabriella Hargreeves, quel canon !
Comme s'il m'avait entendu penser, sa voix vient me chatouiller les oreilles et faire frémir un sourire sur mes lèvres fraîchement glossées. Klaus vient s'avancer vers moi, gigotant ses mains comme s'il comptait me prendre en photo avec, et je ne peux retenir le gloussement qui s'y échappe en posant pour ces dernières.
— Sérieux, j'adore ta robe, meuf. Il faudrait que tu m'en trouves une comme ça !
— Aw, tu serais si craquant comme ça.
Un sourire jusqu'aux oreilles, mon frère vient enlacer ses mains autour de mes hanches dans une accolade plus qu'agréable.
— Avec cette tenue là, tu es obligée de m'accompagner boire un verre !
Je ne bois plus qu'en de rare occasion et je suis sobre depuis si longtemps que je peux même sentir les poils incrustés dans mes narines. Je pense alors avoir le droit de me faire plaisir un tantinet, et prendre un verre ou deux au bar avec mon meilleur ami en fait parti.
— Allons d'abord voir ce qu'a à nous dire Cinq, je lance tout de même en bon état de conscience. Ensuite, on va se bourrer la gueule, chéri.
— Rah, que j'aime t'entendre parler comme ça, ma petite salope !
Entre Klaus et moi, c'est diablement simple. Depuis que nous sommes gosses, lui et moi nous sommes tout de suite entendus. Il était ma moitié d'âme, mon frère d'un sang différent et l'unique raison pour laquelle je n'en ai jamais vraiment voulu à papa de nous avoir adopté. Son rire, ses mimiques, sa simple présence sont ce qui suffit à mon âme pour se rétablir de n'importe quelle horreur. J'aime mon frère d'un amour inconditionnel, et je le sais : il m'aime tout autant.
Accompagné de l'un de ses sourires enfantins si craquant, Klaus attrape mon bras pour commencer à courir à travers l'hôtel, hurlant et riant comme un idiot. Il ne me faut pas moins de trois secondes pour modifier les talons que je portais en de simple baskets et pour le suivre dans ces idioties.
Lorsque nous arrivons en bas, riant et courant comme deux idiots sous ecstasy, le regard incrédule de Luther m'arrache un gloussement. Lui et Diego discutent devant un repas chinois qu'ils se sont visiblement commandé et je m'élance sur notre numéro Un pour lui chipper ses nouilles.
— Super, je mourrais de faim !
— Hé, on vous en a commandé aussi !
— Tu sais bien que c'est meilleur dans l'assiette des autres.
— Sympa, ta robe.
Mon regard dérive alors sur celui de Diego, le nez enfoncé dans son repas. Il hausse un sourcil, un air amusé, et je comprends immédiatement ce qu'il a à reprocher à ma si belle tenue. Cette robe n'est peut-être pas une Valentino ou une Channel mais elle est tout simplement sublime. Blanche et en dentelle, elle caresse ma peau à l'instar d'une plume et ne descend pas plus bas que le dessus de mes fesses, laissant peu de place à l'imagination, surtout lorsque l'on sait que je viens littéralement de courir à travers tout un hôtel avec cette dernière. De plus, la dentelle n'étant pas l'une des matières les plus couvrantes au monde, mes petits boutons de chairs sont plus que visible à l'œil. Comme l'entièreté de la forme de mes seins.
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Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\
FanfictionÀ la douzième heure du premier jour d'octobre 1989, quarante trois femmes à travers le monde donnèrent naissance à un enfant. Le seul facteur commun était qu'aucune de ces femmes n'étaient tombés enceintes auparavant. Sir Reginald Hargreeves, millia...
