Enserrée entre Allison, Vanya et Klaus, je profite de cet instant revigorant aux côtés de ma fratrie. C'est fou à quel point des personnes que j'ai tant voulu fuir à mon adolescence sont devenues mon tout en grandissant. Ils ont leur défauts, nous avons nos problèmes et nos disputes, mais ils sont une part de moi, mes frères et mes sœurs.
— Klaus, non, geint Allison, écrasée entre nous deux.
— Cesse de te plaindre, je glousse.
— Salut, lance Vanya dans un rire étouffée.
— Salut, Vanya, lui répond tendrement notre frère en embrassant le sommet de son crâne.
— Klaus, tonne soudainement la voix de Cinq. Est-ce que Ben est là ?
Ce nom surgit des abysses et m'explose à la figure. Je me décale de cette accolade géante et fixe avec espoir mon frère. Il se recule à son tour puis secoue ses mains devant lui, brisant cet espoir que j'avais de revoir Ben, ou au moins de pouvoir lui parler à travers Klaus.
— Ah, euh... Non. Non, malheureusement les fantômes peuvent pas voyager dans le temps.
— Très bien, soupire immédiatement notre frère en sortant ses mains de ses poches pour remonter les marches jusque la balustrade, et par conséquent le petit appartement de Elliott. Passons aux choses sérieuses, dans ce cas.
— Vas-y, Vanya, lui souffle gentiment Klaus en la tirant par le bras, raconte-moi tout.
— Eh c'est reparti, soupire Diego dans un roulement de paupières.
— Haut les cœurs, mon bichon, je claque avec moquerie en passant tout près de lui.
Les sourcils froncés, mon frère attrape gentiment mon poignet afin de me forcer à me tourner vers lui. Ses iris s'imprègnent aux miennes, et je fronce à mon tour les sourcils.
— T'es pas bourrée j'espère ?
Là, un soupir fatigué m'échappe alors que je lance.
— Aussi sobre qu'un nourrisson. Tu peux pas savoir à quel point c'est emmerdant.
Une véritable torture, même. J'ai beau être à peu près stable depuis un an, le craquage n'est jamais loin et le manque, lui, toujours présent. Certes, il est moins vorace qu'à mes débuts, mais il ne me lâche pas d'une semelle, comme une chanson entêtante qui ne quitterait alors jamais notre tête.
Il me relâche, un sourire rassuré se dressant sur ses lèvres pleines, et nous suivons Cinq jusque les fauteuils près de la balustrade, où nous étions justement avant leur arrivée.
— Salut, Diego, lance Allison dans un sourire amusé. C'est trop dur de dire bonjour ?
— Salut, Allison.
— Quoi ?
— Sa-lut, Allison !
— Merci !
Un sourire amusé tirant mes lèvres à m'en faire mal, je m'installe dans l'un des fauteuils, étalant mes jambes tout prêt du corps de Vanya, posée au fond de ce dernier. Cinq se place devant nous, comme un maître des cérémonies, et je ne peux m'empêcher de pouffer de rire à cette pensée.
Rien n'a vraiment jamais.
— Bien, démarre-t-il. J'aimerais d'abord commencer par m'excuser. Je sais que j'ai vraiment merdé en vous laissant coincés dans le temps.
— Ouah, Cinq qui s'excuse ? C'est une première, je le chambre.
— Mais ce qui fout vraiment la merde..., poursuit-il en m'offrant une œillade furax, C'est qu'on a ramené la fin du monde avec nous jusqu'ici.
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Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\
FanfictionÀ la douzième heure du premier jour d'octobre 1989, quarante trois femmes à travers le monde donnèrent naissance à un enfant. Le seul facteur commun était qu'aucune de ces femmes n'étaient tombés enceintes auparavant. Sir Reginald Hargreeves, millia...
