— Dépêchez-vous, ordonne la voix de papa en travers de l'alarme nous annonçant le début d'une toute nouvelle mission. Comment voulez-vous que la 'Umbrella Academy' prévienne correctement le crime si nous ne sommes pas capable de partir à temps pour nos mission ?
— Allez, viens, Luther ! Crie Allison par dessus sa voix, stressée.
Je ronge mon frein et retiens la réplique venimeuse qui tapisse ma langue. À chaque fois, c'est la même histoire. L'alarme sonne et nous n'avons qu'une minute montre en main pour nous préparer, ou alors gare aux cris de notre vieux père, si l'on puisse réellement l'appeler ainsi.
— Dépêchons, les enfants ! Nous hâte-t-il davantage.
Je roule des yeux, agacée, et termine de nouer le nœud de ma cravate. Comme toujours, je prends un malin plaisir à prendre mon temps pour me préparer. Je n'ai jamais été fan de ce genre de mission de sauvetage. Du haut de mes onze ans, je sais parfaitement qu'un enfant lambda n'a pas à vivre ces choses. Mais, et je le sais tout aussi bien, nous ne sommes pas des enfants normaux. Comme papa le répète si souvent, nos aptitudes font de nous ceux que nous sommes aujourd'hui. Les héros du monde, en quelque sorte.
Je trouve ça tellement barbant.
— Gabriella ? Ma chérie, tu n'es pas encore prête ?
La douce et calme voix de maman vient caresser mes oreilles et je souris, immédiatement apaisée par sa présence. Je me tourne vers elle, calant une moue boudeuse sur mon visage, et secoue la tête de gauche à droite.
— Je n'ai pas envie d'y aller.
Son sourire omniprésent vient habiller ses lèvres peinte de rouge alors qu'elle vient poser sa main dans mes cheveux, caressant gentiment le sommet de mon crâne.
— Ma chérie, il faut que tu y ailles... Tes frères et sœurs ont besoin de toi.
— Ils peuvent se débrouiller seuls, j'oppose. Je n'aime pas jouer aux petits justiciers, maman.
Elle glousse, et je n'arrive pas à retenir mon sourire. Maman est toujours de bonne humeur, même avec le mauvais traitement que papa lui fait subir. Elle est gentille, douce, et toujours présente pour nous.
— Tu es un véritable électron libre, Gabriella Hargreeves. Mais sais-tu ce que tu es également ?
— Quoi ?
— Une petite fille maligne et forte qui sauve le monde à l'aide de ces pouvoirs. Une petite fille qui me rend fière.
Je sens mes joues se réchauffer lorsqu'elle prononce ces mots. Maman est peut-être bien la seule personne que je souhaite rendre fière en ce monde. Et si, pour cela, je dois me trimbaler ce masque idiot et arrêter des braquages, alors je le ferais sans jamais m'arrêter. Rien que pour voir son sourire radieux à notre retour.
Son sourire s'étirant un peu plus sur son visage, maman m'aide à enfiler mon masque. Elle caresse une dernière fois mon crâne, et je lui rends son sourire en quittant ma chambre.
— Merci, maman !
— Numéro Huit ! Gronde papa lorsqu'il me voit arriver, Votre attitude est tout simplement inacceptable !
— Relax, papa, je réponds dans un ton morne qui l'énerve à chaque fois. Tes criminels ne vont pas nous filer entre les doigts.
Ses oreilles se teintent de rouge, signe évident que j'ai réussi à l'énerver, et son regard glisse sur sa montre. Je l'entends pousser un long soupir comme s'il souhaitait se calmer, puis il nous tourne le dos en tapant dans ses paumes.
— Dépêchons, nous avons pris suffisamment de retard !
— Putain, Gaby, me chuchote Klaus, mon frère favori, à l'oreille. Tu vas nous le rendre fou, le vioque !
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Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\
FanfictionÀ la douzième heure du premier jour d'octobre 1989, quarante trois femmes à travers le monde donnèrent naissance à un enfant. Le seul facteur commun était qu'aucune de ces femmes n'étaient tombés enceintes auparavant. Sir Reginald Hargreeves, millia...
