La dernière fois que j'ai souhaité tuer autant quelqu'un, c'était notre père. Je ne suis pas pacifique, c'est clair, mais j'ai toujours tenté de garder mon calme et mon bon sens. Cependant, dès lors que l'on touche à ma famille, je peux véritablement péter les plombs. Ces deux-là ont essayé de nous tuer et ont torturé Klaus, c'est une raison tout à fait valable pour les envoyer au cercueil. Mais, je le sais bien, je ne suis pas au meilleur de ma forme, et je ne pourrais jamais les tuer dans ces circonstances. C'est pour cela que je laisse Diego placer un traceur sous leur voiture, afin d'attendre d'être dans un meilleur état pour agir.
Ma cigarette au bec, je le regarde faire sans un mot. Klaus et moi ne parlons pas, et ce silence me file la chair de poule. Aussi, je commence à chantonner un air, afin de faire un minimum de bruit, comme je le faisais en isolement.
— Dis, Gaby..., commence-t-il soudainement. Tu sais, tout ce que je t'ai dis tout à l'heure, je le pensais pas, hein.
— T'emmerde pas, va, je le coupe avec une amertume que je regrette immédiatement. T'as dis ce que tout le monde pense, c'est tout.
— Pas du tout ! Tu es ma meilleure amie, Gabriella. T'as toujours été là pour moi, et je ne suis qu'un connard qui ne sait pas s'y prendre.
— C'est clair...
Il se tourne vers moi, mimant ses yeux de chien battu, et je souris malgré moi.
— Tu me pardonnes ?
— Mais oui, espèce de crétin.
Afin de marquer notre 'trêve', je passe ma main dans ses bouclettes et les décoiffent, profitant de son sourire doux, perdu dans sa tristesse. J'aimerais lui demander ce qui lui est arrivé, mais il ne semble pas souhaiter en parler, aussi je me retiens.
— Quand je me suis enfuis, commence-t-il alors, comme s'il lisait dans mes pensées, j'ai embarqué avec moi une espèce de mallette. Je pensais qu'il y avait des sous, ou un truc du genre mais, à la place, cette merde m'a envoyé tout droit en pleine guerre du Vietnam, non mais tu imagines ?
J'écarquille les yeux, encaissant ses mots, et l'écoute poursuivre son récit sans queue ni tête.
— Là-bas, j'y ai rencontré un type. Il s'appelait Dave et, bon sang... C'était le garçon le plus gentil et le plus attentionné du monde. Il arrivait même à me filer ces idiots de papillons dans le ventre ! Je suis resté un an là-bas...
— Et qu'est-ce qu'il s'est passé ? J'ose demander.
— Il est mort.
Sa voix se brise et ses iris se remplissent de cristaux salés. Mon cœur se serre et je pose ma main sur son épaule pour le soulager, jetant ma cigarette par la fenêtre afin d'être entièrement à lui pour l'épauler et le soulager.
— Je suis désolée, je soupire, n'ayant rien d'autre à dire.
Soudain, la portière de la voiture s'ouvre, et Diego s'infiltre dedans. Les sourcils froncés, il règle quelque chose sur sa machine de traçage sans même nous adresser un mot. Perplexe, je jette un regard à Klaus et hausse les épaules. Enfin, il range sa machine, et je fronce les sourcils lorsque les volets de nos cibles se ferment.
— Bingo...
— Tu te rends comptes que c'est pas buter ces gens qui t'aidera à aller mieux ? Lui demande Klaus tandis que notre frère ramasse ses couteaux.
— Ouais mais, quand ça sera fait, je dormirai comme un bébé.
— On doit venger ton honneur, Klaus, j'appuie, sûre de moi.
YOU ARE READING
Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\
FanfictionÀ la douzième heure du premier jour d'octobre 1989, quarante trois femmes à travers le monde donnèrent naissance à un enfant. Le seul facteur commun était qu'aucune de ces femmes n'étaient tombés enceintes auparavant. Sir Reginald Hargreeves, millia...
