Le regard dans le vague, j'observe l'inscription sanglante marquée à même le sol avec le sang de Elliott. Derrière moi, Luther couvre son corps de la couverture qui l'enveloppe, comme pour protéger son âme de notre vue. Mais je n'arrive pas à oublier cette image. Quand je ferme les yeux, son cadavre s'imprime sous ma rétine, et l'odeur métallique du sang ne fait que de me rappeler qu'il est mort par notre faute. Peu importe qui lui a fait ça : c'était visé. Comme une mise en garde.
— J'arrive pas à croire qu'il soit mort, soupire Luther.
Le mégot de ma cigarette me brûle les doigts tandis que je tourne difficilement le regard vers mes frères. Je laisse celui-ci s'écraser au sol et l'écrase sous mon talon, l'air ailleurs. Je ne suis peut-être pas la meilleure des personnes, mais j'ai tout de même un cœur. La mort de Elliott me touche, et je ne désire qu'une chose : le venger.
— C'était un bon gars, lance Diego à mi-voix, il méritait mieux que ça.
— Ouais.
— On doit chopper ceux qui lui ont fait ça, je clame.
Les sourcils froncés, Diego acquiesce et s'avance vers moi afin de fixer à son tour l'inscription au sol.
— Il en savait visiblement trop. Je parie que c'est les fédéraux.
— T'es complètement malade, soupire numéro Un. Diego, s'il aurait eu affaire au gouvernement, ils l'auraient emmené quelque part pour l'interroger. Il ferait pas... Ce genre de chose. Non, ça c'est clairement l'œuvre d'un psychopathe.
Les sourcils froncés, j'avance à travers la pièce pour tenter de fuir l'odeur de sang qui s'en infiltre sans y parvenir. Soudain, la voix sombre de Diego me parvient, et je tourne mon regard vers lui.
— "Öga Föroga". Ça vous parle ?
L'air perplexe, Luther s'avance à son tour sur l'inscription, qu'il lit comme pour tenter de déchiffrer un nouveau message. Puis il se redresse dans un reniflement dédaigneux, et lève son regard vers moi.
— On cherche dans l'annulaire ?
— Attendez, vous pensez quand même pas que le tueur aurait inscrit son nom avec le sang de Elliott ?
— Pourquoi pas ? Réfute Diego, Les peintres signent bien leur nom sur leurs œuvres.
— Oui, mais là on ne parle pas d'une peinture.
Sans réellement m'écouter, ces deux idiots s'enfoncent dans le bureau de Elliott pour y chopper l'annulaire. Je roule des yeux et les poursuis dans un grognement râleur. Mes deux frères doivent posséder quelques neurones en moins, putain. Il est évident que personne ne donnerait son nom après avoir torturé quelqu'un de la sorte. Cela doit être un code, un message.
— Alors..., chantonne la voix de Luther en farfouillant dans les pages.
Nonchalamment, je me sers une tasse de café et vient m'installer sur l'une des chaises inconfortables.
— Ah, merde, je l'ai trouvée !
Les sourcils froncés, je tourne mon regard vers le leur. Diego s'y penche, brûlant de colère, et Luther le lui montre la page.
— "Olga Foroga".
— Ce n'est même pas le même nom, je me moque.
— Mais si ! C'est forcément elle !
— Appelle cette pute.
— Tout de suite.
Je lève les yeux et un rire nasal m'échappe. Bien décidé, Luther attrape le combiné téléphone et commence à taper le numéro. Je me lève, éreintée par leurs idioties, et descends les escaliers pour observer plus attentivement l'écriture sanguinolente, à la recherche d'indice. Soudain, la silhouette de Cinq se matérialise devant moi, et je fronce les sourcils devant ses habits recouverts de sang.
DU LIEST GERADE
Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\
FanfictionÀ la douzième heure du premier jour d'octobre 1989, quarante trois femmes à travers le monde donnèrent naissance à un enfant. Le seul facteur commun était qu'aucune de ces femmes n'étaient tombés enceintes auparavant. Sir Reginald Hargreeves, millia...
