Chapitre 12

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Mercredi ; 8H15 ( Encore une fois )

Écoutant Luther donner son plan comme le bon petit chef qu'il pense être, je fronce les sourcils, l'esprit torturée par une question qui me taraude.

— Attends deux secondes, je le coupe en m'asseyant sur le bar dans un grognement. Qu'est-ce qui te fait dire qu'on ne mourra pas, cette fois ?

— Gaby a raison, pourquoi on réussirait pas, cette fois ?

Soudain, nous coupant dans notre discussion, une espèce de nuage d'électricité vient se former au dessus de nos têtes. Je sursaute, surprise, et le corps de Cinq apparaît violemment sur le bar dans un éclair bleuté. Je recule, prise de peu, et place ma main pour me protéger de la poussière que son entrée provoque.

— Nom de Dieu, s'écrit Allison.

— Bordel, grommelle Klaus en se massant les paupières, j'suis encore défoncé ou est-ce que vous le voyez aussi ?

— Putain, Cinq !

— T'étais passé où ? Demande Luther en s'approchant de lui.

Assommé, il roule vers le sol et s'y écrase misérablement, à peine rattrapé par Allison et Luther. Il grimace, comme amoché, et je m'avance vers lui pour voir son état.

— Hé, ça va ? Je m'enquis.

— Qui a fait ça ?

— C'est pas important, grogne ce dernier en attrapant le gobelet de notre sœur.

Je le regarde, perplexe, s'avancer au centre du salon pour tous nous faire face. Placé à côté de moi, Klaus pousse un grognement qui me prouve son mauvais état et tourne un regard fatigué vers moi.

— Il lui arrive quoi, à lui ?

— Aucune idée, je chuchote à mon tour.

Sans un mot, Cinq prend une longue et bruyante gorgée du café qu'il s'est procuré avant de nous fixer d'un air à faire pâlir un fou. Je reste sans voix devant son comportement plus qu'étrange ainsi que sur les blessures qu'il semble porter, comme s'il s'était battu.

— Bon, l'apocalypse aura lieu dans trois jours. La seule chance qu'a le monde d'en réchapper, eh bien, c'est nous. 

— La 'Umbrella Academy'.

— Oui, mais avec moi, ça change tout. Alors si vous ne vous ressaisissez pas très vite, je peux vous assurer que nous allons droit dans le mur. C'est de la faute de papa si on est inadaptés. Mais est-ce que ça doit nous définir ? Non.

J'écoute son discours décousu sans réellement le comprendre. Ainsi, plein de poussière et l'œil vif, mon frère ressemble à un fou sorti d'asile, ce qui ne donne pas envie de le croire, je dois l'admettre.

— Pour qu'on ait une chance de survivre jusqu'à la semaine prochaine, je suis revenu avec une piste. Je sais qui est à l'origine de l'apocalypse.

Suivant ses mots, il sort un papier de sa poche qu'il nous montre. Piquée dans ma curiosité, je l'attrape et le déplie soigneusement afin de ne pas le déchirer. 

— Voilà qui nous devons arrêter. 

Derrière moi, mes frères et Allison se penche vers ce qu'il y a d'écrit, et je fronce les sourcils en lisant le texte à voix haute.

— « Protéger Harold Jenkins » ?

— Mais c'est qui, Harold Jenkins ?

L'air ailleurs, Cinq prend une dernière gorgée de son café, marquant une pause, et nous observe à tour de rôle avant de jeter son gobelet à travers la pièce.

Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\Tempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang