Mercredi ; 8H15
Le lendemain matin, après avoir roupillé dans mon lit et avoir évacué tout l'alcool de mon organisme, je squatte le canapé du salon en sirotant mon gobelet rempli à craquer d'un café bouillant. Cinq n'est pas réapparu depuis hier et il nous fallait réellement avoir une discussion quant à cette apocalypse que cesse de renâcler notre frère. Il s'est passé bien trop de choses en trop peu de temps pour que nous restons sans rien faire.
— Trois jours, répète Allison suite aux dernières informations que nous a offert Cinq tout en tendant au reste de notre famille des gobelets.
— C'est ce que Cinq a dit.
Trois jours... Ça me paraît impossible. Mais n'est-ce pas le principe de la vie ? On respire puis, d'un coup, sans prévenir, tout s'arrête.
— Le p'tit enfoiré a bien mentionné l'apocalypse, maintenant que tu le dis, rajoute Klaus en prenant une gorgée de son café. Mais il a oublié de préciser que ça arriverait aussi vite.
— Mais on peut lui faire confiance ? Demande-t-elle, Parce que, je sais pas si vous avez remarqué, mais il est un peu...
Elle siffle alors, plaçant son doigt près de sa tempe pour appuyer ce qu'elle ne dit pas franchement, et je laisse un gloussement m'échapper. Il est clair que, depuis son retour, Cinq a l'air complètement à côté de la plaque. Plus que chacun de nous, je veux dire. Et il faut le faire.
— Notre taré adoré, ricane Klaus d'une voix faussement amoureuse.
— Il avait l'air vraiment désemparé, j'explique en jouant avec mon gobelet, fixant le plafond d'un air désintéressé. Ça ne coûte rien d'y croire.
— Elle a raison, m'appuie Luther. Et puis, s'il n'essayait pas de stopper l'apocalypse, je ne pense pas que ces deux tarés le poursuivraient comme ça.
— C'est pour ça qu'ils le poursuivaient ? Demande Diego, les sourcils froncés.
— Ouais.
— Et il a vu quoi, exactement ?
— Euh... Apparemment, on s'est tous battus contre la personne qui a causé la fin du monde.
J'écarquille les yeux, surprise, et me redresse si vite que du café vient tâcher la soie du fauteuil. Je lorgne son visage, cherchant une preuve d'humour, et lâche un gloussement, peu convaincue. Chacun de nous tournent son regard vers lui, visiblement dans le même état que le mien, et Luther se lève alors, traversant la pièce pour nous faire face.
— OK. Alors voilà le plan : On va éplucher les dossiers de papa et...
— Attends, le coupe Allison en s'avançant de quelques pas.
— Oh, pas si vite, pas si vite, ajoute Klaus en levant sa main devant lui. Tu ne comptes pas nous dire ce qui s'est passé la première fois que c'est arrivé ?
— Ouais, qu'est-ce que tu nous caches ?
Les sourcils froncés, j'enfonce mes pupilles dans les siennes afin d'y trouver des réponses. L'air visiblement gêné, numéro Un enfonce son nez dans son gobelet bouillant.
— Allez, mon grand. Crache le morceau.
Il marmonne quelque chose que je ne comprends pas tout de suite et je fronce les sourcils en penchant mon corps vers lui.
— Qu'est-ce que tu as dis ?
— J'ai dit : "On est morts".
Ses mots claquent contre ma chair à l'instar d'un courant d'air. J'entrouvre la bouche sans trop savoir quoi répondre à cela et tourne mon regard vers mes frères et sœurs, au cas où j'aurais mal compris.
BINABASA MO ANG
Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\
FanfictionÀ la douzième heure du premier jour d'octobre 1989, quarante trois femmes à travers le monde donnèrent naissance à un enfant. Le seul facteur commun était qu'aucune de ces femmes n'étaient tombés enceintes auparavant. Sir Reginald Hargreeves, millia...
