Chapitre 13

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— Youhou, on se réveille ! Allez, debout ma cocotte !

Prise par surprise durant mon sommeil, j'émerge bien trop vite et sursaute. Des étoiles multicolores explosent sous mes paupières, et je ferme quelques secondes les yeux pour me reprendre. Quand je les rouvre, le visage fatigué de Klaus m'apparaît, tiré par sa sobriété. Je fronce les sourcils, mal réveillée, et masse mes paupières pour les soulager.

— Hm, Klaus ? Qu'est-ce que tu fous ?

Une petite clochette à la main, il vient la secouer devant mon visage dans un rictus amusé qui me tire une énième jérémiade.

— Désolé de te réveiller comme ça, ma petite salope, mais on a une réunion de famille importante qui nous attends !

— Encore ? Je grommelle, Pourquoi, cette fois ?

— Haha ! Tu verras bien, alors maintenant debout !

Je souris, heureuse de revoir sa bonne humeur disparu depuis quelques jours, et étend mes bras pour réchauffer mon corps. La nuit a été courte, très peu réparatrice, et les signes distinctifs de mon manque commencent doucement à apparaître. Je lorgne le visage de Klaus, à la fois si troublé et si calme, et passe ma main dans mes cheveux pour tenter de leur donner une forme raisonnable.

— Tu t'en sors ? Je lui demande calmement.

— Comment ça ?

— Me prend pas pour une idiote, Klaus. T'es sobre, c'est ça ?

Il fronce les sourcils, plantant ses iris dans les miens quelques secondes, puis hoche la tête dans un soupir.

— J'ai l'impression d'être en feu mais, putain, ça vaut le coup.

J'hausse un sourcil, piquée au vif, et, avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, il gigote sa clochette devant mon visage pour la faire teinter. Je grogne, un sourire aux lèvres, et la repousse d'une main. Rapidement, afin de ne pas le faire attendre, je matérialise un peignoir en soie que j'enfile par dessus ma nuisette en me relevant. Dans un sourire enfantin, Klaus tapote entre ses paumes et sort de ma chambre pour faire tinter sa clochette vers la chambre de Luther. Je souris, amusée, et prend la direction de la salle de bain afin de me réveiller et de me préparer.

Cela de fait, je rejoins notre cuisine et fonce vers la machine à café pour m'en servir un. Un sourire aux lèvres, j'observe le corps affaissé de Luther, le nez niché dans sa tasse à café. Son teint verdâtre et la mine de papier mâchée qu'il tire ne fait aucun doute sur son état, aussi je me permets de le titiller un peu sur ce sujet.

— Je rêve ou tu as la gueule de bois, Luther ?

— Oh, la ferme...

Sans même me laisser profiter de ma tasse, Cinq me la chipe violemment et se jette dessus pour la boire.

— Hé !

— Nom de Dieu, qui est-ce que je dois tuer pour avoir un café digne de ce nom ? Râle-t-il.

Il me sourit, visiblement bien rétablie de sa blessure, et Klaus me tend une toute nouvelle tasse dans un sourire mi-amusé, mi-apaisé. J'en prends une gorgée et pousse un long soupir satisfait, profitant de cette chaleur diffuse dans mon corps. 

— Bien, souffle Klaus en se servant à lui-même une tasse, nous y voilà.

— On peut commencer s'il vous plaît ? 

— Est-ce que vous avez vu les autres ? Diego ? Allison ? Non ?

— Aux dernières nouvelles, ils recherchaient Harold Jenkins. Le nouveau mec de Vanya, j'annonce.

Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\Where stories live. Discover now