Passé
— Les enfants, remuez-vous ! Une nouvelle mission nous attend. Numéro Un, rassemblez tout le monde.
Un grognement furieux s'échappe d'entre mes lèvres alors que je soulève mes cheveux au dessus de mon crâne, un élastique coincé entre mes lèvres et cette horrible combinaison en latex d'enfilée. L'alarme résonne bruyamment à travers l'académie, prévenant le début d'une de ces nouvelles missions que je déteste effectuer, et la voix hargneuse et insupportable de papa s'en mêle, me donnant presque envie de m'ouvrir les veines pour y échapper.
— Les enfants, remuez-vous, je l'imite dans une grimace tout en attachant mes cheveux.
À côté de moi, Klaus s'esclaffe, ce dernier se roulant en boule dans mes draps fraîchement nettoyés. Je me tourne vers lui, enfin prête, et entrouvre la bouche d'un air faussement outrée lorsque je remarque la poudre blanche qui décore désormais mon oreiller.
— Klaus ! Je le gronde, On avait dit pas de cocaïne dans mon lit !
— Désolée, ma petite salope, glousse-t-il de cet air nonchalant que j'adore voir sur sa petite bouille, c'est plus fort que moi.
Je roule des yeux, feignant être fâchée contre lui, mais... Klaus le sait bien, cela m'est impossible. Mon frère est mon meilleur ami, mon putain d'alter ego, et il pourrait bien chier sur mes vêtements que ça me ferait rire.
Je l'aime plus que tout au monde, et Klaus est un enfoiré qui sait tirer cela à son avantage.
— Tiens, ton masque, roucoule ce dernier en me le tendant.
Malgré moi, je souris avant même d'agir, tirant sur mon masque pour le lui arracher des mains. Klaus ricane, amusé par ma manière bien à moi d'agir sous l'extrême, et j'enfile enfin mon masque lorsque la poigne puissante de Luther vient frapper contre ma porte.
— Allez, on se dépêche, vous deux. Papa nous attends !
Je roule des yeux et plante ma main contre ma hanche, la réplique acide qui s'étale sur ma langue me venant presque automatiquement en tête.
Luther est de loin le petit chouchou de notre paternel, si ce n'est pas pour dire qu'il est son véritable chien. Notre numéro Un vendrait volontiers son rein pour arracher ne serais-ce qu'un seul sourire à ce type que l'on se doit d'appeler "papa", et cela me rend vraiment folle.
Hargreeves est un putain de monstre, et je ne supporte pas que l'on puisse autant le monter en estime.
— Ne t'en fais pas, mon chéri, tu auras le temps de lui faire sa petite branlette d'après guerre.
Le visage de Luther s'empourpre, comme à chaque fois que je le taquine de la sorte, et le rire de Klaus vient égayer mes pensées lorsque je me décide enfin à sortir de ma chambre pour me diriger vers l'entrée de l'académie, comme à chaque fois que nous allons débuter une nouvelle mission.
— Attends-moi, Gaby !
Je n'ai jamais aimé ce genre de mission ridicule et barbante. Mais pour Sir Reginald Hargreeves, nous ne valions que cela, et c'était ainsi depuis notre naissance. Nous étions son expérience, certainement pas ses enfants, et il fallait bien s'en accoutumer.
Mais je n'étais pas une héroïne, et je suis fatiguée de toujours devoir me comporter comme si c'était le cas.
— Klaus ! Vocifère la voix de Allison les pupilles de notre frère, Tu viens de sortir de désintox !
— Oh, c'est rien qu'un peu de coke, Allison, pas de quoi en faire tout un fromage, ricane ce dernier.
— Et toi, tu le laisses faire ?
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Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\
FanfictionÀ la douzième heure du premier jour d'octobre 1989, quarante trois femmes à travers le monde donnèrent naissance à un enfant. Le seul facteur commun était qu'aucune de ces femmes n'étaient tombés enceintes auparavant. Sir Reginald Hargreeves, millia...
