Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\

Chapitre 55

Je lâche malgré moi un soupir agacé. La paix n'est jamais très tenace, dans cette famille.

— Ouais, mais pour ça, faudrait déjà qu'on sache où ils sont, réplique Allison.

— Je pourrais envoyer quelques gars dessus, je propose. Ils ont bien réussi à trouver Klaus.

— Elle marque un point, maugrée ce dernier.

Alors le regard de Luther se pose sur Cinq, et je suis ce dernier d'un air perplexe. D'ordinaire, Cinq aurait été le premier a essayer de tout contrôler, de tout commanditer. Mais là, il reste silencieux, comme ailleurs.

— Qu'est-ce qu'il y a ? Lui demande alors mon frère, Y'a un truc qui va pas, tu dis quasiment rien.

— C'est vrai, je rajoute, ça ne te ressemble pas. 

Cinq est un commandant. Il a toujours aimé faire imposer sa présence et ses idées, quitte à nous rabaisser si le cœur lui venait. Mais en aucun cas il ne resterait silencieux de cette manière. 

— Ça s'appelle réfléchir, claque-t-il. Vous devriez essayer, des fois.

— Hé !

— Pas à nous, je réfute. T'as toujours une petite pique à placer, d'habitude. 

— Peut-être que je n'ai tout simplement pas envie de me mêler à vos bavardages inutiles ?

— Oh, c'est gratuit, ça ! Nous défend Klaus. 

— Oh, la ferme.

— Hé, je m'emporte rapidement, t'as des règles ou quoi ?

— Et j'ai pas besoin de réfléchir pour savoir que t'es un con !

Je croise les bras, mon sang bouillonnant bien trop vite. Je ne sais pas ce qui peut lui arriver, mais Cinq n'a pas à se lâcher sur nous alors même que nous essayons de savoir ce qui peut bien le tracasser.

— Papy a pas fait sa sieste, aujourd'hui ? Attaque Klaus avec moquerie. 

— On peut éviter de faire ça là, se mêle alors ma sœur.

— Ouais, on..., tente Diego.

— Non, au contraire, on devrait faire ça là, le coupe Cinq en se relevant.

Je fronce les sourcils, perplexe devant cette colère mal gérée qui semble l'engloutir sans raison apparente.

— On a tous foiré, alors on a rien de mieux à faire. 

— Arrête, Cinq, ça va aller, tente de le calmer Lila d'une voix étonnement douce.  

— Non, ça va pas aller. 

J'hausse un sourcils, surprise par la toute nouvelle dynamique entre ces deux-là, alors que Diego se redresse vivement.

— Oh, attends... Parle pas comme ça à ma femme. Pas ici, pas à Noël.

Une pointe vient se loger dans mon cœur lorsque Diego se lève, faisant face à notre frère. Je ramène mes pieds vers moi, les plaçant contre mes fesses, et enfonce un gâteau apéritif dans ma bouche pour ravaler l'acidité qui vient me déchirer l'œsophage lorsque le sourire acerbe de Cinq me parvient.

— Sinon tu vas faire quoi, tête de cul ?

— Hé ! Je m'écris, défendant le brun rapidement, Ça suffit, Cinq !

— Oui, stop, gronde Allison d'une même voix.

— Oh, oh, se mêlent nos frères.

Klaus se place à côté de moi, plaçant son bras pour me retenir de foncer sur mon frère pour lui remettre les idées en place, et Diego s'avance d'un pas, visiblement à cran.