— Coucou, vous deux ! Regardez ce que j'ai là !

— Byby, s'exclament-ils tout joyeusement.

Leurs yeux s'illuminent lorsque leurs petites mains attrapent les cadeaux et je ne peux m'empêcher de sourire comme une idiote. C'est la première fois que je les vois ouvrir leurs cadeaux, gazouillant des petits mots à peine complet et, bon sang, je n'aurais jamais cru que ça me ferait autant plaisir.

Coco tend les bras vers moi, serrant son tout nouveau doudou contre elle, et je m'empresse de les prendre dans mes bras, elle et son frère, pour les faire tournoyer dans les airs. Comme une bouffée d'air, je les serre contre moi, hume leurs odeurs, et tombe amoureuse de ces petits choux.

— Joyeux Noël, mes amours.

— Salut, Gaby.

Mon regard se pose sur Diego, dont le visage est recouvert de gommettes, et son sourire réussit en une fraction de seconde à réchauffer tout mon être. Je relâche les jumeaux, laissant Lila les serrer contre elle comme si cela faisait des lustres qu'elle ne les avait pas vu, et m'avance vers le brun et sa fille aînée.

— Saut, Diego.

Je tourne mon regard vers Grace, un sourire si présent sur mon visage que j'en souffre, et tend ma main vers l'intérieur de mon veston pour en sortir le dernier emballage.

— Je ne t'ai pas oublié, beauté.

Le regard de cette dernière s'illumine ardemment alors qu'elle quitte les bras de son papa pour foncer vers moi. Elle déballe le cadeau, presque hystérique, et le "oh" émerveillée qu'elle souffle en découvrant le collier qui s'y trouve m'arrache presque le cœur.

Comment ai-je pu rater cela tant de fois ?

— Merci, tante Gaby, s'exclame-t-elle en me serrant contre elle.

Je lui rend son étreinte, le cœur à vif et les iris bordés de larmes et alors Diego vient poser sa main sur le sommet de ma tête, où il ébouriffe mes cheveux dans une douceur que je ne lui connais pas.

— Tu m'as manqué, princesa, chuchote-t-il.

Et jamais je n'aurais pu croire que ces mots me ferait défaillir avec autant d'ardeur.

J'avais touché le bout, respirer en devenait une torture, et j'ai plusieurs fois pensé à attenter à cette vie que l'on m'avait offerte. Je ne la méritais pas, j'attirais douleur, mort et désolation. J'étais le numéro de trop. Mais là, entourée par le rires des enfants, par le sourire de Diego et l'amour de ma fratrie, je me rends enfin compte de ce que Ange m'a permit d'avoir.

— Je meurs de faim, ces sandwichs ont l'air excellant, s'émerveille Klaus dans la cuisine. 

Je souris et c'est à cet instant précis que mon estomac se réveille. Je n'ai pas mangé depuis des plombes, et je suis affamée. Alors, je me sépare doucement de Grace, déposant un baiser sur son front, et rejoins immédiatement mon frère à la salle à manger en saluant les parents de Lila, ces derniers nous fixant comme des revenants. Il faut dire que je n'ai pu les voir que deux fois, en sept années. Et c'était à l'hôpital, après que Lila ait accouché de Grace, puis des jumeaux.

— Regarde moi, ça, Gaby, s'émerveille mon frère en me tendant un sandwich au avocat. C'est un régal ! 

Je m'en empare et l'enfourne dans ma bouche, lâchant un soupir émerveillé lorsque les saveurs épicées explosent dans ma bouche.

— Je peux vous servir à boire ? Demande alors la maman de Lila, Du champagne, peut-être ?

— Oh, non merci, lâche rapidement mon frère. Un jus de fruit sera suffisant.

Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\Where stories live. Discover now