— Ouais, mais si...
— Je vais te tirer une balle en pleine tête si tu continues.
Il soulève ses mains au dessus de lui, signe d'un drapeau blanc, et je roule des yeux devant sa manière de se mordre l'intérieur des joues pour retenir son rire. Je me détache alors, ouvrant ma portière pour sortir la première, et embrasse sa joue mal rasée pour le rassurer une nouvelle fois.
— Claire t'aime, espèce de connard. Elle ne t'en voudra jamais pour ça.
— Oui, t'as raison... Merci, Gaby.
Je souris, sincère, et sors enfin de la voiture, mon frère à mes trousses. Nous nous arrêtons alors devant le perron et Klaus inspire profondément, comme pour se donner du courage, avant d'ouvrir la porte et enfin rentrer à l'intérieur.
— Tu crois qu'on devrais aller le chercher ? Entends-je alors la voix de Claire proposer.
— Ouais, mais juste pour cette fois.
— Pas la peine, mes jolies, je clame alors en me faufilant dans le salon en désordre, je m'en suis chargée.
Les deux femmes se tournent vers nous, les yeux écarquillés, et je croise les bras dans un sourire tendre, observant la mini version de ma sœur devant moi.
Elle lui ressemble au même âge.
— Salut, Claire.
— Tante Gaby ! Tonton Klaus !
Son sourire éclate sur son visage lorsqu'elle fonce vers mon frère pour le serrer contre elle. Il tangue sur ses jambes, la rattrapant contre lui, et lorsqu'elle s'apprête à se reculer, il la resserre plus fort, ému.
— Encore quelques secondes...
Je me recule, de trop dans cet amour que je n'ai jamais offert à ma propre nièce, et tourne un regard vers les affaires fracassées au sol.
— Je t'en matérialiserais des nouveaux.
Ma sœur sourit, un air attendri au visage, et s'approche alors de moi.
— Merci d'avoir ramené cet idiot.
— Oh, c'était rien. Un petit coup de fil à Nigel et...
Ma phrase se coupe entre mes lèvres lorsque Allison m'attire contre elle, me serrant dans ses bras si fort que je manque de fondre en larmes. Sa chaleur m'englobe, me rassure, et je ferme les yeux en me blottissant contre ma grande sœur.
Je la vois enfin... La lueur. La fin de la pente.
— Ohh, vous êtes trop choupi, vous deux, chantonne Klaus, venez là !
Il soulève son bras, nous tirant contre lui, et un gloussement vient caresser mes cordes vocales lorsque nous nous serrons l'un contre l'autre, comme nous ne l'avions plus fait depuis Dallas. Claire enserre ses bras autour de ma taille, me serrant tendrement contre elle, et je me blottis contre les bras rassurants de mon frère et de ma sœur.
— Tu devrais aller prendre une douche, chambre gentiment ma sœur auprès de Klaus.
— J'avoue, tu pues, chéri.
— Oh, ça va, ça va. J'y vais !
Il se décale, gigotant ses mains devant lui dans une gestuelle qui n'appartient qu'à lui, et lorsque son regard se pose sur moi, j'acquiesce dans un clin d'œil sans qu'il n'ait à me dicter le fond de sa pensée. Il sourit, si largement que ses commissures manque de toucher ses oreilles, et je ne peux que l'imiter.
Allison est celle qui mérite le plus cet argent que mon frère a trouvé.
— C'était quoi, ce petit regard ? Questionne Claire dans un jeu de sourcil.
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Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\
FanfictionÀ la douzième heure du premier jour d'octobre 1989, quarante trois femmes à travers le monde donnèrent naissance à un enfant. Le seul facteur commun était qu'aucune de ces femmes n'étaient tombés enceintes auparavant. Sir Reginald Hargreeves, millia...
Chapitre 55
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