— N'empêche... T'es terrifiante quand tu veux, Gaby.
— Je me suis peut-être un peu emporté, j'acquiesce, mais il me fallait bien des cibles pour tester mes nouveaux pouvoirs.
— Vu comme ça... Oh, d'ailleurs ! T'es pas la seule qui a connu une évolution, ma grande !
Je penche la tête, marquant mon interrogation, et Klaus m'offre l'un de ses sourires qui m'avaient tant manqué, ces dernières années.
— Je vole, maintenant !
— Sérieux ?
— Ouaip, regarde !
Alors, il s'élance dans les airs, lévitant de quelques mètres au dessus du sol, et j'écarquille les yeux de surprise.
— Ouah, la classe !
— Hehe, t'as vu ça ! Quand Claire verra ça...
Il se stoppe soudainement en plein milieu de sa phrase, ses grands yeux verts brillants soudainement, et il n'a pas besoin de parler pour que je comprenne ce qui peut bien le toucher.
Klaus a toujours été du genre à attaquer lorsqu'il se sent mal, pour ensuite le regretter amèrement plus tard. Et je ne doute pas un seul instant que pour pouvoir payer sa came auprès de cet enfoiré de Quinn, mon frère a dû voler plus que les petites économies familiales. Claire compte énormément pour lui, sans doute plus que je n'ai jamais compté, et je sais d'avance à quel point il rêve de la serrer contre lui en s'excusant.
— Allez, viens, on va chez Allison.
Il écarquille les yeux, surprit, et ouvre la bouche si grand qu'il risquerait sans problème de se disloquer la mâchoire.
— Tu...
— Ta petite crise de diva a eu ses bénéfices, je réponds simplement.
Faire ce que je n'aurais jamais eu le courage de faire seule : me rapprocher de ma grande sœur. Elle a commit des choses horribles, des choses que je ne pourrais jamais lui pardonner, mais Allison reste ma seule sœur, et de ce fait, elle a mon cœur et une partie de mon âme. J'ai besoin d'elle, autant que j'ai besoin de Klaus, de Luther ou de Diego...
— En voiture, bébé, t'as des choses à me raconter !
Je souris, sortie de ma bulle de noirceur, et enroule mes bras autour de mon grand frère pour le guider jusque ma voiture volée. Nous nous mettons en route, ce dernier me dictant l'adresse de ma sœur pour que je puisse la remplir dans le GPS, et lorsque nous lançons la musique pour débuter un karaoké plus pathétique qu'autre chose, tout me paraît bien moins fade.
J'oublie mon cœur qui hurle le nom d'un homme qu'il ne devrait même pas prononcer.
J'oublie Ben et cette foutue purge qui risque d'arriver.
J'oublie l'addiction qui me ronge depuis bien trop longtemps, maintenant.
J'oublie Ange et la vie qu'il ne peut plus vivre par ma faute.
J'oublie le trou béant qui me sert de cœur, parce qu'il ne m'a jamais semblé si plein qu'en cet instant de bonheur avec mon meilleur ami.
Parce que là, de suite, tout ce qui compte, c'est l'instant présent. C'est les rires de Klaus, les anecdotes qu'il me partage sur Claire et ses réactions sur les miennes. C'est lui, c'est notre famille, et c'est tout ce qui me suffit.
— Tu penses qu'elle va m'en vouloir ? Me demande pour la quatrième fois Klaus lorsque je me gare devant la jolie maison fleurie.
— Encore une fois, Klaus, non, j'en suis certaine.
YOU ARE READING
Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\
FanfictionÀ la douzième heure du premier jour d'octobre 1989, quarante trois femmes à travers le monde donnèrent naissance à un enfant. Le seul facteur commun était qu'aucune de ces femmes n'étaient tombés enceintes auparavant. Sir Reginald Hargreeves, millia...
Chapitre 55
Start from the beginning
