Chapitre 53

Depuis le début
                                        

— Et il se passe quoi, si on la touche ?

J'inspire, la respiration bloquée entre mes poumons. Bordel, tout ceci n'a aucun sens !

 — La fin du monde, répond à la place Cinq.

— C'est bien ce que je pensais.

— Euh... Dites.

Je me tourne alors vers Luther, ce dernier levant la main pour faire entendre son point de vue, alors que je me retrouve incapable de penser librement.

À chaque fois, peu importe ce que nous faisons pour sauver le monde ou non, l'un d'entre nous finit par le détruire. Encore et toujours la même histoire...

— Je crois qu'on a un petit problème.

— De quel genre ? Questionne alors papa.

Un rire amer m'échappe, m'écorchant presque la gorge, tandis que je croise les bras sous ma poitrine. 

— Je crois qu'il faudra plus que du thé et des petits gâteaux pour faire passer cette pilule ci.

Parce que pour la quatrième fois, la fin du monde arrive, et c'est à nouveau par notre faute.

Alors, après être remonté à l'étage et que notre numéro Un s'est rassasié avec les gâteaux qui, je dois l'avouer, sont tout simplement exquis, mon frère annonce enfin la triste vérité : Ben est parti chercher Jennifer, emmenant avec lui une preuve qu'il avait déjà été infecté par cette fichue particule.

C'est assez ironique, quand on y pense. C'est lui qui nous a rendu de force nos pouvoirs, et c'est lui le plus proche de détruire le monde.

— Je comprends pas, lâche alors Lila, pourquoi tu l'as laissé partir ?

— Comment tu voulais que je saches que Ben était infecté avec ce truc là ? Je sais même pas ce que c'est !

— Bien joué, Luther, bien joué...

— À quoi ressemblait la rougeur sur son bras ? Questionne alors la femme.

— J'en sais rien, c'était... Ça ressemblait un peu au truc que Klaus avait quand il est rentré d'Ibiza.

Je grimace, me remémorant cette sale infection qu'avait ramené mon frère sur son corps suite à son voyage, alors que ma fratrie se joint à moi dans un grognement déplaisant. Cela n'avait rien de très séduisant, bien loin de là...

— Excuse-moi, t'es médecin ? Attaque immédiatement numéro Deux, Enlever une blouse blanche en dansant, ça compte pas. 

— Hé ! J'suis un professionnel de la danse ! 

— Luther, rappelle à l'ordre la femme. Elle avait quelque chose d'inhabituel, cette rougeur ?

— Non, c'était... Juste rouge. Et ça brillait.

Je manque de m'étouffer avec le morceau de muffin que j'avale. Mon regard s'accroche à Luther, à sa manière nonchalante d'avaler ce bout de cookie, et je tousse bruyamment pour faire passer l'information - et la nourriture - plus facilement.

— Et ça palpitait, rajoute-t-il, comme si ce n'était pas assez.

— Et ça ne t'a pas inquiété ? Je m'insurge.

Luther est décidément un abruti. C'était compliqué d'en douter, mais là, tout de suite, je ne peux affirmer les choses autrement. Ce gros gorille n'a que du plomb dans la cervelle !  

— Moi, je croyais que ça avait un rapport avec nos pouvoirs qui revenaient ! On a tous eu des petits soucis. En tout cas, moi j'en ai eu.

Un soupir colérique s'échappe des lèvres de Diego alors qu'il effectue deux pas en arrière, puis deux en avant pour se calmer, avant de se tourner vers moi.

Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\Où les histoires vivent. Découvrez maintenant