Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\

Chapitre 53

— S'il y a une innocente, on peut pas la laisser comme ça. 

— C'est pas dans le plan, réfute-t-il.

—  On s'en branle de ton p-plan, bégaie Diego. 

— Ils ont raison, agrémente étonnement Allison. 

— Mais papa a...

— Je m'en fous, claque Ben en se jetant à l'intérieur.

— Ben, tente Klaus.

— Merde !

Alors, en bon chien de meute, numéro Un plaque son doigt sur l'oreillette, prêt à prévenir notre paternel.

—  Papa, on a un petit problème. Papa ?

— T'es vraiment une sale balance, j'attaque méchamment.

Mon frère roule des yeux, cette même expression sévère que notre père décorant ses traits, et alors Ben descend enfin du conteneur, accompagné cette fois-ci par une jeune fille, vêtue d'une longue robe blanche.

Qu'est-ce qu'elle foutait là dedans ?

— OK... On s'en va, reprend Luther, dépassé. Ben ? 

Soudain, m'arrachant un sursaut, un coup de feu retentit, touchant la jeune fille en pleine tête. Je recule, sous le choc, lorsque le bras de Diego s'accroche au mien avec panique, me poussant derrière lui pour me protéger de son corps. Puis, sans que je n'ai le temps de réaliser quoi que ce soit, un nouveau coup de feu retentit, et c'est le corps de mon frère qui s'écroule durement au sol.

— BEN ! Je hurle.

Je pousse Diego et avance d'un pas, prête à courir vers mon frère, lorsque le visage du tireur me parvient enfin. Mon souffle se coupe dans ma poitrine, mon cerveau cesse tout à coup de fonctionner, et la terreur vient me dévorer de l'intérieur quand le visage de papa m'apparaît, le bout de son arme encore fumant.

— Je vous avais dit de ne surtout pas ouvrir le conteneur.

Présent

 Un cri de terreur m'échappe lorsque je tire violemment sur les liens qui me retiennent, me levant subitement de mon siège. Mes poumons me brûlent, c'est comme si j'avais perdu la possibilité de respirer, alors que mes souvenirs me reviennent subitement en mémoire. Je sens mes larmes m'échapper, mes sanglots me brûler la gorge, mais tout ce que je perçois, c'est le corps de Ben, étalé dans son propre sang.

Non, non, non, non... Je refuse d'y croire...

— Vous avez tué Ben, hurle Allison, la voix si brisée que je ne la reconnais même pas comme étant la sienne.

J'ai mal. Je souffre le martyr, même. Mais cette image, ce son, et mêmes ces odeurs me reviennent sans interruption.

Toutes ces années à vivre ma vie sans avoir su que l'assassin de mon frère n'était autre que notre propre père...

J'ai l'impression de revivre sa mort, de revivre une nouvelle fois toute les étapes du deuil, sans réussir à dépasser le stade de la colère. Tout s'écroule et j'ai si mal que tout ce que je souhaite, c'est en finir.

— Et Jennifer, rajoute Viktor avec angoisse.

—  Espèce d'enfoiré.

—  Les enfants, panique alors ce monstre. La panique que vous pouvez ressentir envers moi n'est pas justifiée. En effet, vous semblez oublier que c'est l'autre Reginald Hargreeves qui a commit cet acte horrible.