Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\

Chapitre 51

— Tiens. Je te la laisse. 

— T'es sûr ? Wanda ?

— Ouais, j'en ai plus rien à foutre. 

Je m'accoude à la porte, attendant qu'il me suive avant de rejoindre mon frère et Lila, alors que Diego s'avance pour s'arrêter à nouveau, comme si abandonner cette petite merde qui peine à rouler lui coûtait gros.

— Elle tire un peu à droite. Et dépasse pas les 60, sinon le pot d'échappement va se barrer.

— Il saura se débrouiller avec ton bébé, je me mêle dans un sourire. Allez viens, Diego.

— Ouais, j'arrive.

Mon frère acquiesce, resserrant les pans de sa ceinture à couteaux, avant de pénétrer à son tour dans le bâtiment vide. Je le suis, les sourcils froncés, et observe les alentours avec méfiance lorsque nous entrons enfin dans une espèce d'immense salon, comme une salle de conférence.

La décoration est toute fois assez jolie, dans un style vintage que j'affectionne tout particulièrement, mais l'endroit n'aspire pas à la bonté et la bonne humeur. Au contraire, l'atmosphère est lourde, pesante.

— Bienvenue au QG des Gardiens, nous présente Cinq. Merci à Jean et Gene. 

— Sérieusement, quel genre de méchants possèdent le même putain de prénom ? Je lâche dans un soupir. 

J'avance dans la pièce, observant chaque fibre de l'endroit, avant de lancer un coup d'œil à mes partenaires.

— On s'y met ?

Lila acquiesce, une moue collée sur ses jolies petites lèvres, et nous débutons alors nos recherches. Tiroirs, bibliothèques et armoires, tout y passe. Mais il ne semble rien avoir, pas même une liste de course.

— Gene et Jean sont avares en indices, rouspète Diego.

— Essaye de te concentrer pour une fois, mon cœur. 

Je poursuis mes recherches, jetant chaque tiroirs déboîtés au sol, sans jamais rien trouver.

— Ils ont emporté les archives, lâche Lila.

— Ouais, j'en ai bien peur.

— Si vous voulez mon avis, je me mêle, les indices ne se trouveront pas dans la pièce principale.

Alors, leurs regards se posent sur moi, et je soupire avant de développer ma pensée.

— Personnellement, les documents qui risquent d'offrir des informations trépidantes à ceux qui n'en n'ont pas le droit, je les range en sécurité dans mon bureau.

Dans un échange de regard, Lila et Cinq m'offrent un haussement d'épaule approbateur. Quant à Diego, il se relève presque immédiatement, manquant de se cogner sous le meuble où il était accroupi, avant de se diriger plus loin dans la pièce.

— Alors c'est par là qu'on va chercher pendant qu'ils continuent de se toucher la nouille. Allez viens, Gaby.

Je hausse les épaules, croisant la lueur colérique qui brille dans le regard de numéro Deux sans en comprendre la raison, et le suis sans broncher dans une nouvelle pièce de l'appartement.

Cependant, après n'avoir rien trouvé dans le bureau, dans la cuisine et même dans les toilettes, je perds sincèrement espoir. Jean et Gene ont probablement embarqué avec eux toute les archives et, avec eux, notre espoir de comprendre la situation.

Après tout, c'est assez logique. Si je me savais suivie, c'est exactement ce que j'aurais fais. Tout emporter. Embarqué les preuves, c'est le béaba.

— Bon, tu comptes m'aider, putain ? Crache virulement Diego.