— Non, je crois pas, Luther, soupire Viktor. On peut s'en aller, s'il te plait ?
— Ouais, j'arrive. Laisse-moi une minute, c'est une vraie mine d'or, ici !
— Pitié, je souffle vers numéro Sept, empêche-moi de tester mes pouvoirs sur lui.
Il entrouvre la bouche, prêt à répondre, lorsque la voix d'Allison vient m'écorcher les tympans.
— Excusez-moi. Est-ce que par hasard vous connaissez quelqu'un du nom de Jennifer Grossman ?
La dame fronce les sourcils, comme pour réfléchir quelques instants, avant de secouer la tête de gauche à droite.
— Non, ça ne me dit rien du tout.
Je fronce les sourcils, levant un regard vers ma sœur. C'est curieux. Cette ville m'a l'air petite, assez pour que chacun des habitants se connaissent, mais c'est comme si Jennifer n'existait pas.
— Oh, excusez-moi, demande gentiment la vendeuse pour passer.
— Oh, oui, pardon.
Allison se décale, m'offrant un regard tout de suite perplexe, et je détourne immédiatement le regard.
Mon cœur me fait mal et je sais qu'il s'agit de là d'un acte complètement idiot que de l'éviter de la sorte, mais c'est mieux ainsi.
Alors, je me penche sur la femme, laquelle s'approche-t-elle d'un passant pour lui murmurer quelque chose à l'oreille. Une alarme l'allume en mon sein, et je fronce les sourcils avec méfiance, lorsque la vendeuse rentre tout aussi vite dans son magasin.
J'ai assez traîné avec des personnes dangereuses pour reconnaître le début des emmerdes. Et là, je sais de suite que ce qui va suivre ne va pas me plaire.
— Y'a un truc qui cloche, ici.
— Je suis d'accord, approuve Viktor. On devrait aller rejoindre les autres.
— Oui, oui, juste... Oh, mon Dieu ! Regardez cette applique murale !
Alors, mon regard croise celui des passants, fixés sur nous, et l'alarme s'enclenche plus fort en moi. Mes sens s'éveillent, tout chez moi se met en pause, et j'avance d'un pas lent vers Allison pour mieux les observer, suivi par Viktor.
— Luther, c'est pas le moment, gronde Allison.
— Mais c'est les mêmes que celles que Lila a bousillés avec ses yeux lasers à la maison, s'exclame-t-il, indifférent. Elle...
— Luther, je hausse alors le ton.
Il se tait enfin, tournant son regard vers les passants s'étant rapprochés de nous. Poursuivant leurs chants de Noël, aucun ne nous lâchent du regard, dans une expression sombre qui ne réserve rien de bon pour la suite. Alors, leurs chants s'arrêtent, nous plongeant dans un silence terrifiant, et alors la voix de Viktor me parvient.
— Les gars... Faut qu'on se tire d'ici ! Allez !
Alors que Viktor court vers nous pour nous forcer à décamper, la femme en fauteuil revient vers nous, cette fois-ci armée d'un fusil de chasse. J'écarquille les yeux, surprise, et n'aie même pas le temps de soulever mes doigts qu'elle tire.
— Gaby !
Je m'abaisse esquivant le coup de justesse, alors que Viktor concentre son énergie vers cette dernière. Une colonne s'échappe ainsi de ses mains, envoyant valser la vendeuse plus loin, et je hausse les épaules dans une moue approbatrice.
— J'aurais pu simplement la lui modifier, tu sais.
— Ouais... Je sais.
Soudain, nous arrachant à notre discussion, chacun des passants dégainent une arme à feu, nous visant avec cette dernière. J'écarquille les yeux, analysant la situation.
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Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\
FanfictionÀ la douzième heure du premier jour d'octobre 1989, quarante trois femmes à travers le monde donnèrent naissance à un enfant. Le seul facteur commun était qu'aucune de ces femmes n'étaient tombés enceintes auparavant. Sir Reginald Hargreeves, millia...
Chapitre 50
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