— Très impressionnant, complimente Cinq.

— C'est clair.

— Il est trop fort, non ? Me questionne Luther dans un grand sourire.

— J'ai vu mieux, je réfute.

— Ah, merci, s'écrit Diego.

— Désolé, les gars, reprend alors Viktor avec sérieux, je vais faire l'impasse, moi aussi. J'ai un bar à gérer, des amis. J'ai une vie plutôt bien remplie.

— Vous êtes tarés ! S'énerve Ben, On devrait se faire une perfusion direct sans se poser de question.

Il frappe alors le torse de Luther, cherchant de l'aide, et je roule des yeux en m'empiffrant davantage encore.

— Hé, tu me comprends toi, au moins. T'en as envie.

— Attends, c'est pas si simple.

— C'est une blague ? S'offusque Klaus, son fil dentaire entre les dents, T'as pas besoin de ce tocard. Tu vis ta meilleure vie, Luther.

— J'irais peut-être pas jusque là non plus. Mais en fait... Bon, je gères.

— Tu peux pas te contenter de ça, tente de l'embrigader Ben, vise plus haut !

— Je suivrais ce que le groupe décidera, ça te va comme ça ?

— Pareil que Luther, annonce Diego. La majorité l'emporte.

— Ouais, voilà.

— J'y crois pas... Gaby, pose toi sérieusement la question ! Ta vie est merdique, meuf !

Je soupire, tournant paresseusement mon regard vers lui.

— Et elle le sera tout autant avec mes pouvoirs. La seule différence, c'est que sans ça, on ne peut pas causer d'apocalypse.

Il grince, visiblement sur le point d'exploser, et je me jette presque sur le premier morceau de prêt pour le dévorer.

— Allison, t'es quand même pas en train de te laisser influencer ? Panique Klaus.

— Non, répond-t-elle avec hésitation. Ma vie est très bien comme elle est. Je ne manque de rien.

— Tu m'étonnes, je marmonne la bouche pleine, mauvaise.

— Hé, je me suis déjà excusée ! S'énerve-t-elle.

— Comme si ça allait suffire !

— Pareil ! S'exclame Lila pour apaiser la situation, J'suis au top.

— Et qu'est-ce que tu voudrais que je fasse ? S'emporte Allison, Me mettre à genoux ? Ce n'est pas de ma faute si Ange est mort !

Son prénom roulé de cette manière manque de me faire péter les plombs. J'inspire, compte jusque trente pour me calmer, et la main de Diego posée contre ma cuisse m'aide à me retenir.

— Non, ce n'est pas de ta faute. Tu as juste aidé papa à manigancer toute cette merde pour ensuite créer un univers parfait pour toi, sans penser à garder Sloane présente ou à ramener Dave pour Klaus.

J'inspire profondément, la poitrine douloureuse.

— T'as agis égoïstement, comme toujours, parce que c'est tout ce que tu as toujours fais.

La mâchoire contractée, Allison reste silencieuse, me fusillant d'un regard haineux auquel je réponds avec plaisir. Elle croise alors les bras sous sa poitrine, expirant bruyamment, et détourne enfin le regard. Je fais alors de même, les mains tremblantes sous la colère.

— Eh bien c'est décidé, exprime Cinq, la motion est rejetée. Personne ne boit la mixture mystère et personne ne récupère ses pouvoirs.

— J'aurais essayé, soupire Ben en se levant, vous êtes trop cons.

— Où tu vas comme ça ?

Je baisse mon regard sur les flammes, observant la cuisson face à nous pour apaiser mon esprit... En vain. Mes doigts tremblent contre mon verre lorsque je lampe le saké que l'on m'a servi, profitant de la brûlure contre mon œsophage.

— Je reviens, je vais pisser. T'es d'accord, Luther ? Ou ça aussi, tu veux en parler à mon agent de probation ?

— Merde ! S'exclame-t-il alors, Il fallait que je l'appelle à 18 heures !

J'hausse un sourcil, observant le cuisiner asperger le second morceau de viande à l'aide d'une espèce de fontaine en forme d'oiseau, le jet sortant pile entre ses jambes.

— C'est vraiment ce que je crois ? Geint Luther.

— Ouais, ouais, c'est ça.

— C'est dégoûtant.

— OK, clame alors Viktor en se levant, bon faut vraiment que j'y aille.

J'acquiesce, sautant sur l'occasion pour attraper ma veste à mon tour.

— Ouais, moi aussi, je me casse.

— Quoi, vous partez si tôt ? S'étonne tristement Klaus.

— Allez, restez un peu avec nous.

La main de Diego s'accroche alors à mon poignet pour me retenir, manquant de justesse de me faire accepter.

— Reste encore un peu.

Je ne réponds pas, ma main tremblante sous sa poigne, et il en profite pour attraper ma veste et me retenir.

— Qu'est-ce que tu dois faire, en plus ? Appart te bourrer la gueule.

— Ça me prend déjà pas mal de temps.

— Restez ! Supplie Luther, Allez. Viktor !

— La route est super longue, explique-t-il. J'ai pas le choix.

— De toute façon, lance Allison, faut que je rentre aussi. J'ai une audition demain.

— Une audition très importante demain, la charrie Klaus, pour une série. On doit absolument bosser le texte à fond ce soir !

— Et toi, t'emmènes les enfants chez le dentiste à 7 heures, ajoute Lila en se levant.

Un rire forcé quittant ses lèvres, Diego lâche enfin mon poignet. J'en profite pour attraper ma veste que j'enfile rapidement, pressée de fuir cette famille qui ne me rappelle que davantage à quel point je suis un désastre.

— Pourquoi tu prends rendez-vous aussi tôt ?

— Parce qu'il y a école à 8 heures.

— Wow, wow ! Crie alors Ben en revenant des toilettes, Attendez, là. Où est-ce que vous allez, tous ?

— Retrouver ma vie merdique, je crache.

— On a même pas mangé, vous pouvez pas partir ! Non, non attendez... On se prend un shot, alors, c'est pour moi.

Je hausse les épaules, observant le plateau que le serveur ramène alors.

— Je ne dis jamais non à un shot.

— Voilà ! En souvenir du bon vieux temps. S'il vous plaît.

Je l'écoute à peine, attrapant l'un des verres mis à notre disposition.

— Klaus, le supplie le Sparrow.

— Non, refuse immédiatement numéro Trois.

— Il est sobre, je défends mon frère, laisse-le tranquille.

— Elles ont raison, m'appuie Luther, l'écoute pas, Klaus !

— Le saké, ça compte pas vraiment.

Je roule des yeux, fatiguée de me battre, et laisse de ce fait à Ben l'opportunité de lui donner son verre.

— T'as tout compris.

— Allez. Levons nos verres à l'inexistante 'Umbrella Academy'. Kanpai !

Kanpai, je répète en avalant d'une traite mon verre.

Kanpai, nous imitent les autres.

Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\Where stories live. Discover now