— On va où, exactement ? Questionne Luther.

— Boire un coup, je réponds à sa place, je meurs de soif.

— Merci beaucoup, 'Umbrella Academy' ! Crie le kidnappeur derrière nous. Moi, j'vous trouve spéciaux !

— On peut savoir ce qui te prend ? S'énerve Diego alors que nous quittons la laverie.

— Attends, pourquoi tu veux l'aider, ce mec ?

Soudain, se stoppant dans ses mouvements, Cinq ouvre alors la boîte pour en sortir un flacon orangé, brillant d'une manière que je n'ai jamais vu auparavant. J'écarquille les yeux, surprise, et m'approche de ce flacon, comme envoûtée. Les vibrations qui en sort me coupent presque la respiration, comme s'il exerçait un pouvoir sur moi.

Du Marigold...

— Parce qu'il avait ça.

— Hum, je lance alors, cachant ma surprise, voilà qui est intéressant.

Alors, afin d'échapper au froid hivernal, nous nous enfonçons tous dans un restaurant chinois afin de parler plus en détail de cette affaire. Dévorant mes sushis avec avidité, j'observe alors Cinq s'amuser à faire tournoyer ce joli petit bocal entre ses mains.

— Personnellement, je serais curieux de savoir comment la fille d'un gérant de pressing s'est retrouvé avec un bocal de Marigold dans le coffre de sa voiture.

— Et comment tu sais que ce n'est pas du jus de bracelet lumineux ?

— Il est bizarre, ton jus, raillé-je.

— Pas autant que la situation actuelle, le défend Klaus dans un haussement d'épaules.

— T'as qu'à essayer d'en boire, lui répond alors Ben sous un ton moqueur, tu verras bien.

— Toi d'abord.

— T'as vraiment pas intérêt, gronde Lila.

— Bon, reprend alors Cinq. Admettons que ce bocal soit rempli de Marigold. Il y a quelqu'un ici qui voudrait récupérer ses pouvoirs ?

Je fronce les sourcils, me posant quelques secondes sur la question. Ma magie me servait beaucoup, il me faut l'avouer. C'est insupportable de devoir faire les boutiques et faire ses comptes pour payer ses vêtements... Mais ce sont ces pouvoirs qui ont conduit à ces trois fins du monde et à la mort d'Ange... C'est notre magie qui cause toutes ces emmerdes, et c'est à cause de cela que papa nous a adopté à notre naissance. Alors non, je ne souhaites pas les retrouver. Ma vie a beau être la pire des épreuves, je suis enfin débarrassée de ce numéro qui me collait à la peau, et c'est peut-être bien la seule chose que je voudrais à tout prix garder.

— Sans façon, merci, lance Klaus, en écho à mes pensées.

— Ouais, répond Ben d'une même voix.

— Pour la première fois de ma vie, je suis sobre. Et heureux. Enfin, plus ou moins. Mais j'suis surtout libéré à 100% des fantômes.

La bouche pleine de sushis, je lève ma main pour faire valoir mon choix, avalant le contenu avant de tout recracher sur la table, alors que le cuisinier arrive à notre table pour préparer son petit spectacle.

— Libéré ? Répète alors Allison, Tu restes cloîtré à la maison et quand tu sors, tu portes toujours tes gants chirurgicaux.

— Au moins, je fais preuve de self control.

— J'men passerais aussi. Ça ne nous a attiré que des emmerdes.

Klaus acquiesce alors, levant ses mains gantées pour soulever mes paroles, et mon regard se tourne alors vers le chef pour observer sa manière de jouer avec ces couteaux. Lorsqu'il termine, Luther l'applaudit joyeusement, suivi par les autres, et je frappe mollement mes mains entre elles.

Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\Onde histórias criam vida. Descubra agora