Chapitre 45

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— Klaus ! Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Demande précipitamment ma sœur, On a cru que tu étais mort !

— Oh, j'aurais préféré, grommelle ce dernier.

— Ça va ? T'es pas blessé ? S'enquiert Viktor.

— Nan, j'crois pas... Gaby a joué les infirmières.

Je souris, saluant mon frère de la main et, lorsque mon regard croise celui de Cinq, Ben et Sloane, le soulagement manque de me faire flancher.

Ils sont tous sains et saufs...

— T'as une sale gueule, je me moque gentiment vers Cinq.

— Essaye un peu de tuer un gardien, pour voir.

— On vient d'en tuer un, annonce Viktor.

— Nous aussi, lui répond Ben.

— Où tu étais ? Me demande alors Ange, sans jamais lâcher ma main.

Un soupir m'échappe. Je me revois, dans cette pièce sombre et silencieuse et, d'un coup, c'est comme si j'y étais de nouveau. La peur me submerge, mes muscles se tendent, et c'est dans un effort surhumain que je parviens à ne pas flancher.

— Papa l'avait enfermé, explique Klaus à ma place

— Quoi ? S'enquiert Diego en s'avançant vers nous, une expression plus dure sur le visage, Tout va bien ?

J'acquiesce, ma respiration toujours trop courte pour paraître honnête sur ma réponse, tandis qu'il efface la distance qui nous sépare. Ma main lâche celle d'Ange, mon regard s'accroche à celui de Diego, et je suis incapable de lui cacher la peur que j'ai pu ressentir.

Parce qu'il me connaît par cœur. Et que j'en sais tout autant sur lui.

— C'est aussi lui qui a tué Klaus et Luther, j'explique d'une voix sombre pour rejeter le moindre mot sur mes terreurs.

— Et qui a sonné cette putain de clochette, rajoute Klaus dans un cri outré.

Les yeux écarquillés, chacun de nos frères et sœurs se tournent vers la silhouette de papa, se promenant tranquillement dans le hall de l'hôtel. Cinq ouvre la marche, s'avançant vers lui, et, rattrapant tendrement ma main pour la sceller à la sienne, Ange le suit.

— C'est quoi le plan, le vieux ? S'énerve mon frère.

— Nous n'avons pas le temps pour ça, se défend Reginald.

— Tu as tué Luther, s'écrit ma belle-sœur.

— Je n'ai pas eu le choix ! Vous refusiez de travailler en équipe.

— Toutes vos histoires et vos mythes débiles, s'énerve enfin Ben, les vikings et les Huit cloches, ils existent pas ! On est venus mourir ici !

— Non, c'est faux. Quelque part dans cette pièce se trouve la clé pour réinitialiser l'univers, nous devons simplement trouver sigil !

— C'est avec ton sang que je vais le réinitialiser, espèce de... 

— On a en rien à foutre de votre putain de sigil, s'énerve en même temps Sloane, les larmes aux yeux. 

— Ouais, on a bien failli se faire tuer par ce gardien avec son casque à la con et sa faucille, rajoute Diego.

— Le... Gardien qu'on a tué avait une hache, nous apprend alors numéro Sept.

— Et le nôtre une épée, dit Sloane.

Les sourcils froncés, une boule d'angoisse vient se former dans ma gorge. Je relève le regard vers Ange, croisant ses yeux brillants d'inquiétude quand, clamant d'une seule et même voix, Diego et Lila viennent affirmer ce qui me terrifie d'un seul coup.

Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\Où les histoires vivent. Découvrez maintenant