— Non ! Je cris.

Alors, suivant le tintement sonore de la sonnette, le sol se met soudainement à trembler sous nos pieds. J'écarquille les yeux, jetant un coup d'œil aux murs, alors que l'ambiance se colore d'une manière jaunâtre peu rassurante. Si je ne sais pas ce que la sonnette peut causer, il ne me faut pas utiliser trop de matière grise pour comprendre que ça n'aura rien de bénéfique.

— Qu'est-ce que vous avez fais..? Je souffle alors.

La bouche entrouverte, observant les alentours avec fascination, papa lisse les pans de son costume avant de tourner son regard vers moi, brûlant de cette déception avec laquelle il m'a toujours couvert. Et, bon sang, je me déteste d'en être toujours si touchée.

— Tout ce potentiel gâché... Vous auriez pu être si extraordinaire.

J'entrouvre la bouche, prête à lui hurler toute ma rancœur, lorsque les tremblements du sol semble s'accentuer, m'arrachant un sursaut. Mon regard descend sur Klaus, étalé au sol, et je fonce alors vers lui pour prendre son poul, que je ne ressens pas.

— Klaus !

Du sang s'écoule de sa tempe, le coup porté ayant été visiblement assez fort pour, au moins, lui causer un traumatisme crânien. Mes doigts se pose sur sa tempe blessée, se couvre de son sang, et je peine à reprendre ma respiration lorsqu'il pousse un grognement douloureux, son poul me parvenant à nouveau lentement.

— Oh, putain de merde !

— Deux fois qu'il me bute, le boug..., grogne mon frère en se redressant difficilement.

— Gaby ? Klaus ?

Chaque muscle de mon corps se tend soudainement lorsque mon prénom roule de cette manière. Je me tourne vers lui, si vite que j'en ai le tournis, et le visage de Diego me parvient enfin.  Les battements de mon cœur s'accélère, rendant ma respiration périlleuse et, lorsque mon corps fond sur le sien pour le serrer contre moi, il me faut un effort surhumain pour ne pas pleurer. Je le serre aussi fort que je le peux, réalisant la peur que j'ai pu ressentir de le perdre, et lorsqu'il enroule ses bras autour de ma taille, m'attirant plus fort contre lui, c'est comme si l'air redevenait respirable.

— Bordel, mais où tu étais ?

Je ne répond pas, j'en suis tout simplement incapable. Mon corps tremble, c'est comme si je venais d'un seul coup de me débarrasser de tout le poids qui pesait sur mes épaules et, lorsqu'il desserre notre étreinte pour prendre en coupe mon visage, une larme honteuse m'échappe malgré tout mes efforts. Diego l'essuie, me couvant d'un regard protecteur qui me réchauffe de l'intérieur, et je presse ma joue contre sa main caleuse comme pour m'accrocher davantage à cette sensation.

— Lila ! S'exclame alors mon frère.

— Gabriella !

Un sursaut m'échappe quand cette voix, si douce et familière, me parvient. Je me détache de mon frère, comme brûlée et, lorsque le corps de Ange fond sur moi, c'est tout mon être qui s'embrase. Il me serre contre lui, si fort que j'en souffre, mais je m'en moque pas mal, en vérité. Mes bras s'enserrent à son tour, je ferme les yeux quelques instants pour profiter de son parfum qui n'arrive pas suffisamment à me calmer, alors que sa voix s'élève autour de moi.

— Je ne te trouvais plus... Je pensais que tu étais... 

Quand il se décale, ses yeux plongeant dans les miens, je n'hésite pas et fond sur ses lèvres. Ses doigts viennent s'emparer de mon menton, brûlant ma peau de son contact, et un faible soupir parvient à quitter mes lèvres.

— Tout va bien, je souffle contre sa bouche.

Il acquiesce, lâchant un long soupir me prouvant l'inquiétude qu'il a pu avoir et, lorsque Viktor et Allison arrivent à leur tour pour foncer vers Klaus, je parviens enfin à me détacher de mon petit ami. 

Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\Onde histórias criam vida. Descubra agora