— Il n'y a qu'un moyen d'atteindre 'Oblivion', c'est impossible !
Dans un geste tendre, Klaus enroule son bras autour de mes épaules, appuyant sa tête contre le sommet de mon crâne pour tenter d'apaiser ma fureur, ou ma peur. Mais rien ne fonctionne, pas même sa douceur.
— Et pourtant, je suis bien là !
— Fascinant ! J'aimerais pouvoir explorer ceci plus en détail, mais le moment est mal choisi.
Quand il reporte son attention sur son livre, je soulève mes doigts pour le modifier, créant un piège à ours dans lequel il manque de se faire arracher les deux doigts, à l'instar de mon autre frère.
— Vous vous êtes servi de moi, le condamne Klaus, pour convaincre la famille de venir. Je comprends, mais... Vous vous êtes servi de moi, et quand je n'ai plus été utile, vous m'avez laissé mourir !
Mon cœur se brise à l'entente de sa voix. Je connais mon frère et, je le sais, il pensait réellement que papa était devenu une bonne personne... Et je ne peux que le hair davantage pour avoir une nouvelle fois brisé mon frère.
— Je vous ai laissé mourir ? S'exclame avec Reginald, offusqué, Je vous ai rendu service !
— Oh, pitié ! Je crache avec amertume.
— Bien sûr ! Je savais qu'il retournerait dans le Néant, là où est sa place.
— Je suis bien là-bas, c'est vrai, avoue le brun dans une moue.
— Alors pourquoi êtes-vous ici ?
— Parce que vous avez assassiné Luther !
— C'était nécessaire. Il est indéniable...
Je ne le laisse pas finir, accrochant ma main autour de sa cravate pour le pencher sur l'illo. Mes poings tremblent alors que je ne sais quelle force me retient de le frapper une seconde fois.
Luther était mon frère... Et si, petite, je pouvais le haïr, il restait mon frère adoré...
— "Nécessaire" ? Vous l'avez tué !
— Et si je l'aurais su, c'est vous que j'aurais tué à sa place !
Ma respiration se coupe douloureusement. Je recule d'un pas, sous le choc. J'ai l'impression de m'être mangé un méchant coup de poing dans l'estomac. Non pas que je sois étonnée que mon père ait souhaité ma mort, mais... Si jamais c'était moi qui serais allée le voir, c'est moi qui serais morte... Et alors, Luther serait en vie...
— Ce sera qui, ensuite ? S'écrit Klaus, sa colère explosant enfin, Cinq ? Viktor ? Vous allez tué toute la famille ?
— Cessez immédiatement ! Tout le monde est en position, la bataille va débuter. Je n'ai qu'à actionner cette sonnette pour atteindre mon but et vous allez tout gâcher !
— Oh, mais si j'avais eu un centime à chaque fois qu'on m'aurait dit ça, j'aurais au moins... Un dollar ! Bon, ça fait pas beaucoup d'argent, mais dans un magasin à tout à un dollar, j'aurais pu...
Soudain, avant même que je ne puisse réagir, papa s'arme d'un bibelot présent pour assommer mon frère. J'écarquille les yeux, surprise, et quand Klaus s'écroule au sol, je fonce sur mon père et me jette sur lui.
— JE VAIS VOUS TUER !
— Lâchez-moi, riposte-t-il.
Je tire sur ses bras, griffant et mordant sa peau, alors qu'il se débat violemment. Il me repousse soudainement, de la même force qu'il a alors exercé en m'enfermant dans ce placard, et actionne la sonnette.
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Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\
FanfictionÀ la douzième heure du premier jour d'octobre 1989, quarante trois femmes à travers le monde donnèrent naissance à un enfant. Le seul facteur commun était qu'aucune de ces femmes n'étaient tombés enceintes auparavant. Sir Reginald Hargreeves, millia...
Chapitre 45
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