Le regard perplexe que me jette Klaus manque de me faire exploser de rire. Je roule des yeux, retirant le bâtonnet de ma bouche pour le placer contre ma tempe et ainsi lui insuffler mes pensées, quand la voix de Lila vient réclamer ce que chacun de nous pensons, pour sûr.
— Reggie ? Vous pouvez arrêter deux secondes avec les frères Grimm et nous expliquer en quoi ça nous regarde votre délire ?
— J'aurais pas dis mieux, je marmonne.
— Il y a quelque chose de vrai dans ces mythes. Aucun d'entre vous ne peut nier les circonstances. Tout ce qui existe aura disparu à la fin de la journée, mais l'être ou l'entité à l'origine de l'élaboration de l'espace-temps a laissé un moyen de rétablir l'ordre des choses dans l'éventualité où l'univers viendrait à être annihilé. Il existe un portail dans l'univers. J'ai fais bâtir cet hôtel autour. Et de l'autre côté se trouve la réponse.
Je roule des yeux, agacée par ce charabia sans aucun sens, alors que Luther prend la parole.
— Et vous voulez quoi ? Qu'on aille sonner les cloches derrière le portail pour tout arranger ?
— Sarcasme mis à part, vous n'êtes pas loin du compte. À l'exception du gardien.
— Quel genre de gardien ? S'enquiert Viktor.
— Le genre qui fait ça.
Suivant ses mots, Diego soulève sa main, nous présentant l'attelle couvrant ses deux doigts manquant.
— Waouah, chuchote Luther.
— Il a une épée.
— Il est particulièrement redoutable, confirme notre paternel.
— OK, soupire Luther, c'est bon pour moi, je laisse tomber !
— Seulement maintenant ? S'étonne Lila, Moi j'ai lâché l'affaire à la grotte sacrée.
Un soupir m'échappe lorsque je me lève, agacée par ce discours sans queue ni tête.
— C'est bon, j'en ai assez entendu.
— Gabriella, murmure bruyamment Ange en tentant d'attrape mon bras, attends un peu !
— Hm, fait Diego dans une moue compréhensive, je me disais bien qu'elle avait tenu longtemps.
— Tout ceci est la stricte vérité, Gabriella, me retient alors la voix horriblement agaçante de papa.
— Oh, mais je n'en doute pas. Vos cloches, les "Huit Immortels", bla-bla-bla. Le truc, c'est que l'on s'est battu trois fois pour empêcher ce monde de sombrer et, à chaque fois, on a fait pire que mieux. Je refuse de risquer ma vie une nouvelle fois pour un résultat qui ne marchera pas, cette fois encore.
La moustache de mon père frémit, signe d'un agacement certain, et je ne peux retenir le sourire acide qui m'échappe. Là encore, j'ai l'impression d'être son petit Numéro Huit, celle qu'il enfermait pour mieux gérer. Je déteste ça.
Alors, la voix de Viktor se fait entendre, me coupant dans cette bataille de regard avec mon vieux père.
— Pourquoi ceux qui ont bâti cette espèce d'issue y ont mis un gardien ?
— Pour la protéger, s'exclame Sloane en bonne petite élève, des personnes qui voudraient s'en servir de manières douteuses.
— Tout à fait, Sloane.
— Faut qu'on s'y mette ensemble si on veut détruire le truc qui protège les cloches.
Je me tourne vers Allison, à bout de patience, et l'assène d'un regard noir, bien trop agacée pour penser au bien ou à mes actions et aux conséquences.
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Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\
FanfictionÀ la douzième heure du premier jour d'octobre 1989, quarante trois femmes à travers le monde donnèrent naissance à un enfant. Le seul facteur commun était qu'aucune de ces femmes n'étaient tombés enceintes auparavant. Sir Reginald Hargreeves, millia...
Chapitre 43
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