Ange avait raison, je vendrais volontiers ma vie pour chaque membre de ma fratrie, même s'il me fait vivre les pires horreurs.
— Je suppose que je dois m'excuser de t'avoir frappé, alors.
— Pas tellement, je l'ai mérité.
Si je pensais pouvoir mourir maintenant, alors j'avais tord. Désormais, c'est le cas, parce que j'aurais toute ma famille a mes côtés.
— Je te pardonne, je la rassure au cas où mon action n'était pas suffisante. Mais tu devrais aller voir Viktor.
Lorsque je me recule pour voir son visage, Allison hoche la tête, un mince sourire aux lèvres.
— Oui, je vais y aller. C'est juste que j'y vais... Progressivement.
— Prends pas trop ton temps, je la chambre gentiment. On va bientôt crever, ma belle.
Elle glousse, son timbre trop sec pour être véritablement joyeux, mais je peux la comprendre. Allison a beaucoup perdu en revenant ici, et savoir qu'elle va mourir après tout nos efforts, ça fout un coup au moral.
— Tu as raison. Je vais aller le voir, dans ce cas...
J'acquiesce, un sourire faisant trembler mes lèvres. Ma sœur s'éloigne, prête à retourner dans l'hôtel, quand elle se tourne vers nous une seconde fois.
— Oh, j'allais oublier. Papa nous convoque aujourd'hui à midi. Vous êtes disponibles ?
Ma mâchoire se crispe si fort que je sens chacune de mes dents claquer ensemble. J'hausse un sourcil, mon rictus partant en un éclat de confettis, et accroche ma main contre ma hanche.
— Ne me dis pas que t'es venu t'excuser rien que pour ça, je grince.
— Non ! Non, je suis vraiment désolée, Gaby. Mais papa a un plan, un vrai plan pour sauver l'univers.
Je roule des yeux, ma colère remontant d'un seul coup en moi. Comme une boule de feu qui explose en mon sein.
— Ouais, bah ça sera sans m-...
— On sera là, me coupe Ange en enroulant son bras autour de mes épaules. Compte sur nous.
Je le fusille du regard, rêvant d'être capable de modifier la forme de sa sublime bouche en quelque chose qui l'empêcherait à tout jamais de parler. Il sourit, fier comme un paon, et Allison en profite pour s'éclipser. Je me dégage alors de sa poigne, les sourcils froncés.
— Tu te fous de monde ?
— Fronce pas autant les sourcils, beauté, ça file des rides.
J'écarquille les yeux, outrée, et pose un index menaçant contre son torse, son gloussement manquant de me faire sortir de mes gonds.
— Giuro che ti uccido se non stai zitto, je crache dans ma langue maternelle. (Je jure que je vais te tuer si tu ne la fermes pas).
— J'ai absolument rien capté, mais ça ressemblait vachement à une menace.
Alors que je m'apprêtes à répéter mes mots dans une langue qu'il comprendrait (c'est-à-dire en lui enfonçant mon poing dans les côtes), Ange m'attire contre lui et dépose ses lèvres sur mon front, son horrible sourire décorant ses lèvres pleines.
— Gabriella... Ce n'est pas le même homme qui t'a élevé.
— Conneries, je crache.
— Il t'a même fait un compliment, hier ! Le défend-t-il à nouveau, Ecoute, peut-être que vous avoir rencontré dans les années 60 a changé sa vision du monde ? Même ton frère t'a dit qu'il n'était plus le même.
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Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\
FanfictionÀ la douzième heure du premier jour d'octobre 1989, quarante trois femmes à travers le monde donnèrent naissance à un enfant. Le seul facteur commun était qu'aucune de ces femmes n'étaient tombés enceintes auparavant. Sir Reginald Hargreeves, millia...
Chapitre 43
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