Le sourire amusé que ces deux-là tirent finissent par les convaincre. Nous nous mettons tous à chanter, détruisant les paroles sans ménagement, criant plus que nous chantions, en vérité. Et c'est tout ce que j'ai toujours souhaité. Lorsque j'étais petite, je ne voulais qu'une chose : rester au plus loin de ces gamins que je devais appeler mes frères et sœurs. Si je m'entendais bien avec Diego, nos tempéraments identiques et la perte de notre Ben a fini par nous éloigner. Je n'avais que Klaus, il était le seul à compter, mais peut-être pas suffisamment pour que je reste auprès de personnes qui ne me rappelaient que ce que j'ai toujours su et entendu : que j'étais une déception, le numéro en trop - sans bien évidemment compter Viktor que notre paternel ne considérait même pas comme tel -. Aujourd'hui, je me rends compte qu'ils sont tout ce que j'ai toujours souhaité avoir : ma famille, mon cœur, mon âme.

Mes frères, Lila et Ange sont tout ce que j'ai toujours désiré.

— Bordel, les gars, je vous aimes, s'écrie Klaus en embrassant le front de Cinq.

— N'abuse pas, grogne ce dernier.

Alors, un sourire moqueur, j'embrasse le second côté de sa tempe et il soupire, son sourire amusé trahissant son amusement.

— Oh, et puis merde.

— Ça, c'est ce que je voulais entendre, glousse Lila.

(...)

— Est-ce que je t'ai dis à quel point tu étais délicieuse dans cette robe ?

— Oui, trois fois si je ne dis pas de conneries.

Un sourire aux lèvres, Ange enroule son bras autour de mes hanches pour m'attirer vers lui, me faisant lâcher un gloussement si doux que j'ai la nette impression qu'il ne m'appartient pas. Il embrasse la peau de mon cou, couvrant cette dernière d'une chair de poule que je n'arrive pas à canaliser, et je le repousse doucement, sans m'empêcher de sourire.

— Arrête, toute ma famille est là.

Tous rassemblé dans la salle de bal que j'ai aménagé avec Sloane et Lila, nous attendions l'arrivée de la jeune mariée avec impatience. Jamais je n'aurais pensé que Luther serait le premier à se caser mais, bon sang, je suis tellement heureuse pour lui ! Pour nos derniers jours, Luther mérite d'être heureux avec celle qu'il aime.

Malgré l'ambiance électrique entre Ben, Viktor et Allison, chacun de nous rayonnent d'une manière peu habituelle pour un Hargreeves. Luther ne tient plus en place, et c'est assez marrant d'observer ce colosse de quasiment deux mètres stresser comme un petit garçon en attendant l'élu de son cœur. Ange doit être de mon avis puisque, dans un geste de la tête, il me désigne ce dernier dans un gloussement à en faire pâlir un ange. Ironique, lorsqu'il s'agit littéralement de son prénom. 

— On dirait qu'il va s'évanouir d'une minute à l'autre.

— Il l'aime comme un fou, je chuchote dans un sourire. C'en est même flippant.

— Il l'aime comme je t'aime.

Mon cœur manque de s'arrêter lorsqu'il prononce ces mots. Je souris, si fort que mes joues me font mal, et embrasse ses lèvres dans une douceur que je ne m'aurais jamais cru capable d'offrir à quelqu'un un jour. Ses yeux, si noirs et profond, me brûlent la peau, et je ne peux que brûler pour lui.

Quand la sonnette de l'ascenseur résonne, prévenant de l'arrivée de Sloane, chacun de nous se tournent vers elle. Elle apparaît, magnifique dans cette robe blanche, souriant si fort que ses joues doivent lui tirer affreusement, et je ne peux retenir mon soupir d'admiration.

— Sloane, murmure Ange, les étoiles dans les yeux. T'es superbe.

— Merci, souffle-t-elle d'une voix enjouée.

Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\Hikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin