Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\

Chapitre 41

— Oui, on est bien conscients que le timing est loin d'être idéal mais...

— Roh, tais-toi, je le coupe dans un sourire. On va sûrement crever, les gars ! Alors si, pour nos derniers jours, nous pouvons être heureux, alors qu'à cela ne tienne !

Dans une moue approbatrice, Lila hoche la tête et se lève pour se mêler à mon accolade avec la Sparrow.

— Je suis d'accord, ça peut rajouter de la bonne ambiance !

— Nous voudrions passer ce moment avec vous tous, rajoute Sloane. Alors nous seriez très heureux si vous acceptiez de vous joindre à nous dans la salle de bal, ce soir à 18h précise pour célébrer notre amour et l'union officielle de ce qu'il reste de nos deux grandes familles. 

— Ignorez ces cons, rajoute Ange dans un large sourire. Bienvenue dans la famille, Luther !

— Oh, pitié, grince Ben.

Je souris, balayant d'un revers de la main la moindre réflexion quant à ce mariage, et lâche ma future belle-sœur pour embrasser la tempe de mon frère.

— Je m'occupe de tout ! Votre mariage va être merveilleux !

— Merci, Gaby. Oh, et le dress code c'est "chic mais original".

Alors, malgré l'engouement peu marqué de notre famille, Sloane et Luther nous distribuent à chacun des petits bocaux magnifiquement décorés.

— Ouah ! S'extasie Lila, un large sourire aux lèvres. T'as fait ça toute seule ?

— Luther a aidé un peu. Ça nous a pris toute la nuit.

— Incroyable, je lâche en ouvrant le mien pour regarder ce qu'il contient.

Soudain, m'arrachant un sursaut, deux silhouettes montent l'étage d'un pas pressé. Mon souffle se coupe douloureusement lorsque je les reconnais immédiatement, et je ne sens même pas mon corps se lever.

— Papa, souffle Ben.

— Klaus !

Sans même avoir le temps de réagir, je foule la distance qui nous sépare et me jette dans ses bras, enroulant mes bras autour de son cou pour m'accrocher à lui comme on le ferait à une bouée de sauvetage. Ses bras me saisissent par la taille, s'enroulant à son tour autour de moi, et son parfum familier manque de me faire fondre en larmes.

— Je te pensais... Je pensais que tu avais été emporté par le Kugel !

— Désolé de t'avoir inquiété, ma petite salope, j'étais...

Son regard dévie vers celui de notre paternel, et je me décale de notre étreinte pour l'observer avec colère. Comme à chaque fois que je le vois, mon sang se met à bouillonner en moi et je ne désire qu'une chose : lui effacer cet air hautain qui a bercé toute mon enfance.

— Regroupez-vous, les enfants, ordonne-t-il, plus vite que ça !

— Où t'étais passé ? Questionne Diego avant que j'en ai eu l'occasion.

— Oh, avec Reg. On s'était lancés dans un petit road trip de fin du monde entre père et fils, si on peut dire.

Ma gorge s'assèche et je me tourne vers lui si rapidement que j'en ai le tournis, espérant avoir mal entendu ces propos.

— Attends, t'étais avec lui ?

Les yeux de mon frère brillent d'une joie que je ne comprends pas. Pas lorsque la cause est la même qui le faisait hurler de terreur dans son sommeil, la nuit.

— Oui, on a ri, on a pleuré, on a joué au milieu de la route... Et, pour faire court, je suis immortel maintenant !

Il lève ses bras, contractant ses muscles d'une façon théâtrale qui, en temps normal, m'aurait fait explosé de rire, mais, honnêtement, l'information me passe sous le nez. Je me fiche bien de son immortalité. Tout ce qui importe, c'est qu'il ait pu rester avec lui.