— ...Et l'année de ma rédemption est venue !
— DIEGO !
Rapidement, j'appuie ma main sur son épaule assez fort pour le forcer à se baisser en même temps que moi lorsque maman active son lance-flamme sur nous. Les yeux écarquillés, je rampe me cacher contre l'une des caisses, le corps de Diego appuyé contre le mien, tandis que maman répète cette phrase sans interruption, le doigt fermement appuyé sur la détente de son arme, projetant ainsi un florilège de flammes ardentes.
Je lève ma main vers ce dernier, cherchant à le modifier, quand elle dirige son arme vers moi. J'ai à peine le temps de baisser ma main et un cri de douleur m'échappe lorsque je ressens les flammes entrer en contact avec ma peau. La brûlure se propage jusque mon épaules, et j'ai l'impression de me faire sectionner un membre tant la douleur est vive. Les yeux écarquillés, Diego me tire davantage vers lui pour me protéger, me tirant du champ de l'attaque. Mon corps s'effondre contre le sien, ma tête frappe contre son torse, et sa main enserre mon poignet plus fort, comme pour m'empêcher de fuir.
— Gaby !
Ma main tremble de manière presque convulsive alors même que ma peau forme déjà quelques cloques sur cette dernière. Je serre les dents, retenant à grande peine le grognement de douleur qui me lacère la gorge, quand Diego attrape ma main entre les siennes comme pour me protéger d'un nouveau coup et m'épargner la sensation de la brûlure. Ses yeux se posent sur ma blessure, son souffle frappe contre cette dernière, et la douleur semble s'apaiser quelques instants sous la chaleur de sa paume.
Je relève mes yeux vers lui, nos iris s'entrechoquent, et son regard se durcit face à la douleur qui habite le mien.
— On doit l'arrêter, je gronde, plaçant ma douleur en second plan.
— Merde ! Grince Luther.
Alors, si doucement qu'une traînée de frisson vient s'éparpiller sur mon épiderme, Diego me relâche pour s'avancer vers elle. J'écarquille les yeux, essuyant de le retenir, mais ma main me tire tellement que le moindre mouvement m'est atroce. C'est comme si l'on m'arrachait la peau encore et encore. La douleur remonte jusque mon épaule, passant même vers mon omoplate, et s'étend au plus profond de ma chair.
— Hé, maman ! Par ici ! C'est Diego. Nous force pas à te faire de mal.
— Car le jour de ma vengeance était dans mon cœur !
Lorsqu'elle soulève une nouvelle fois le lance-flamme, je soulève ma seconde main et concentre ma magie aussi fort que je le peux, modifiant ce dernier en un pétale de rose avant qu'elle ne puisse tirer à nouveau. Le pétale s'écrase lourdement au sol, dans un écho terrifiant que je semble être la seule à entendre, et la respiration saccadée de mon frère me force à sortir de ma cachette, ignorant la douleur lancinante que ma main droite m'envoie. Elle passe en second plan, camouflée derrière ma peur d'avoir comme ennemie ma propre maman.
— Maman, je l'appelle d'une voix tremblante. Me force pas à faire ça...
Diego et moi avions déjà dû la débrancher, il y a quelques temps, et je ne supporterais pas de lui refaire du mal encore une fois... Mais le monde entier est en jeu, et la mère que j'ai connu n'est plus là. Jamais elle n'aurait essayé de nous tuer, si c'était le cas, et ça me détruit de l'admettre.
Ce qui est devant moi, ce n'est pas ma maman. La mienne est morte sous les décombres de notre académie...
— Car le jour de ma vengeance était dans mon cœur, répète-t-elle, en boucle.
Mon cœur se serre et les larmes s'accumulent sous mes cils tandis que j'avance d'un pas vers elle, ma main enserrant la seconde comme pour atténuer la douleur, qui doucement se dissipe parmi mes tourments. Je lève ma main, me préparant à matérialiser un pistolet pour en finir une bonne fois pour toute, quand le corps de Cinq se téléporte derrière elle. Il hoche la tête, les sourcils froncés, et saute une seconde fois en emportant ma maman avec lui, m'arrachant presque le cœur de ce fait.
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Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\
FanfictionÀ la douzième heure du premier jour d'octobre 1989, quarante trois femmes à travers le monde donnèrent naissance à un enfant. Le seul facteur commun était qu'aucune de ces femmes n'étaient tombés enceintes auparavant. Sir Reginald Hargreeves, millia...
Chapitre 40
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