Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\

Chapitre 36

— On s'en fiche de ça, le plus important c'est de savoir si ce grand bonhomme te rend heureuse. 

Je suis incapable de contenir le sourire qui vient fleurir sur mes lèvres. Klaus est tout pour moi, mon meilleur ami, ma moitié d'âme. Le fait qu'il se fiche complètement de savoir s'il est un Sparrow ou non et qu'il ne s'inquiète que d'une chose - à savoir mon bonheur - me fait bien trop de bien.

— Plus qu'heureuse, je souffle.

Il sourit, comme apaisé, et attrape mon visage entre ses deux mains pour déposer un baiser sur mon front. Je souris, profitant de cette chaleur diffuse, et le repousse gentiment dans un gloussement.

— Allez, casse-toi !

— Oh, vous allez féconder ? Si tu as un gamin, je veux être le parrain !

— Casse-toi, je crie plus fort, sans retenir mon rire.

Il rit à son tour en se levant, toujours accompagné de ses mimiques hilarantes, puis quitte la chambre. Alors, sans attendre, la main d'Ange s'accroche à mon menton, attirant mon regard sur le sien.

— Hm, je suis plutôt d'accord pour féconder, et toi ?

— Bordel, t'es vraiment pas bien toi.

Il ricane, ses doigts brûlants accrochés à ma peau, alors qu'il emprisonne mes lèvres des siennes. Tout à coup, tout disparaît et il ne reste que lui. Ses doigts, son odeur, son toucher, sa présence. Juste lui.

— Euhm... Excusez-moi...

Un grognement m'échappe lorsque je me décale de ce cocon agréable pour croiser le regard gêné de Luther. Accoudé à l'embrasure de la porte, il m'offre un sourire figé, plus que gêné, auquel je réponds par un haussement du sourcil.

— Réunion en bas. Vous pouvez venir ?

Je hoche la tête sans hésiter et me lève la première. Mon regard se tourne instantanément sur le Sparrow, celui-ci m'offrant un doux sourire que je prends comme un "ne t'en fais pas pour moi, beauté". Alors je m'avance jusque mon frère, me préparant à affronter une nouvelle fois ma fratrie.

J'ai l'impression d'être contre eux, de les décevoir et, honnêtement, je déteste cela. J'aimais ma proximité avec eux, et c'est comme si tout volait en éclat.

̶Ç̶a̶ ̶m̶e̶ ̶f̶a̶i̶t̶ ̶m̶ê̶m̶e̶ ̶u̶n̶ ̶p̶e̶u̶ ̶p̶e̶u̶r̶.̶

Lorsque nous arrivons en bas, la famille entièrement réunie, Ange m'abandonne quelques secondes pour serrer sa sœur dans ses bras. Mon regard coule quant à moi vers Allison, et ma colère réapparaît presque immédiatement.

Luther nous explique alors son plan, celui-ci étant de laisser Sloane et Ange repartir auprès de leur famille, avec les dépouilles de Jayme et Alphonso. Ceux-ci expliqueront alors que le vieux n'était pas avec nous et nous pourrons de ce fait trouver un terrain d'entente.

Il vit dans un monde bien trop doux, un monde que j'aimerais pouvoir voir, moi aussi. 

— T'es sérieux ? Attaque immédiatement Allison.

— Oui, ils seraient en genre de rameau d'olivier. On les relâche en gage de paix avec les dépouilles de Jayme et Alphonso. 

— Quand j'aurai retrouvé ma famille, commence Sloane d'un ton sûr d'elle, je pourrai leur dire que le vieux n'est pas avec vous, ce qui devrait les convaincre d'en rester là.

— Les libérer alors qu'ils nous ont attaqués ? Nan, nan, se mêle Diego d'un air menaçant.

— On a perdu deux membres de notre famille à cause de l'autre psychopathe, s'énerve-t-elle immédiatement, alors que les mains d'Ange enserrent doucement ses épaules, comme pour la protéger des miens.