— Ange, je l'appelle une seconde fois.
Soudain, mon corps se retrouve projeté contre le mur, retenu par deux bras puissants. Son odeur me parvient avant son visage douloureux, et je ne peux empêcher mon cœur de saigner devant l'expression qu'il affiche.
— Angelo mio...
— Pour toi, pour tes beaux yeux, ma beauté, je serais prêt à abandonner ma famille, je te le jure, me souffle-t-il dans un timbre tremblotant, mais j'ai besoin que tu sois honnête avec moi...
Il tremble, ses doigts serrant ma peau si fort que j'en ai mal, mais je ne bouge pas, incapable de fixer autre chose que ses yeux bordés de larmes.
— Le vieux, en bas... Il est avec vous ? Tu m'as trahi ?
J'écarquille les yeux et secoue frénétiquement la tête. Mes mains se conduisent d'elles-même contre ses joues brûlantes alors que je le force à me regarder, mon organe vital en miette devant sa douleur.
— Non, non je te le jure... C'est... Assez compliqué, tu comprends, alors si on se posait tous les deux pour en discuter ?
— Je ne veux pas me poser, putain. Je veux savoir. Savoir si j'ai été aveugle ou si tu es vraiment cette femme dont je suis amoureux !
Je craque. Mon cœur cède, ma conscience s'efface, et mes lèvres pressent les siennes. C'est désespérée, chaotique et presque douloureux, mais dans ce baiser, je lui transmets ce que je suis, ce que je ressens.
— Je t'aime, je lâche avec rapidité, comme on le ferait avec un pansement que l'on arracherait. Je t'aime à en devenir folle, à en perdre la notion du Nord et du Sud, de n'importe quoi ! Je ne t'ai pas trahi, Ange.
Je déteste montrer une forme de faiblesse, avouer mes sentiments ou être simplement humaine. Mon paternel a toujours été clair sur les dangers qu'étaient les sentiments humains et je me suis toujours accrochée à cela. Moins vous ressentirez d'attache, plus simple sera la vie. Mais je ne peux plus nier, rester dans cette forteresse que je me suis créer au fil et à mesure des ans, dans ce placard dans lequel papa m'enfermait.
Je suis amoureuse d'Ange Hargreeves, et je ne peux pas le cacher.
— Je t'aime, je murmure une seconde fois, si bas que je doute qu'il ait pu l'entendre.
Lentement, comme s'il craignait de me faire fuir, son doigt vient attraper l'une des larmes traîtresses que je n'ai même pas senti couler. Il me regarde sans un mot, et je ne parle pas non plus, parce qu'il n'y a pas besoin de mot pour décrire ce qui se passe entre nous.
Le coup de foudre. Douloureux et inévitable.
— Sloane ! Entends-je alors crier.
Mais le coup de foudre, aussi douloureux soit-il, n'est rien comparé à la réalité. Et lorsque mon frère fonce vers nous, courant après une Sloane sous le choc, lui et moi comprenons sans problème que nos déclarations n'ont pas leur place en un tel moment. Ces deux-là s'enferment dans les bains publics, et ni Ange ni moi n'avons besoin de parler pour comprendre que nous devons gérer ça en premier lieu. Son corps disparaît, sa chaleur me quitte, et le regard furieux d'Allison s'abat d'un seul coup sur moi.
— Où ils sont ?
— De quoi ?
— Ne joue pas à ça avec moi, putain. Où sont les Sparrow ?
Les sourcils froncés, Allison vient attraper mon bras, si fort qu'elle m'arrache un gémissement. Je n'hésite pas lorsque j'attrape son poignet pour lui faire une clé de bras, la plaquant contre le mur d'un geste peut-être un peu trop brusque.
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Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\
FanfictionÀ la douzième heure du premier jour d'octobre 1989, quarante trois femmes à travers le monde donnèrent naissance à un enfant. Le seul facteur commun était qu'aucune de ces femmes n'étaient tombés enceintes auparavant. Sir Reginald Hargreeves, millia...
Chapitre 35
Depuis le début
