— Ça ne vous dérange pas qu'on ait assassiné nos mères ou vous n'êtes qu'une bande de connard inhumain ?
— La seule qu'on ait eu se branchait sur secteur.
Je hausse les épaules, en accord avec Diego, et me lève à mon tour, attrapant doucement les épaules tremblantes de Klaus. Il titube, ayant visiblement abusé une nouvelle fois de la buvette, et je lâche un soupir fatigué.
Moi aussi, j'aimerais boire. Boire pour oublier, boire pour me sentir mieux. Mais je le sais bien : si je le fais maintenant, alors ça sera fini pour moi.
— Allez, viens Klaus. On va se coucher, OK ?
— Nan ! S'il vous plaît ! Gaby, il faut qu'on trouve qui est responsable de ça, c'est tout ce qui compte !
Je hoche la tête, touchée par sa douleur.
— C'est tout ce que tu veux ? S'énerve Diego.
— Oui !
— C'est papa qui les a tués. Il sait où on est venus au monde, il nous détestait en 63. Boum, boucherie !
— Ah, donc tu crois qu'il serait capable de tuer des innocents ? Vraiment ?
— Il est responsable de la mort de Kennedy, Klaus..., je rétorque en mordillant ma lèvre, Ça ne m'étonnerait pas, personnellement.
— C'est évident, non ? Rajoute Viktor sous le ricanement de Allison.
— Élémentaire, mon cher.
— Ouais, ça se tient..., obtempère-t-il alors dans une moue.
— T'es pas super ponctuel, crache soudainement Diego en relevant la tête derrière moi.
Je fronce les sourcils en me tournant, surprise de découvrir Luther, vêtue d'un survêtement rouge.
— C'est parce que j'étais retenu prisonnier par les Sparrow.
J'écarquille les yeux, surprise, et observe son visage, à la recherche de trace prouvant qu'il l'aurait blessé. Les mots de Ange me reviennent alors et j'écarquille davantage les yeux.
— Quoi ?
— Vous aviez pas vu que j'étais pas là ?
Alors, d'une seule et même voix, mes frères se justifient d'un coup, signalant à quel point notre numéro Un leur avait manqué.
— Quel bande de mythos, lance Allison.
— Ils ne t'ont rien fait ? Je demande aussitôt.
— Oh, non, ils ont le sens de l'accueil, d'ailleurs. Ils sont vraiment charmants, en réalité. Et vous avez pas vu leur salle de sport ? Extraordinaire ! Je crois qu'on s'est mépris sur leur compte.
— Dixit celui qui ont kidnappé, lâche Allison en farfouillant dans les affaires qu'il vient de ramener.
— C'était pour Marcus, c'est ça ? Je demande.
— Comment tu sais ça, toi ? Me demande-t-il en sirotant son gobelet.
— Putain de merde, s'écrit Diego à son tour, t'étais avec un Sparrow, tout à l'heure !
— Mais naaannn, s'exclame Klaus en tournant son regard vers moi.
J'écarquille les yeux, surprise, et me redresse immédiatement, sans trop savoir pourquoi cela me gêne autant. J'ai toujours aimé les beaux garçons alors je ne vois pas vraiment en quoi cela peut être étonnant mais... Il y a quelque chose de nouveau avec celui-là, quelque chose que je ne comprends pas.
Soudain, me sauvant de la situation dans laquelle il m'a lui-même mit, Diego siffle pour attirer l'attention de notre frère. Luther hoche alors la tête.
— Oui, ils voulaient Marcus. Il a disparu. Ils veulent le revoir indemne.
— C'est pas nous qui l'avons, se justifie Viktor.
— Oui, c'est ce que j'ai dis à Ange.
— Ange ? S'énerve de nouveau Diego, C'est lequel celui-là ?
— Bah... C'est dommage, j'espérais que ça soit vite réglé pour qu'on puisse passé au problème numéro deux : les disparitions multiples.
J'entrouvre la bouche, sous le choc quand, soudain, le bruit d'un objet se brisant résonne autour de moi.
— Euh, c'est le vent, se justifie Stan, l'arme du crime en main. C'est pas moi !
— C'est qui ce gosse ? Me demande alors Luther.
— Celui de Diego et Lila.
— Présumé gosse, s'énerve ce dernier. Stanley, ramène ton cul ici !
Il s'éloigne alors, emportant son fils avec lui, et mon regard se tourne alors sur mes frères et Allison. Je soupire, plaçant ma main sur mes tempes pour apaiser ma migraine, et m'éloigne à mon tour.
— Hein ? Attends, Gaby, où tu vas ?
— Me coucher, j'annonce. J'ai super mal à la tête.
Suivant mes mots, j'entre dans ma chambre, prête à me laisser tomber sur mon lit. Soudain, attirant alors mon attention, mon regard s'accroche à la fenêtre ouverte, tout près de moi. Je m'y approche, les sourcils froncés, quand la sensation terrifiante d'être observée vient soudainement mordre mes tripes. Aussi vite que je le peux, je matérialise un couteau que je m'apprêtes à envoyer dans le vide, cherchant à atteindre ma cible, si près de moi. Mon bras est alors violemment retenu et un gloussement me parvient, comme la plus agréable des litanies.
— Range tes griffes, beauté.
— Ange ? Je lâche en relâchant mon arme.
Il m'apparaît alors, un large sourire aux lèvres, et c'est comme si quelque chose explosait en moi. Comme des milliards de papillons qui s'amuseraient à me lacérer l'intérieur du ventre.
— Qu'est-ce que tu fais là ? Je demande alors.
— Eh bien, je t'ai demandé d'arrêter d'envahir mes rêves mais tu n'as visiblement pas obéit...
Il s'approche de moi, mon dos claquant contre le mur tout près de la fenêtre, et son large sourire vient terminer ce qu'il avait commencé.
Ange est un démon sous l'apparence d'un ange. Et face à ça, je n'ai plus la force de me battre.
— Et si tu l'as fermé et que tu m'embrassais enfin, hm ?
C'est comme si je venais de jeter le feu aux poudres. Ses yeux sombres s'illuminent à l'instar d'un feu ardent et ses lèvres se pressent violemment aux miennes, dans un baiser presque animal. Tout lâche en moi, c'est comme si l'on venait de vider un baril d'essence sur moi et que l'on me jetait ensuite une allumette par dessus. Il m'embrasse comme s'il allait me dévorer, et je n'en suis pas loin de le supplier. Je lève ma main, matérialisant une armoire contre ma porte, empêchant un quelconque intrus d'entrer dans la pièce, et laisse le feu me dévorer.
J'ai passé mon enfance à hair mon père et la moitié de ma vie à fuir tout ce que l'on pouvait m'offrir. La stabilité ou même l'amour, ça n'a jamais été pour moi.
Mais là, tout de suite, je n'en ai plus rien à foutre.
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Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\
FanfictionÀ la douzième heure du premier jour d'octobre 1989, quarante trois femmes à travers le monde donnèrent naissance à un enfant. Le seul facteur commun était qu'aucune de ces femmes n'étaient tombés enceintes auparavant. Sir Reginald Hargreeves, millia...
Chapitre 33
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