— Quelque chose me dit que ce n'est qu'un début.

— Comment ça ? T'es plus à la retraite ? Crache Allison.

— C'est tout ce que je demande.

— Je sais bien que l'apocalypse t'excite comme un malade, mais t'as pas le droit de nous en faire baver à ce point pour ensuite nous demander d'en assumer les conséquences. C'est pas toi le boss !

— T'as tes règles ou quoi ? Je le défend, les sourcils froncés.

— Oh toi, la miss parfaite, ferme bien ta gueule. Tu n'as rien perdu dans toute cette merde, alors tu n'as rien à dire, retourne plutôt sniffer un bar entier ! 

J'écarquille les yeux, outrée devant ses mots, et me lève immédiatement, la main de Klaus tentant de me retenir alors que je bouillonne intérieurement. Je comprends qu'elle puisse avoir mal mais nous ne sommes pas ces chiens, bordel.

— Répète pour voir, connasse ?

— Gaby, laisse ! Arrête !

— Ça va, Allison, je ne suis que le messager, pas besoin de t'énerver comme ça, lui crache Cinq sans la lâcher du regard. Tout ce que je vous dis, c'est que quelque chose de terrible va se produire.

— OK, alors on attaque les Sparrow, on récupère la mallette et on rentre chez nous.

— On est déjà chez nous, grince Cinq à son tour. Accepte-le.

Soudain, m'arrachant un sursaut, le bruit d'un objet métallique s'effondrant au sol me parvient. La main de Klaus enserre davantage mon épaule, comme un appel silencieux à me calmer, et je soupire et m'asseyant à nouveau avec lui. Mon frère semble aller mal et tout ce qui compte, c'est que je l'aide. Rien de plus.

— T'as gagné, crie Diego, à bout, je vais le dire à ta mère, j'en ai marre !

— Bouuhh ! Se moque-t-il.

— Elle est où, d'ailleurs ? S'enquiert Cinq.

— Sous la douche. Je lui ai dis qu'elle pouvait rester.

— Attendez, depuis quand Lila est ici ? S'étonne alors Viktor.

— Depuis qu'elle a déposé un marmot à Diego, j'annonce en haussant les épaules.

— Cinq, tu vas où, là ? L'appelle par ailleurs ce dernier.

— Parler à quelqu'un qui n'est pas totalement à côté de la plaque.

Les sourcils froncés et la tête sur le point d'exploser, j'apporte alors toute mon attention à Klaus. Une bouteille à moitié vide à ses côtés, il m'explique alors comment s'est passé son escapade en Pennsylvanie pour retrouver sa mère. Je l'écoute sans l'interrompre une seule fois, Klaus ayant visiblement besoin de vider son sac. La mort de sa mère semble le toucher bien plus qu'il ne faudrait, et j'oublie parfois combien Klaus peut-être quelqu'un de sensible. Il a ce petit truc en lui qui fait qu'il ressent tout bien plus fort que les autres ce qui, combiné à la drogue et à tout ses trauma, ne fait pas bon ménage, je peux l'assurer. Il a besoin de moi et j'ai besoin de lui.

— Il s'y connaît bien dans tout ce qui est voyage dans le temps, appuie Viktor, on devrait peut-être l'écouter.

— Je suis d'accord, je lance.

— Ouais, t'as raison Vik' ! Et d'ailleurs... Petite question !

Il se lève alors, son dossier en main, et j'attrape rapidement sa bouteille, l'empêchant de boire davantage. L'odeur vient chatouiller mes narines et, avant de craquer, je modifie cette dernière en l'une des pages de ce dossier : celle de ma mère, en l'occurrence. 

Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\Donde viven las historias. Descúbrelo ahora