— Quoi ? Non ! Gabriella, tu me plais. Genre beaucoup, tu vois. Et c'est encore pire maintenant ! T'es gentille, marrante et je...

— Ange, claque alors une voix derrière nous.

Je fronce les sourcils, surprise, et me tourne alors vers cette dernière, reconnaissant immédiatement la silhouette de Fei, celle aux oiseaux. Elle m'observe sans un mot, un air fier collé à son visage paré de lunettes, et je souris d'un air de défi. Alors, Ange se lève doucement, poussant un long soupir d'exaspération qui chante en moi comme la plus belle et la plus addictive des mélodies.

— Ahh, oui, j'arrive Fei chérie, pas la peine d'être aussi ronchon...

— Ben t'attend.

— Ben peut aller se faire foutre.

Alors son regard se tourne vers moi, et son sourire s'élargit alors. Je fronce les sourcils, cherchant à lire dans son âme, comprendre qui il peut bien être, et ses lèvres viennent se poser contre ma main.

— À une prochaine fois, beauté.

— Ange, l'appelle plus durement Fei.

— Oui, oui !

Lorsqu'il part, j'ai l'impression qu'une partie de moi m'a été volé. Ma conscience ? Sûrement. Mon cœur ? Certainement pas.

C'est alors que je remarque un petit bout de papier, camouflé sous le verre qu'a descendu Ange bien trop vite pour ne pas s'étouffer. Je souris, me remémorant la boisson quittant ses trous de nez, et attrape le papier. Une écriture droite, presque calligraphique s'y présente, alors qu'un message finit de me voler une seconde partie de moi. 

Peut-être bien mon cœur, finalement.

« Je ne plaisante pas, putain. Tu me plais de fou, Gabriella Hargreeves. Alors cesse de hanter mes rêves, OK ?»

(...)

Lorsque je reviens à l'hôtel, ce maudit sourire ne me quitte pas. Il étire mes lèvres à m'en faire mal sans même que je ne comprenne ce qui peut bien m'arriver. C'est comme si l'on venait de m'envoûter, de me faire perdre mon Nord et mon Sud en même temps.

Alors, mon regard capte la silhouette de mes frères et de ma sœur, sans pour autant croiser Luther. Je fronce les sourcils et m'avance vers eux, perplexe devant la mine sombre qu'ils tirent tous.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— Tiens, te revoilà, toi, me crache Diego. T'étais parti où pendant que ces connards nous attaquaient ?

— C'est toi qui a attaqué le premier, je me défend en haussant les épaules.

C'est alors que je remarque enfin le dossier posé en face d'eux. Je m'y penche, les sourcils froncés, et Klaus pose soudainement ses mains sur l'un d'eux, présentant la photo d'une femme. Tout de suite, la couleur de ses iris me sautent aux yeux. Identique à ceux de Klaus.

— Regarde, elle c'est ma mère. Et j'ai ses yeux, regarde.

— Qu'est-ce qu'il se passe ? Je m'enquis immédiatement.

— Ces femmes sont nos mères, me présente Cinq en feuilletant le dossier. Elles sont toutes mortes. Et elles sont toutes mortes exactement le même jour, le 1er octobre 1989.

— C'est le jour de notre naissance ? Souffle Allison.

— Non. Plus maintenant. Parce qu'elles sont toutes mortes avant qu'on ait vu le jour.

Mon cœur semble s'arrêter lorsque Cinq nous annonce cela. J'observe les photos et mon regard se porte alors sur l'une des femmes. De courts cheveux bouclés, encadrant un visage fermé et élégant, qui mettent ainsi en valeur des yeux aussi verts que la forêt.

Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\Where stories live. Discover now