Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\

Chapitre 27

— Je déteste cette photo, bougonne Diego, toujours posé sur le discours du présentateur.

— Ils disent que je suis l'investigatrice de l'émeute ? Ah, c'est pas croyable ! 

— E... Ecoutez, la bonne nouvelle c'est qu'on a restauré le cours du temps et empêché la fin du monde, tente de relativiser Luther.

— On est une vraie bande de bras cassés qui a laissé Kennedy se faire tuer, assène Diego. 

— Ouais, et on est officiellement les personnes les plus recherchés du monde, rajoute Allison avec colère. Le FBI est à nos trousses, et y'a aussi la police de Dallas, les services secrets... C'est qu'une question de temps avant qu'ils nous retrouvent ici. 

— Champagne, j'ironise dans un grognement.

Descendant les marches lentement, Klaus vient me rejoindre dans une moue qui ne me prouve que davantage sa douleur. Une bouteille en main, il vient allonger son bras autour de mes épaules pour coller sa tête à la mienne dans un câlin réconfortant. Il soulève mollement sa bouteille que j'attrape pour en boire quelques gorgées, histoire de me rincer la bouche. Je fermes les yeux, profitant de la brûlure agréable, et rend à mon frère sa bouteille avant que mes démons ne reprennent le contrôle sur mon corps. Il la dépose, embrasse ma joue comme pour me féliciter silencieusement, et je souris malgré moi.

— Et où est-ce qu'on pourrait aller ? Demande Vanya.

— Je sais, lance alors Klaus. J'ai une yourte dans les environs de Reykjavík. On pourrait se planquer là-bas. Les gens du coin sont un peu bizarres, mais ils sont charmants.

— Bizarre comme toi ? Je le charrie.

— Oh, rien qui ne pourrait t'effrayer, ma petite salope. Alors...

— Hé, le débile, le coupe Cinq avec dédain. Nous cacher ne fera pas la moindre différence. Peut importe où et quand on s'enfuira, on n'échappera pas à la 'Commission'.

— Il a raison, se mêle numéro Deux. Ils abandonneront jamais. 

— Excuse-moi, s'énerve immédiatement Cinq, depuis quand t'es un expert de la 'Commission' ?

— Depuis que j'y suis allé.

Je roule des yeux alors que ces deux idiots débutent une dispute pour le moins ridicule. Klaus m'imite, poussant un soupir bruyant qui réussit à apaiser mes pensées une demi-seconde, et je poursuis mon écoute d'une oreille en passant mes doigts sur son avant-bras pour le rassurer, comme je le faisais petite. 

Allison s'assoit sur les marches, visiblement aussi abattue que nous tous, alors que Diego et Cinq poursuivent leur discussion sur celui qui a la plus grosse.

— Ah, désolée ! Se mêle Allison, ajoutant de l'huile sur le feu, Alors comme ça tu fais des trucs ?

— Putain, je grince en roulant des yeux.

— Ça ne va pas nous aider, soupire à son tour Luther.

Les sourcils froncés, Vanya nous dépasse pour monter l'étage. J'attrape alors son bras pour la retenir et plonge mon regard dans le sien pour tenter d'entrevoir une quelconque raison qui me pousserait à m'inquiéter.

— Où tu vas ?

— Je dois appeler Sissy. Je vais dans la cuisine, ne t'inquiète pas.

Elle me sourit, comme pour me rassurer, et je hoche la tête en la délivrant de ma poigne. Elle gravit les marches quatre à quatre, pressée, et je la suis du regard en tentant d'ignorer cette dispute stupide que Diego, Cinq et Allison ont décidé de mener.