— Il faudrait qu'on essaye de passer à travers les décharges électriques, je crie par dessus les crépitements.
— Ça sera sans moi, désolé, nous coupe Klaus.
— Klaus, gronde ma sœur.
— Quoi ? C'est vous qui devriez la sauver, c'est plutôt votre truc, ces conneries.
J'écarquille les yeux, surprise, et envoie violemment mon bras contre sa tête. Il gémit, poussant un "aïe" disproportionné, et Diego vient s'en mêler. Sa voix dure s'élève au dessus de nous, comme une mise en garde.
— Hé !
— Arrête ! Arrête ! Vanya me comprendrait, elle au moins. Avec moi, elle sait à quoi s'attendre. Toi aussi d'ailleurs, Gaby !
— Oui, je le sais ! Je crie plus fort, énervée par son comportement. Je sais que t'as la trouille, comme nous tous ! Mais Vanya mérite qu'on l'aide, qu'on soit là pour elle ! Alors bouge toi, mon grand !
Ses yeux verdâtres, brillant de terreur, j'encrent aux miens, comme pour me supplier silencieusement.
— C'est impossible pour moi. Je suis qu'un kassos sexy !
— T'es qu'une pauvre couille molle, c'est tout ce que t'es, s'énerve Diego.
— Hé !
— Arrêtez de vous engueuler ! Rage à son tour Allison, c'est pas le moment.
— Quoi, parce que j'ai pas envie de crever ? Poursuit Klaus en nous ignorant. Qui en a envie ? Les martyrs sont jamais là pour fêter leur propre victoire, puisqu'ils sont morts !
Violemment, Diego nous escalade, ma sœur et moi, pour attraper mon frère par le col. Je lève les yeux au ciel, suivant le regard agacée de ma sœur, pendant qu'ils continuent de se crêper le chignon.
— T'as intérêt à te bouger le cul ! Sinon, je te préviens, je te défonce ! Et pas comme t'aime !
Je tends mon cou vers les grésillements, toujours plus fort, et, sous la dispute de mes frères, ma sœur et moi nous lâchons un regard complice.
La première fois, Allison et moi avions voulu la sauver, et les garçons nous en avaient empêché. C'est encore nous qui retenteront l'expérience.
— On va y aller, annonce-t-elle.
J'attrape sa main et nous nous élançons vers le fond du couloir où se trouve notre sœur. Allongée au sol, rampant pour tenter d'avancer comme je le peux, je ressens aussitôt la douloureuse pression de sa magie. C'est comme si j'étais dans un rouleau compresseur, qui serre, serre, et serre...
— Attendez ! Les filles !
Je matérialise un couteau que je plante dans la moquette, tentant d'avancer comme je le peux. Un gémissement de douleur m'échappe et le goût métallique du sang vient décorer ma langue.
— Vanya ! Crie ma sœur.
Chaque mouvement est plus douloureux que le précédent. Je peines à avancer, mes mains glissant sur le manche du couteau que j'ai fais apparaître, alors que Allison tente de se lever pour rejoindre notre sœur. Une explosion retentit alors, la projetant alors dans le décor. J'écarquille les yeux et m'accroche aussi fort que je le peux à mon couteau, mon corps secoué par la violence du choc. Mes oreilles saignent, j'ai l'impression de crever.
— Allison !
— Gaby !
Je tourne le regard vers ma sœur, inconsciente dans un coin de la pièce, quand une chaise vient violemment me percuter. Sous le choc, je lâche mon seul maintient et mon corps vole contre l'un des murs. La douleur me prend instantanément aux tripes et mon crâne frappe violemment contre celui-ci. Je tombe contre la moquette à l'instar d'une poupée de chiffon alors que mes forces me quittent. Tout mon corps me brûle, et mes paupières se ferment sans que je ne puisse rien y faire.
YOU ARE READING
Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\
FanfictionÀ la douzième heure du premier jour d'octobre 1989, quarante trois femmes à travers le monde donnèrent naissance à un enfant. Le seul facteur commun était qu'aucune de ces femmes n'étaient tombés enceintes auparavant. Sir Reginald Hargreeves, millia...
Chapitre 26
Start from the beginning
