—Salut, mec. Désolé de débarquer comme ça.
— Et c'est qui, ce gars ? Demande Klaus en le pointant du doigt.
— C'est Herb, répond notre frère d'un pas pressé. Il a travaillé avec Cinq à la 'Commission'.
— Et comment tu sais ça, toi ? Je demande, les bras croisés.
— Figure-toi, Gabriella, qu'ils m'ont engagés !
J'entrouvre la bouche, surprise, mais les mots ne me parviennent pas. Alors je soulève le doigt, marquant une pause, avant de refermer la bouche et de baisser mon doigt.
— La 'Commission' ? Répète Klaus.
— Nous surveillons le continuum espace-temps, lui explique alors Herb.
— D'accord...
— Hé, il plaisante pas ! Le défend Diego, sur la défensive. J'y étais à l'instant ! C'était super. J'ai même vu la ligne temporelle. Je sais ce qui va causer la fin du monde.
Il marque une pause, plantant son regard dans le mien, et ses lèvres remuent pour nous offrir le nom du coupable.
— C'est Vanya.
Mon cœur rate un battement. J'écarquille les yeux, surprise, puis tourne mon regard vers Klaus. Il rit jaune, affalé contre le canapé qu'occupait le cadavre il y a de ça quelques minutes, puis lance.
— J'avais dis qu'on devrait se méfier !
Je lève la main vers lui dans un "la ferme" silencieux, non sans laisser un rictus transparaître sur mon visage. Il se lève alors pour me rejoindre, suivant un peu plus la conversation devenue sérieuse.
— Attends, reprend Allison, les yeux exorbités. Qu'est-ce que tu dis ?
— Comment ? Je demande.
— Elle va faire exploser le bureau du FBI sur Dealy Plaza juste avant que le président arrive, dans moins d'une heure, dit-il en fixant sa montre. Il faut qu'on la trouve et qu'on la stoppe maintenant.
Des bourdonnements désagréables viennent se joindre à la symphonie que m'offre mon organe vital. Ma bouche s'assèche, je reste sans voix, les yeux écarquillés.
— Quoi ? S'écrit Allison, Vanya va tuer le président ?
— Non, non c'est pas ça. L'explosion va forcer le cortège à prendre une autre route et Kennedy va survivre. Tout le monde va accuser les Soviétiques, y compris le président. Il va répliquer, les Russes vont répliquer, et en moins de deux il va pleuvoir des ogives nucléaires.
— Bah, putain..., je souffle comme tout réponse.
— OK...
— Ah, oui, ça craint, là...
— Ray, lance alors ma sœur à son mari. Ray, mon chéri. Ça va ?
Il tremble, comme terrorisé, et elle s'avance vers lui pour le soutenir.
— Ça va pas, non ! Déjà, ce petit enfoiré apparaît au milieu de notre salon avec un autre de tes frères qui racontent que vous devez vous empêcher une de vos sœurs de faire sauter un bâtiment.
Un sourire acide vient glisser sur mes commissures. De ce sens, je peux comprendre la peur de Ray, mais je n'apprécie pas la façon avec laquelle il parle à ma sœur. Sèchement, comme si c'était sa faute.
— Bienvenue dans la famille, mon bichon, je crache.
Son regard se tourne vers le mien, noir, et je souris plus fort. Il tourne de nouveau son regard vers Allison, poursuivant ainsi ses reproches.
— Et on vient d'enrouler un macchabée dans une couverture que ta sœur a fait apparaître comme par magie !
— Oui, c'est vrai, répond calmement Allison, mais ça va aller. Ray. Ray.
— On peut le faire shampouiner, se mêle Herb dans un sourire. Nous pouvons même nous occuper du cadavre.
Je fronce les sourcils et frappe mon poing contre le sommet de son crâne. Il grogne, frottant celui-ci pour apaiser la douleur, et tourne son regard vers moi dans un sourire qui me donne la gerbe.
— Ça alors ! Vous êtes exactement comme je pensais que vous le serez !
— Diego, je geins en me tournant vers lui, occupe-toi de ton nain !
— Herb, laisse-là tranquille, gronde mon frère comme on le ferait avec un enfant. Attention, elle mord.
Suivant ses mots, je fais mine de mordre l'air pour l'effrayer. Herb sursaute et avance d'un pas vif vers Diego, à l'instar d'un gosse terrifié.
— Bon, on y va ? Nous presse numéro Deux.
— C'est parti.
Il ouvre la porte, en bon gentleman, et je m'y faufile rapidement, suivie par Allison et Klaus. Mon rythme cardiaque s'accélère, le stress monte en flèche en mon sein, et je monte à l'arrière de la voiture de Allison en même temps que Klaus.
— Allons-y, clame Diego en claquant la portière derrière lui.
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Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\
FanfictionÀ la douzième heure du premier jour d'octobre 1989, quarante trois femmes à travers le monde donnèrent naissance à un enfant. Le seul facteur commun était qu'aucune de ces femmes n'étaient tombés enceintes auparavant. Sir Reginald Hargreeves, millia...
Chapitre 25
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