— Pourquoi tu ne nous l'as pas dis ? Je demande à la place à Klaus.

— Je sais pas trop, en fait... Peut-être que j'avais peur que vous me rejetiez à son profit ? Mais... Avec toi, Gaby, je sais que ça n'arrivera pas. T'es pas qu'une sœur, pour moi, t'es ma meilleure amie. Mon âme-sœur amical, tu vois le genre ?

Je hoche la tête sans trop savoir quoi dire. Mes yeux se remplissent de larmes brûlantes que je garde pour moi et ma main se dirige vers la sienne pour la serrer.

— Ouais, je vois le genre. 

Parce que c'est exactement pareil pour moi. Il n'est pas que mon frère, mais mon confident, mon meilleur ami, mon exact reflet. Je l'aime. Comme un frère, comme une partie de moi.

— Bon..., je soupire en redémarrant le moteur. Allons rejoindre Allison, maintenant.

— Tu lis dans mes pensées, toi !

Nous reprenons alors la route, chantonnant toutes les chansons passant pour alléger l'atmosphère devenue trop sombre et, lorsque nous arrivons chez Allison, la nuit commence déjà à tomber. Je me gare devant une jolie petite maison parsemée de fleurs, et Klaus descend le premier pour aller toquer contre la porte en bois, moi à ses trousses. Un homme entrouvre alors la porte, n'y passant que sa tête, et fixe Klaus avec un air pressé et coupable. Je croise les bras sous ma poitrine, observant son visage pour tenter de comprendre son trouble.

— Salut, Ray, commence Klaus, j'suis vraiment désolé, il est tard...

— Klaus, le coupe-t-il, c'est pas le bon moment. 

Je remarque alors la tâche rougeâtre sur sa chemise et hausse un sourcil en avançant d'un pas, marquant ma présence.

— Oh, salut Ray, je chantonne en tendant ma main. Contente d'enfin te rencontrer. 

Il écarquille les yeux, fixant ma main d'un air inquiet, et je souris plus fort, comme pour lui donner une raison supplémentaire de s'inquiéter, s'il y a une raison. Klaus pose alors ses mains sur mes épaules, pour adoucir l'ambiance sans doute, et passe sa tête sur le côté droit de mon corps.

— Je te présente notre sœur, Gaby !

— Encore ? Souffle-t-il, les sourcils froncés.

— Eh, oui, on est une grande famille. 

Ma main toujours tendue vers lui, il l'attrape d'un geste hésitant. Klaus en profite alors pour rentrer, et ma méfiance redescend d'un cran lorsque j'entends la voix de Allison.

— Klaus ?

— Allison, lance mon frère avec apaisement, t'es là ! Je me suis tellement inquiété !

Je relâche le mari de ma sœur du regard et entre dans le salon pour suivre mon frère et Allison. Klaus la serre dans ses bras, rassuré, et je plisse le nez devant le cadavre installé sur le canapé du salon.

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Demande Klaus sans le remarquer, Pourquoi t'es pas venu ?

— Pour cette raison, je pense, je lance alors en pointant le corps du doigt. 

Rapidement, Klaus tourne alors son regard vers celui-ci, les yeux écarquillés, puis tourne son regard vers notre sœur.

— Ah, bah c'est pour ça qu'on aurait dit que tu venais de te battre ! Putain, c'est la journée "meurtre" pour les sœurs Hargreevres ? On devrait se méfier de Vanya.

Je souffle du nez, amusée, alors que le regard de Allison vient se planter sur moi.

— Quoi ? Comment ça ?

Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\Where stories live. Discover now