— On s'en branle, bordel, vocifère John en m'offrant un regard brûlant de colère. Butez-moi cette salope, qu'elle ferme enfin sa gueule !
Je hausse les épaules, marquant une moue faussement attristée, et étire mes bras au dessus de ma tête.
— Bon, comme vous voulez.
Rapidement, sans prendre attention à leurs postures, ses sbires me foncent dessus dans l'optique de me passer à tabac, sans doute. J'esquive le premier coup, amusée, et envoie mon talon contre la jugulaire de l'un d'eux.
— Sérieux, les mecs, où est-ce que vous avez appris à vous battre ?
Comme une valse, je tournoie sur moi-même, envoyant bras et jambes dans les visages ou poings faibles de mes adversaires. Ils sont beaucoup, certes, mais bien trop fiers pour veiller à bien se positionner. C'en est presque trop simple.
Soudain, attirant mon attention, l'un d'eux fonce vers moi, une barre de fer à la main. Je fronce les sourcils et, rapidement, matérialise la même qu'il tient en main pour en bloquer l'attaque. Il écarquille les yeux, surprit, et je souris plus fort.
— Comment tu...
— Bon, fini de jouer, je chantonne.
J'abaisse mon corps en reculant la barre et l'explose contre ses chevilles. Il hurle de douleur et s'écroule au sol, et j'écrase cette dernière contre le sol pour y prendre appuie. Comme une barre de pole danse, je m'enroule autour pour envoyer mes jambes contre les corps des deux hommes qui me fonçaient dessus pour en profiter. Quand ils se retrouvent tous au sol, je rejette ma barre contre le sol froid et avance lentement vers le corps recroquevillé de John. Il tremble, le teint blême, et le sourire qui se dessine sur mes lèvres me brûlent le visage.
— Oh, John, John, John... Tu as choisi le mauvais jouet.
— Mais qu'est-ce que tu es, putain ?
— Juste une femme avec un joli cul, je glousse en reprenant ces termes qu'il utilisait tant de fois pour me définir.
Suivant mes mots, je soulève ma jambe et écrase mon pied contre son nez déjà cassé. Il s'écroule contre le sol, sa tête vient taper violemment contre le gravier, et je grimace lorsqu'une flasque rougeâtre vient se former juste en dessous de celle-ci.
— Oh, merde.
Je me penche vers lui, vérifiant ces constantes, mais il n'y a aucun doute là dessus : il est mort.
Mon regard se dirige alors vers la montre hideuse que nous a donné Cinq et j'écarquille les yeux en y voyant le décompte.
Plus que cinq minutes.
— Merde !
J'active le pas et cours aussi vite que je le peux vers la sortie de la cave. Une fois dehors, je balance mes pieds en l'air pour me débarrasser de mes talons et cours aussi vite que je le peux jusque chez Elliott. Je suis à dix minutes à pieds de chez lui, à peu près, mais en courant, je pourrais peut-être y arriver. Il le faut.
Mes poumons me brûlent, ma respiration s'entrecoupe douloureusement, mais j'accélère encore le pas, aussi vite que je le peux.
Une minute.
— Putain !
J'accélère le pas, courant aussi vite que je le peux, alors que mes pieds me brûlent et que les divers cailloux me les coupent douloureusement. Quand j'arrive près de la ruelle, j'accélère encore, manquant d'air et de force.
— Les gars, je hurle.
Mais, lorsque j'arrive, seulement trois de mes frères sont là. Klaus est au sol, gémissant de douleur, alors que Cinq et Luther affiche un visage déçu. Je m'arrête, tentant de reprendre mon souffle, et mes jambes cèdent sous l'effort.
— Ouah, Gaby..., souffle Klaus d'une voix éreintée. T'es pleine de sang.
— C'est pas le mien, je réponds, le souffle coupé. Où... Où sont les autres ?
— C'est pas croyable !
Fou de rage, Cinq avance vers moi, les poings serrés.
— On peut savoir où tu étais, putain ?!
— Je me suis fais kidnappée, espèce d'enfoiré en culotte courte ! Je cris plus fort, la voix brisée par l'effort.
Il soupire, comme épuisé, et se recule de quelques pas.
— On était si près du but.
Mon cœur bat si fort que je le sens cogner jusque mes tempes. Un grognement m'échappe et je me laisse retomber entièrement contre le sol, fermant les yeux pour tenter de reprendre des forces.
— Oh, merde...
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Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\
FanfictionÀ la douzième heure du premier jour d'octobre 1989, quarante trois femmes à travers le monde donnèrent naissance à un enfant. Le seul facteur commun était qu'aucune de ces femmes n'étaient tombés enceintes auparavant. Sir Reginald Hargreeves, millia...
Chapitre 24
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