— Gabriella Hargreeves ?
Enfoncée dans une ruelle, mon sang se glace lorsqu'une voix prononce mon nom derrière moi. Mes muscles se crispent, mes sens s'éveillent, et je me tourne vers l'homme derrière moi avec méfiance.
— Ouais ?
Il sourit, l'air vengeur, et jette sa cigarette contre le gravier. Je fronce les sourcils, l'étudiant sous toutes ses coutures, quand un vilain coup vient frapper contre l'arrière de ma tête. J'écarquille les yeux, sonnée, et m'écroule contre le sol froid tandis que ma vue se couvre de noir.
Merde.
(...)
Une vive douleur se ravive à l'arrière de mon crâne lorsque je rouvre les yeux. Je ravale un gémissement de douleur, souhaitant étouffer mon éveil à mes ravisseurs, et soulève doucement la tête pour tenter de voir où je peux bien être. Bien que sombre, je reconnais immédiatement cette cave sombre et délabrée ainsi que la vingtaine d'homme qui discutent vivement à côté de moi. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis inconsciente mais une chose est sûre : cela a été suffisant pour que l'on emmène ici et que l'on m'attache.
Je secoue les mains, testant la solidité de la corde liant mes poignets et souris en sentant la lacération des cordes trop serrées contre ma peau.
— Eh, regardez-moi ça, claque l'un d'eux en se tournant vers moi. On dirait que la Belle aux Bois Dormant s'est réveillée !
— On vous a jamais dis que c'était mal de frapper une femme, je lance dans un sourire acide.
Un ricanement bien connu se fait entendre et je relève mes yeux vers celui-ci. L'image de son nez gonflé et de travers a raison de moi, et je souris si fort que mes commissures me tirent.
— Salut, John. Comment va ton nez ?
— Espèce de salope, crache-t-il sans préambule, t'as vraiment cru que tu pouvais me péter le nez et te barrer sans rien risquer ? J'espère que t'as bien profiter de tes dernières heures, parce que tu quitteras jamais cet endroit.
Ses sbires rient plus fort, visiblement amusés par ma situation, et je me joins à leur rire. Je concentre ma magie sur la corde rêche qui me retient et, lentement, je la modifie en une plume qui vient doucement s'écraser contre le sol. Lors de mes nombreux entraînements, papa avait souvent l'idée de m'attacher pour me forcer à modifier des objets sans avoir à les regarder. Si je devinais la composition et la forme, c'était suffisant pour le changer en quelque chose de simpliste.
— On peut savoir ce qui te fait rire, putain ? Crache l'un d'eux.
— C'est bien gentil, tout ça, mais je suis un peu pressée par le temps. Ça vous dérange pas de régler ça une autre fois ?
— Putain de merde, t'es vraiment à l'ouest, toi, me lance un second avec amusement.
Je souris plus fort, amusée par leurs idioties, et mon sang bouillonne gracieusement en moi. Il y a bien longtemps que je rêve de faire la peau à ces enfoirés misogynes qui pensent que tout leur est dû, et j'en ai maintenant la possibilité.
— Vous êtes combien, dites-moi... Vingt ? Trente ?
Suivant mes mots, je me lève gracieusement de la chaise qui me retenait et masse mes poignets endoloris. Les esclaffements se tarissent, laissant place à un silence assourdissant, et je lève un regard amusé vers chacun d'eux.
— Vous voulez un avantage ?
— Vous ne l'aviez pas attaché ?!
— Si, putain !
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Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\
FanfictionÀ la douzième heure du premier jour d'octobre 1989, quarante trois femmes à travers le monde donnèrent naissance à un enfant. Le seul facteur commun était qu'aucune de ces femmes n'étaient tombés enceintes auparavant. Sir Reginald Hargreeves, millia...
Chapitre 24
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