— Ah, tu les connais, on va pas attendre toute la vie qu'ils veillent bien se rabibocher.
Un sourire illumine mon visage tandis que je matérialise une veste tailleur pour accompagner ma robe Valentino. Je l'enfile, le bout de mes doigts tremblants par l'euphorie, et me tourne vers le restant de ma fratrie.
— Je meurs de faim, en plus !
— Youpiii ! Vanya, tacos ?
— Est-ce qu'en mangeant des tacos on risque de causer la fin du monde ?
— Oh, je crois qu'il n'y a qu'un moyen de le savoir, non ?
Il claque des doigts, se mouvant sur une danse imaginaire, et je m'esclaffe avec joie.
— C'est clair, ricane Allison.
— Allez !
Mon bras s'enroule à celui de mon frère, lui qui m'avait tant manqué lors de cette année, alors que nous partons jusque la voiture de Vanya pour rejoindre le tacos. Nous rions ensemble, échangeant tout un tas d'anecdotes sur ce qui nous ait arrivés depuis notre arrivée ici, à Dallas, et j'admets ressentir une pointe de douleur devant cette toute nouvelle proximité avec mes sœurs. Si j'avais été moins porté sur ma souffrance, sur ma manière de vouloir emmerder notre paternel, alors je ne serais pas passée si longtemps après elles. Si Allison et moi nous détestions, enfants, je suis maintenant certaine que l'on aurait pu devenir très proches, si elle et moi avions arrêtés nos idioties d'adolescence. De même pour Vanya.
Après avoir dévoré notre festin, nous nous retrouvons dans le salon de coiffure où travaille Allison. Celui-ci étant fermé, nous profitons de notre solitude pour bavasser au calme. Assise sur l'un des sièges, tout prêt de Vanya, je discute joyeusement avec mon frère et mes sœurs, le cœur apaisé pour la première fois depuis un sacré bail.
— Franchement, grogne Allison en enserrant le bouchon de sa bouteille, je trouves vraiment qu'il est pas gêné. Il voit un petit truc qui le dérange et tout à coup je suis suspecte ? Comment ça, tu doutes de qui je suis maintenant ? Non, non, Ray, tu sais très bien qui je suis.
Je souris, amusée par sa manière de s'emporter, et attrape la cigarette qui tire mon frère pour en prendre une taffe.
— C'est trop pour toi, c'est pas pareil ! Ah, moi j'veux seulement le protéger.
— À bas les bites, je clame en rendant sa cigarette à mon frère, dont Allison trifouille les cheveux.
— Aïe ! De quoi ?
— De la fin du monde, pour commencer.
— C'est vraiment la fin dans six jours, à votre avis ?
Je hausse les épaules et tourne mon regard vers elle.
— Bah, c'était le cas la dernière fois, lui répond Allison, et on avait fait tout ce que Cinq avait dit pour l'en empêcher.
— En parlant de Cinq, s'exclame mon frère en se levant, ce serait pas trop bizarre qu'il devient sexy en grandissant ?
Je grimace, dégoûtée, alors qu'une image horrible présentant mon frère vient se glisser dans mon esprit.
— Oh, quelle horreur, je souffle.
— Ça va pas ?
— Dégueu.
— Beurk.
— Quoi, beurk ? Qu'est-ce qu'elle a mademoiselle "Luther était mon amoureux" ?
Je m'esclaffe amusée, et m'allume à mon tour une cigarette tout en m'amusant avec la fumée.
— On s'est jamais embrassés, je te signale !
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Ꮜꮇᏼꭱꭼꮮꮮꭺ Ꭺꮯꭺꭰꭼꮇꭹ ///Terminée\\\
FanfictionÀ la douzième heure du premier jour d'octobre 1989, quarante trois femmes à travers le monde donnèrent naissance à un enfant. Le seul facteur commun était qu'aucune de ces femmes n'étaient tombés enceintes auparavant. Sir Reginald Hargreeves, millia...
Chapitre 22
Depuis le début
